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Efforts vains du G20, entre coupes de vin et soupes au venin !!!

par Mostefa Zerouali *

«Quand un être vit de cruauté, d'argent, d'hypocrisie, de mensonge, il est mort» Guy Godin(1)

La Main invisible, vertueuse et régulatrice des marchés mondiaux, érigés partout en dieux contemporains et longtemps embrassée par des milliers d'adeptes a, cette fois-ci, frappée lourdement ses fans et ses adorateurs en les poignardant, ô la traitresse, dans le dos!!! Prières et invocations des prophètes marchands et marchants à la Smith(2) n'ont pas empêché le coup fatal.

 Stratégies et tactiques des guerriers Nobélisés en économie n'ont rien détecté ou prévu de traître(3). Invocations des fidèles pèlerins du soleil-couchant ou du soleil-levant, tours et autres passes-passes techniques des sorciers aux lampes magiques et extraordinaires d'Aladin n'ont pas épargné les petites bourses des riches farfadets des trente glorieuses, jalousement gardées et précieusement protégées. Le crime de la Main invisible est rageant et ravageur.

 Sur moins d'un an, en l'espace de presque douze mois, en un laps de temps ne dépassant pas quelques semaines, un gigantesque et merveilleux rêve, valant quelques milliers de milliards en devises sonnantes et trébuchantes, s'écroule comme un château de cartes, comme un mirage en plein coeur du Sahara, comme une jolie lumière éclipsée soudainement par un nuage hivernal sombre annonçant l'arrivée des orages. Des foudres et des éclairs d'information aussi tranchants que les lames des Katanas du mont Fuji annoncent la fissure du ciel-finance longtemps paisible. Des tonnerres de mauvaises nouvelles aussi assourdissants et aussi puissants que les explosions de Hiroshima et de Nagasaki sonnent le glas des années de la sérénité et lancent un début terrible des années de l'agitation. Des pluies torrentielles de conséquences aussi graves les unes que les autres s'abattent comme un fil sans fin liant le ciel et la terre et causant des inondations aussi catastrophiques que les tsunamis mortels dévastant, de façon cyclique, l'Asie pauvre et délaissée.



Aux armes citoyens !!! Aux larmes concitoyens!!!

Après avoir été longtemps plein aux euros, plein aux dollars, plein aux yens et autre livre sterling, ce monde longtemps jeune, beau, puissant, intelligent et de surcroît riche est appelé à reprendre son bâton ou plutôt ses bâtons de Moise et choisir une huitaine de bâtonniers (G8) pour solliciter une audience avec cette fameuse Main Invisible qui les a trahi. Lequel de ses doigts ne fonctionne plus? Lequel de ses muscles est frappé par une crampe? Lequel de ses os est infecté par la trahison? Lequel de ses nerfs est paralysé ? Cette main a-t-elle trop vieillie? Peut-être a-t-elle été juste dénudée par certains indiscrets? A-t-on violé son intimité ou, au contraire, parce que longtemps voilée, nous a-t-elle caché sa nature intégriste? Ce coup de poignard est-il vraiment la conséquence d'une maladie neurologique ou juste un montage théâtral avec une mise en scène unique et inique à la fois?

 Apparemment cette Main a été kidnappée par des magiciens qui ont découvert son efficacité céleste et sa rentabilité terrestre. Apparemment, des yogis venus d'un monde plutôt spirituel ont pris le contrôle de cette vertueuse Main, grâce à leur acupuncture, pour l'utiliser contre ses esclaves et ses maîtres à la fois !!! Il est fort possible qu'elle ait besoin d'être libérée de cette emprise et rendue à son trône !!! Il est certainement essentiel voir même vital qu'elle rentre au bercail car elle ne gagnera absolument rien en restant parmi ces centaines de millions de pauvres de l'orient et puis leur spiritualité à eux, ne peut rien lui apporter ni à elle ni à ses adorateurs originels.

 Le nouveau combat des golden-spirit bien pensant vient d'être annoncé. La nouvelle cible des seigneurs-des-anneaux mais esclaves des disques et de tous les ronds monétaires du monde, vient d'être identifiée. Les nouveaux objectifs des marchés sacrés, dernièrement sacrifiés, viennent d'être fixés. La crise économique et financière la plus grave de l'humanité, causée par ceux-là, aura tout chamboulé à travers le monde sans exception aucune. Des milliers de milliards sont partis en fumée. Des centaines de milliers voire des millions d'emplois sont supprimés. Des dizaines de milliers d'entreprises mettent la clef sous le paillasson.

 Le G8 se rend compte de l'impossibilité de faire face aux conséquences tragiques de sa politique de dérégulation et de dérèglement totale des marchés et de liberté absolue des acteurs économiques, particulièrement les banquiers et les financiers. Il décide, alors, d'étendre le cercle d'intervention aux G20(4). Ils décident tous ensemble de remettre en cause certains de leurs dogmes d'un passé très récent et d'agir contre certains de leurs principes, immuables il y a quelques années. Ils appellent cela : la nécessité de réformer le fonctionnement du système économique, monétaire et financier mondial.

 Nous allons, à travers cette modeste contribution, essayer non seulement, d'apporter des réponses mais de poser des questions également pour comprendre les véritables raisons, les motivations profondes et les intentions réelles qui se cachent derrière ces réformes précipitées. Nous allons chercher et rechercher des signes et des arguments qui motivent le G20 à s'intéresser au fonctionnement du système économique, monétaire et financier mondial et surtout maintenant alors que la crise est là.

 Pourquoi ne pas l'avoir fait après la crise mexicaine? Pourquoi ne pas l'avoir fait après la crise asiatique? Pourquoi ne pas l'avoir fait après la constatation des conséquences tragiques de ce système sur l'écologie et l'environnement? Pourquoi ne pas l'avoir fait après les centaines de milliers de morts dans les pays d'Afrique, d'Asie ou d'Amérique du sud causés pas la faim, la pauvreté et l'injustice de ce même système?

 Les grands axes de la réforme voulue ou préconisée par ces bâtonniers du libéralisme tournent autour des aspects fondamentaux du fonctionnement du système économique, monétaire et financier, voire même du système commercial. Les anciens principes de l'économie mondiale sont devenus, par la grâce du chômage, caducs.

 Le fonctionnement antérieur des marchés mondiaux est soudainement jugé, par la grâce des licenciements, dangereux et injuste. Les règles régissant les institutions et les relations économiques, commerciales et financières sont décrites, par la grâce des centaines de milliards perdus, comme opaques et douteuses. Réformons, se disent-ils, et immédiatement toute cette gabegie !!!

 En effet, cette réforme commence par une déclaration de guerre sans merci contre les paradis fiscaux et le secret bancaire. Le Président français et son alliée la chancelière allemande emboitant le pas aux USA et, profitent ainsi de la pression exercée par l'administration américaine sur UBS(5) pour annoncer leur intention de mettre fin à ces paradis fiscaux qui pullulent partout et qui attirent leurs citoyens. Ils n'attirent pas n'importe lesquels, les contribuables les plus riches et le plus fortunés. Les pressions politiques qui ont permis à l'administration américaine de briser le sacrosaint secret bancaire suisse, autour duquel toute leur industrie bancaire a toujours été bâtie, ont poussé la France et l'Allemagne à demander le même traitement que celui des USA. Le Président français et la Première Dame allemande ont mené une impressionnante campagne contre les paradis fiscaux et leurs principes jugés désavantageux et nocifs pour tout le système monétaire et financier mondial.

 Le but déclaré par ceux-là étant de combattre les procédés douteux et les flux irréguliers et illégaux de capitaux de et vers ces paradis. Ils clament haut et fort la nécessité de mettre de l'ordre dans les marchés de capitaux et l'importance d'instaurer de nouvelles règles permettant une traçabilité totale et une clarté irréprochable de toutes les transactions financières afin d'être en mesure de faire face à toute crise nouvelle. Ils affirment et croient dur comme fer que les paradis fiscaux et le secret bancaire sont la source de beaucoup de maux de la finance moderne et, par conséquent, il y a vraiment nécessité d'y mettre fin.

 Mais le but profond non avoué et les véritables motivations étant d'arrêter l'hémorragie capitalistique et les délocalisations de leurs pays respectifs. Des fuites causés par une fiscalité répressive en ces temps de crise, notamment la fiscalité des grandes richesses et des Forbes-fortunes que les paradis fiscaux accueillent volontiers presque sans aucune imposition.

 Les efforts et les intentions de ces leaders auraient été fort louables s'ils avaient pris le taureau par les cornes et agis de façon sincère, équitable et juste. Les sociologues, les économistes et les politologues, y compris moi-même, ne comprenons pas, en effet, comment cette démarche serait convaincante, alors qu'elle occulte des réalités flagrantes et des réactions différentes face à des situations identiques portant sur ce même sujet. Posons, alors, les problématiques et les interrogations y afférentes à Monsieur le Président et à Madame la Chancelière:

 Les pays classés dans la fameuse liste grise, y compris la Suisse et le Luxembourg, sont certes des paradis fiscaux, mais pas uniquement pour des contribuables et des évadés fiscaux américains, français et allemands. Ils ont, pendant longtemps, abrité les fortunes illégitimes et illégales, pour ne pas dire des butins, de dictateurs pillards et de voleurs institutionnels issus de l'hémisphère sud de la planète. Alors, il serait intéressant de savoir si ces petits pays et leurs administrations fiscales seront destinataires des listes de ces pillards et évadés fiscaux, sachant que la France, elle-même, était et est l'une des destinations phares de ces capitaux.

 Il serait également intéressant de savoir si ces deux pays coopèreront et communiqueront aux petits pays du sud toutes les informations relatives à leurs évadés fiscaux et les transferts illégaux de fonds, sachant que ces mêmes France-Allemagne rechignent à coopérer avec les institutions judiciaires de ces petits pays malgré l'existence d'accords bilatéraux. Il serait intéressant enfin, de savoir si le secret bancaire sera levé en faveurs des petit pays du sud, longtemps pillés par les seigneurs au pouvoir, sachant que ces mêmes pays l'évoquent parfois pour protéger certains de leurs alliés en évoquant les raisons d'Etat(6).

 Le deuxième flan de la bataille réformatrice de ce système concerne les délocalisations et les normes de fabrication des produits sensés être commercialisés sur les territoires des pays du premier monde.

 En effet, de nouvelles normes doivent être mise en place pour stopper les délocalisations des entreprises et arrêter la destruction des emplois dans ces pays que la Chine et l'Inde ont carrément envahit avec leurs produits à bas coûts, donc à bas prix. La solution, non déclarée et non avouée, étant d'inventer et pourquoi pas d'imposer de nouvelles normes d'hygiène, de sécurité et d'écologie pour les produits importés.

 Ceci conférera, le temps d'une décennie, un avantage comparatif aux entreprises locales et retardera le temps d'une autre décennie l'inévitable délocalisation ou le débarquement redouté et redoutable des produits de substitution arrivant droit de ces usines du monde. Dans ce cas, l'intention et l'objectif auraient été compréhensibles et justes si ces règles et ces normes avaient été imposées à tout le monde sans prescription des conséquences dramatiques des trente glorieuses sur la planète en général, et sur les pays pauvres en particulier. Une exploitation intensive et fortement préjudiciable au climat, à l'équilibre écologique terrestre et aquatique, à la faune et à la flore et aux populations pauvres et faibles(7).

 La question ou la problématique, dans ce cas, serait de savoir si ces conséquences seront réparées et ces populations dédommagées selon le principe pollueurs-payeurs. Il serait intéressant de savoir si la France et l'Allemagne, l'Angleterre et l'Australie, les USA et le Canada, le Japon et l'URSS se réuniront pour évaluer et définir les compensations à accorder à ces pauvres populations longtemps appauvries et polluées sans pitié.

 Le troisième volet de la réforme évoquée par le G8 élargi au G20 sera, selon ses membres, la nécessité de mettre en place de nouvelles règles de fonctionnement et de traitement des banquiers et des financiers. Limitation des bonus, interdiction des parachutes dorés et contrôle rigoureux du fonctionnement des banques et des marchés financiers sont les points essentiels visés par les tout-puissants.

 Alors même que ces responsables n'ont pas encore fini leurs réunions, les too-big-to-fail ont déjà donné leur réponse via leur intention de rembourser les fonds accordés par les Etats(8). Ces mesures sont, en fait, interprétées par les requins de la finance comme de l'ingérence dans leur monde qui fonctionne depuis longtemps comme une impitoyable arène de titans dont le trophée n'est autre que l'accumulation de la richesse et de la puissance au détriment du développement et du bien-être.

 La question serait, dans ce cas, de savoir si ces puissances prendraient sérieusement en considération les conclusions du rapport Joseph Stieglitz(9) et oeuvreraient pour le développement et le bien-être, quitte à faire la guerre aux lobbies et aux cercles financiers politiquement très influents ou bien ce sera encore de la poudre aux yeux destinée à la consommation électorales nationales. Il serait intéressant de savoir, comment, ils comptent combler ce big-gap qui les sépare de la majorité des êtres humains en termes de développement et de bien-être.

 Ensuite, une nouvelle philosophie fait son émergence au sein de ces pays à la faveur, non seulement, de la crise actuelle, mais également, d'un glissement sensible et substantielle de la puissance technique, esthétique et surtout économique vers d'autres cieux. Cette philosophie consiste à solliciter une meilleure implication des nouvelles puissances émergentes dans la gestion du système économique, monétaire et financier international notamment celle de la Chine, de la Russie, du Brésil et de l'Inde. Le but déclaré étant, bien évidemment, de consolider le multilatéralisme et la concertation mondiale pour venir à bout de cette crise et de celles à venir. Ils déclarent vouloir créer les conditions favorables à la reprise et à la croissance en impliquant ces derniers pays, qui sont par ailleurs leurs principaux partenaires économiques. La question complexe de cet aspect concerne également l'intention réelle de ces puissances qui, à aucun moment, n'ont parlé d'abolition du droit de véto, de la suppression des votes multiples et proportionnels, du sort de la misère du monde souffrant dans le silence et le mutisme total. Il serait intéressant de voir comment ils comptent manifester une réelle volonté de réforme des institutions multilatérales impliquant tous les pays du monde en prenant en considération le développement et le bien-être de toutes les nations de façon égale et juste. Il serait également intéressant de voir si le critère immoral de la puissance sera banni des bouches de ces décideurs vertueux.

Enfin, un dernier aspect qui tient à coeur ces pays, soucieux de voir la croissance revenir, est une meilleure prise en charge des aspects écologiques et environnementaux. En effet, les dérèglements climatiques et les catastrophes écologiques deviennent de plus en plus pesants et influents, en termes de coûts bien évidemment. Alors une prise en charge urgente de notre environnement commun et sa préservation devient vitale et existentielle surtout pour les générations futures. Le but déclaré et l'objectif recherché sont la protection des ressources et des équilibres naturels ainsi que la sauvegarde de l'espace vital et commun des êtres humains.

 La question dans ce cas serait également de savoir pourquoi abordent-ils la solution par le biais de la fiscalisation de la pollution et de la prescription de cet acte qui dure depuis plus de deux siècles. S'agit-il réellement d'une prise de conscience morale ou juste d'une prise de conscience financière de la taille de la poche fiscale ouverte par cet aspect? S'agit-il de lutte citoyenne et sincère contre la pollution et les dérèglements écologiques ou juste d'une lutte contre le tarissement prochain de sources fiscales gigantesques générées par les activités polluantes? S'agit-il de réparation des conséquences terribles causées, par ailleurs aux pays, pas nécessairement polluant, ou juste d'un encaissement de ressources au profit des trésors publics qui croulent sous des déficits abyssaux?

 En attendant d'avoir des réponses claires à nos questions et en espérant avoir donné quelques réponses à nos concitoyens, revenons à notre fameuse Main-Traitresse. Il parait confirmer son ensorcellement définitif par le nirvana des spirituels de l'orient et sa totale soumission aux charmes des déesses amazones dansant au rythme de la samba. Elle fait l'objet de tentatives de guérison et de libération de la part de ses créateurs originels par tous les moyens mis à leur disposition. Ils essayent de briser ses chaînes en utilisant de nouvelles règles tranchantes par leur justice et leur justesse apparentes. Ils tentent de la dégriser et de la désintoxiquer par des remèdes moraux à la fois participatifs et multilatéraux dans la forme. Mais personnellement, je crois qu'elle a trouvé une nouvelle foi, non seulement plus juste, plus équitable, plus humaine mais surtout moins superficielle, moins hypocrite et moins destructrice. Hélas, ce beau monde ne sait, ne saura et n'aimerais savoir que : «sur la balance de la mondialisation, une tête d'enfant du tiers monde pèse moins lourd qu'un hamburger»(10).



* Economiste, Chercheur et cadre de banque



Notes et références:



(1) Acteur et Animateur, né en 1932, dans IOM, Editions Ecrits des Forges, 2003

(2) Adam Smith, 1723/1790, philosophe et économiste écossais, considéré comme le père du libéralisme. Sa célèbre pensée concernant la main invisible est considérée comme étant le fondement de libre échange et du libéralisme économique, voire même l'inspirateur des fondateurs des USA.

(3) Aucune des crises passées na été détectée de façon précoce par les experts et les économistes malgré le développement extraordinaire des sciences économiques, en général, et des sciences économétriques, en particulier. Les bulls ont toujours explosé sans que personne ne puisse le prévoir de façon précise (celle de 1929, celle de 1973, crise mexicaine en 1994, crise asiatique en 1997, crise internet 2000/2002).

(4) Le G20 est un forum économique regroupant les vingt pays les plus riches et les plus puissants au monde créé en 1999 pour faire face aux crises économiques mondiales. Il compte les pays suivants : les USA, le Japon, le Canada, le Royaume Uni, la France, l'Allemagne, la Russie, l'Italie, la Turquie, la Chine, l'Australie, l'Inde, le Brésil, l'Afrique du Sud, l'Arabie Saoudite, l'Argentine, la Corée du Sud, l'Indonésie, le Mexique, l'UE).

(5) Les USA ont imposé à l'UBS de leur fournir la liste et les informations relatives aux évadés fiscaux de nationalité américaine (environ 4450 fraudeurs) ou faire face à un procès avec un risque d'une amande record pouvant atteindre plusieurs milliards de dollars. La Suisse et son conglomérat UBS ont finis pas céder et ont mis en veilleuse leur principe sacré de secret bancaire. Les détails de l'accord n'ont pas encore été publiés (au plus tard dans trois mois).

(6) Un nombre important de pays développés faillent à leurs principes de droit, de justice, de liberté et de transparence lorsqu'il s'agit de faire des affaires ou de mettre sur la sellette un pays puissant (le contrat d'Al Yamama entre l'Angleterre et l'Arabie saoudite en est l'exemple parlant). D'autres pays, notamment le France, refusent de communiquer les noms et les montants des fonds transférés par certains dictateurs au détriment de leurs lois en toute impunité.

(7) Rares sont les institutions et les réunions multilatérales qui fonctionnent véritablement de façon démocratique. Celles qui le sont ne sont pas, en général, ratifiées par certaines puissances (AIEA, TPI, Kyoto).

 (8) Goldman Sachs, BNP Paribas, Crédit Mutuel, la Société Générale, et un nombre important de banques internationales ont annoncé leur intention de rembourser aux Etats leur aide avec les remerciements dûs. Ceci afin de préserver, non seulement, leur autonomie et leur liberté de décision mais aussi et surtout leurs rémunérations, leur parachutes dorés et _ bien d'autres choses.

 (9) Joseph Stieglitz, Prix Nobel-2001 d'économie, conseillé économique de Bill Clinton a co-rédigé un rapport (dévoilé le 14/09/2009) à la demande du Président français, Nicolas Sarkozy, par le biais duquel il remet en cause certaines grandeurs économiques (le PIB notamment) comme référentiel de mesure du développement et du bien être.

 (10) Fatou Diome, Jeune écrivain sénégalaise née en1968, dans Le ventre de l'Atlantique,

Edition Anne Carrière, le 20/08/2003.