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Rechargement de comptes de téléphone portable: L'arnaque

par Rahmani Aziz

De nombreux usagers du téléphone mobile signalent que des gérants de kiosques dits multiservices leur exigent dix dinars supplémentaires à chaque opération de rechargement ou d'achat d'une carte prépayée de 100 ou 200 dinars. Or, pour toute opération de rechargement, le tarif est identique : vous aurez à vous acquitter d'une taxe de 10 dinars ! Cette pratique n'a pas manqué de provoquer des protestations de nombreux clients, allant parfois jusqu'au refus de payer.

«Pour nous, qui n'habitons pas Constantine, nous sommes obligés de téléphoner au moins une fois par jour pour donner de nos nouvelles et nous enquérir de la santé de nos parents. Nous sommes donc obligés de recharger même si nous sommes conscients que ces dix dinars sont perçus indûment. A vrai dire, nous n'avons pas d'autre choix », soutiennent des résidents d'une cité universitaire.

En réponse à la question sur cette pratique, des gérants de KMS affirment « que la marge bénéficiaire accordée par l'opérateur est insuffisante », tout en affirmant « ignorer l'interdiction ». En ce qui concerne ces opérations de rechargement qui portent des appellations différentes d'un opérateur à l'autre et au sujet des 10 dinars en plus, ces opérateurs sont unanimes à condamner et dénoncer cette « arnaque ». D'aucuns affirment d'ailleurs « qu'en dépit des nombreuses plaintes verbales enregistrées par les opérateurs, il semble qu'aucune mesure n'a été prise puisque cette pratique perdure. Mais elle n'est pas généralisée et certains gérants de kiosques continuent de pratiquer les prix fixés.

Contactés par nos soins, ces derniers disent « accepter » la marge bénéficiaire qui leur est accordée ». Cette marge oscille entre 15 et 17% sur les produits, carte ou rechargement. Mais selon l'opinion des personnes questionnées, il apparaît clairement que cette pratique n'est pas près de disparaître.

D'Alger, le chargé de communication de Nedjma, contacté par téléphone, avoue une certaine impuissance à s'immiscer dans les « affaires » de ces gérants de kiosque « qui vendent toute une multitude de marchandises et pas uniquement des produits de label Nedjma ». La réponse de notre interlocuteur est sans équivoque : c'est une pratique illégale mais le contrôle nous échappe ! Du côté de Mobilis, il est indiqué qu'il a été procédé à des retraits d'agréments à plusieurs gérants indélicats et « nous allons continuer à sévir à chaque fois que nos contrôleurs constateront la moindre anomalie. Cette taxe fantaisiste est illégale et tous les gérants de kiosque Mobilis doivent honorer leur contrat ou changer d'activité ! »