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Education : Le report du bac n'est pas écarté

par Salah-Eddine K.

Le ministre de l'Education nationale, A.Benbouzid, a rassuré les enseignants des classes d'examen du bac qu'ils ne devront pas se presser pour terminer leur programme avant le 15 mai. D'ailleurs, une instruction leur sera destinée les enjoignant de ne pas faire dans la précipitation afin que les élèves saisissent bien leurs leçons. Il rassurera que la conférence nationale prévue pour le 20 mai évaluera les programmes et rendra des conclusions sur ce sujet à l'Office des examens (ONEC).

Les questions des examens, a indiqué le ministre, seront bien entendu élaborées en fonction des programmes réalisés. Si les programmes ne seront pas terminés au 15 mai, les enseignants devront continuer de dispenser leurs cours même après cette date. « On peut même envisager de reporter l'examen du bac », affirmera-t-il. « Mais on n'en est pas encore là », a-t-il ajouté. Pour lui, « l'achèvement du programme est la condition pour fixer la date du bac ». Benbouzid ajoutera enfin « je ne vais pas enlever telle ou telle matière, je ne veux pas être à l'origine de la déchéance du bac algérien »

En ce qui concerne la violence, notamment les deux derniers drames où sont impliqués des collégiens à Oran et Souk Ahras, le ministre de l'Education indiquera que « la violence ne concerne pas uniquement l'éducation nationale mais toute la société, l'Etat et la famille ». Le ministre s'est dit choqué en ajoutant « nous sommes tous responsables devant ce genre d'acte abject ». A l'occasion, il adressera ses condoléances aux familles des victimes. L'éducation nationale, a-t-il dit, doit tirer les conséquences. Il indiquera dans ce contexte « nous lutterons contre la violence par la force et nous allons hausser le ton en verbalisant, par exemple, ceux qui ont une responsabilité (parents et autres) en ce qui concerne les comportements répréhensibles des élèves, tel le port d'armes blanches dans les établissements ». Si le ministre ne donne pas plus de détail sur la question, il se dit par contre favorable à réfléchir sur un texte de loi à élaborer par les pouvoirs publics qui dissuaderait les récalcitrants. Le ministre a indiqué, par ailleurs, que des concertations avec les ministres de la Solidarité nationale et du Travail sont en cours pour la création de près de « 10.000 emplois dans l'objectif de veiller au bien-être des élèves au sein et dans l'environnement des établissements éducatifs ».