Pour débloquer la situation d'impasse dans laquelle se trouvent les APC
de Ouled Yahia, Bourraoui Belhadef, Ouled Sbah et El-Milia, le wali de Jijel,
en se référent aux articles et lois en vigueur, a pris la décision de confier
la gestion de ces communes aux chefs de daïra. Ainsi, les chefs de daïra
d'El-Ancer, Sidi Marouf et d'El-Milia sont désormais chargés de gérer les
affaires de ces APC, en vertu de la décision prise par le premier responsable
de l'exécutif qui a confié à ses représentants de l'administration centrale au
niveau local, de gérer les budgets communaux et de passer les marchés et les
contrats relatifs aux projets de développement qui n'ont pas démarré,
principalement ceux inscrits dans le cadre des PCD et des fonds communaux des
collectivités locales. Il va sans dire que ces projets ont pâti de cette
situation de blocage au niveau de ces APC, dont l'activité a été gelée en
raison de la mésentente entre les membres siègeant dans les assemblées de ces
instances communales. A El-Milia, cette situation dure depuis le début du mois
de novembre dernier, lorsque dix membres élus, soit les deux tiers de
l'instance communale, ont dressé un PV de retrait de confiance au maire, en
présence d'un huissier de justice. Depuis cette date, bien d'autres procédures
ont été engagées par ces membres, pour tenter de convaincre l'autorité
administrative compétente de la légalité de l'acte de retrait de confiance au
maire, sans pour autant parvenir à leurs fins. Le P/APC est resté, toutefois,
accroché à son poste contre vent et marée jusqu'à la décision prise au courant
de la semaine dernière, par le wali. Cependant, les initiateurs du retrait de
confiance, qui n'ont pas manqué de marquer leur étonnement à la faveur de cette
décision, arguant du fait qu'ils représentent la majorité requise qui leur
confère la possibilité de destituer le maire, ne semblent pas s'avouer vaincus
et annoncent déjà qu'ils comptent saisir les instances compétentes pour qu'ils
soient «rétablis dans leur droit».