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Le poids fluctuant de la conscience

par Amine Bouali

Le rapport que chacun de nous a avec sa conscience varie selon les individus. Pour certains, par exemple, avoir simplement négligé de saluer correctement un ami peut perturber une humeur et une partie de la journée. Alors qu'à l'opposé, d'autres sont capables d'agresser un inconnu dans la rue, qui ne leur a rien fait, et continuer à fumer tranquillement leur cigarette. «La relation intériorisée qu'un être humain établit avec le monde ou avec lui-même» (définition de la conscience selon Wikipedia) et qui lui dicte, ensuite, une ligne de conduite dans la vie, n'est ni constante ni uniforme. Si elle a un fondement d'ordre éthique et aussi émotionnel et politique, elle symbolise le territoire où l'autre est défini soit comme ennemi soit comme frère. «Conscience, conscience, instinct divin» écrivait Jean-Jacques Rousseau, dans son traité philosophique ?L'Emile'. Car - et c'est presque une lapalissade- d'autant plus grande est la part de l'humain (et du divin !) en nous dès lors que la manifestation altruiste de notre conscience sur notre environnement est la plus vive.