Le trident
du mal a encore frappé pour acter son délire belliqueux. Dans la nuit de
vendredi à samedi derniers, une centaine de missiles a frappé Damas, tirée par Trump, Macron et May, violant le droit international en
vigueur. La propagande syrienne et Cie rétorque que 70% des projectiles ont été
abattus en vol. On se croirait en plein scénario irakien avec les interventions
surréalistes du ministre de l'Information de Saddam, Mohammed Said al-Sahhaf, qui a fait croire
au monde arabe que l'armée d'occupation américaine avait été décimée. Bref. Les
trois ont frappé la Russie par ricochet et le monde retient son souffle pour
voir la suite des événements. Ils ont frappé sans un mandat onusien, pour ce
qu'il vaut, sans preuves sur l'attaque chimique d'El Ghouta, prétextant
détruire l'arsenal chimique du fils de son père. Chaque président nouvellement
élu veut sa guerre, marquer son nom dans la petite histoire des agressions sur
des Etats souverains, se prévaloir d'un grade militaire fantasmé et vivre des
sensations fortes à se faire peur, tout comme nos intellectuels de bazar. Si Trump est dans sa logique du «grand n'importe quoi» vivant
sous les pulsions dévastatrices de ses tweets post-caca matinal, May et Macron
risquent de payer cher leur vassalité. Ainsi, et suite à la décision solitaire
et illégale d'Emmanuel Macron de frapper militairement en Syrie, François Asselineau, président de l'UPR, demande aux parlementaires
d'engager la destitution du président de la République, selon l'article 68 de
la Constitution. Utopique mais faisable. Enfin, la Première ministre
britannique parle, elle, d'une frappe «juste et légale», décidée sans même
passer par le vote au Parlement. C'est dire que le cynisme occidental peut
prendre des proportions faisant passer l'autoritarisme des régimes dictatoriaux
pour de la démocratie absolue. Quelle lecture faire de cette énième agression ?
L'Otan est prête à tout pour que les hommes de Daech
restent en Syrie et qu'ils y érigent un bantoustan. Que la sécurité d'Israël
est sacrée et, pour l'assurer, on est capable de détruire toute la région. Que
les monarchies du Golfe ont compris que la pérennité de leurs régimes passe par
les chèques à 15 zéros et un rapprochement avec Tel-Aviv. Qu'on veut tester la
réaction des Russes et les pousser dans leurs derniers retranchements. Que
l'avenir de l'humanité repose sur des quelques individus dont la structure
mentale est sujette à débats. A un autre vendredi 13.