Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Non-conformité et plus encore

par Abdelkrim Zerzouri

Que peut signifier ce rejet par l'Onu de la plainte déposée contre l'Algérie pour violation des droits de l'Homme ? Ce verdict rendu par l'Onu et les organisations des droits de l'Homme, qui étudient les dossiers et les plaintes après une évaluation minutieuse et approfondie par des juristes issus de plusieurs pays membre de l'Onu,

ce qui laisse voir le sérieux avec lequel on traite ce genre de dossier, fait quand même grincer des dents dans les chapelles qui espéraient entendre un autre son de cloche, d'autres mots, en l'occurrence « l'Onu épingle l'Algérie », comme c'est le cas, presque systématiquement, dans d'autres rapports rendus par des Organisations

non gouvernementales (ONG). Frustrés au plus haut degré, les détracteurs de l'Algérie sur ce plan du respect des droits de l'homme n'en reviennent pas que l'Onu conforte l'Algérie sur ce dossier qui leur donne du tonus aux prolongements de leurs assertions, les accusateurs de l'Algérie se tournent contre l'Onu, elle-même,

notamment le secrétaire au bureau de l'Onu, Issam Al Mohammadi, qui a livré la réponse à leur plainte sur les ondes de la Radio Monte-Carlo internationale. Dans ce contexte, un groupe « d'activistes politiques » a déposé le vendredi 28 août une plainte contre les autorités algériennes auprès du Bureau des contentieux de l'Onu pour violation des droits de l'Homme, qui a été rejetée 24 heures après son dépôt et examen de son contenu par les délégués juristes du bureau. Ce rejet est motivé par la non-conformité de son contenu. Bien sûr, il faudrait aller plus loin pour comprendre que les plaignants défendent en vérité d'autres agendas et que les droits de l'homme restent le cadet de leurs soucis. Selon les explications présentées par M. Al Mohammadi, le bureau de l'Onu n'a pas retenu un argument unique contre les

plaignants mais plusieurs preuves à l'appui qui démontrent la « non-conformité » de la plainte. Pourtant, à y voir de plus près, on ne s'arrêterait pas au seul mot de non-conformité pour motiver le rejet en question. Il y effectivement non-conformité et plus encore. Un véritable complot contre l'Algérie, voilà la visée réelle de la plainte en question. Car, il s'agit bel et bien de complot orchestré par des personnes qui n'ont aucun lien avec le pays. On ne peut qu'être outré quand on apprend que certains signataires ont des antécédents judiciaires, et que tous les signataires ne sont pas résidents en Algérie depuis une période de dix années au moins, que les initiateurs de la plainte sont détenteurs d'une double nationalité, dont certains n'ont même pas la nationalité algérienne ! Il est légitime qu'un Algérien aille chercher ailleurs les moyens pour défendre ses droits contre les autorités algériennes, mais quand un étranger se masque derrière la nationalité algérienne pour porter des coups contre l'Algérie, on est en droit de se demander qui est derrière cette machination ? A chercher, pas très loin, on découvrirait que des pays hostiles à l'Algérie sont derrière ce coup qui vise clairement à porter préjudice à son image sur le plan international. Car, le retour de l'Algérie sur la scène internationale, après une longue hibernation, n'a pas été du goût de plusieurs pays, qui avaient pris le pli de gagner des batailles diplomatiques sur des terrains conquis et de coller à l'Algérie tout ce qui leur chante. Ces mêmes personnes figurent parmi les principales parties qui incitent les Algériens à partir de l'étranger pour renouer avec la protesta, qui donnerait du jus à leurs accusations.