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L'Algérie est-elle en train de brûler ? Si l'on croit les posts alarmistes et autres vidéos publiés sur les réseaux
sociaux, on a tendance à le croire mais à lire les
explications du directeur général des forêts (DGD), on se rend compte qu'on est
loin de la réalité alarmante que les facebookistes
véhiculent avec leurs insinuations et non-dits. Il est vrai que de nombreux
feux de forêts ont été enregistrés cet été mais il paraît que la situation
reste du domaine du «normal» pour paraphraser le DGD et les 9.000 ha partis en
fumée sont loin de la moyenne nationale de 32.000 ha de superficies ravagées
par les feux de forêts. L'explication officielle étant à chercher du côté du
contexte mondial caractérisé par la canicule, juin étant le mois le plus chaud
enregistré à l'échelle mondiale depuis le dernier siècle.
En évoquant les moyens de lutte à travers les 48 colonnes mobiles relevant des services de la Protection civile, le DGD ajoute que les techniques aériennes de lutte contre les incendies sont appelées à se développer à l'horizon 2020. Et c'est là justement que le bât blesse puisque l'opinion publique n'arrive toujours pas à comprendre la politique des pouvoirs publics à ce propos. Malgré le caractère de récidive de ces incendies et les plans de lutte contre les feux de forêts mis en branle chaque année, le pays est de nouveau la proie des flammes qui détruisent un peu plus le couvert végétal. En effet, l'absence de Canadairs en Algérie pose problème et on se souvient de l'épisode de ces bombardiers d'eau qui a fait polémique et les décisions prises à l'époque qui ont finalement empêché l'Algérie d'acquérir ces hydravions. Des voix s'élèvent toujours pour demander des comptes sur la gestion décriée d'un secteur stratégique. Le DGD a également tenu à réfuter l'existence d'incendies volontaires dans le but d'obtenir du charbon ou de s'approprier un terrain, la réalité est tout autre puisque ces départs de feu sont parfois d'origine criminelle organisés par une véritable mafia du foncier qui sévit, particulièrement, dans les wilayas côtières. Si on n'est pas responsable directement de ces sinistres, on est juste dans les parages, s'installant sur les cendres des arbres et broussailles, pour s'accaparer, par la force des bras et du laxisme ou de la complicité des autorités locales, de parcelles pour y édifier maisons individuelles ou les vendre au premier venu. Cette pratique est également observée chez certains agriculteurs qui n'hésitent pas pour élargir leurs champs à brûler des morceaux de forêts. |
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