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Une seconde bataille pour Deir Ez-Zor se profile

par Kharroubi Habib

Parvenue à briser le siège imposé par l'Etat islamique aux quartiers de la ville de Deir Ez-Zor dans lesquels un certain nombre de ses soldats ont résisté à ses assauts pendant près de trois années, l'armée syrienne est en voie de reprendre le contrôle de pratiquement l'ensemble de la cité. Ce qui enlève tout crédit à la raison invoquée par les groupes armés rebelles stipendiés par la coalition menée par les Etats-Unis pour justifier l'offensive qu'ils prétendent vouloir déclencher en vue de chasser l'Etat islamique de Deir Ez-Zor.

En fait, le véritable but de leur branle-bas guerrier est celui de tenter d'empêcher les forces gouvernementales d'asseoir leur contrôle sur la ville qui contrarie le plan pour cette ville et sa province élaboré par la coalition consistant à les maintenir en dehors de l'autorité du régime de Damas. Il est clair que si ces groupes rebelles persistent dans leur intention, ils entreront inévitablement en confrontation avec les troupes loyalistes, ce qui pourrait donner lieu à un imprévisible développement du conflit syrien du fait de la présence parmi eux de contingents de forces spéciales militaires de certaines puissances membres de la coalition dont les Etats-Unis plus spécialement.

Cette seconde bataille pour Deir Ez-Zor, si elle doit se produire, le régime l'entreprendra pour faire échec à une entreprise vouée à contester à l'Etat syrien son droit souverain à réinstaurer son autorité sur toutes les parcelles de son territoire lui ayant échappé à un moment ou à un autre prises sous son contrôle par l'Etat islamique autoproclamé. Il en résultera inéluctablement de nouvelles souffrances pour la population de Deir Ez-Zor et de sa province qui lui seront infligées au premier chef par la coalition sous conduite des Etats-Unis dont les groupes armés en charge de l'offensive préméditée ne seront que les exécutants subalternes.

Si les évènements devaient prendre une telle tournure à Deir Ez-Zor alors que l'armée syrienne l'aura libéré du joug inhumain de l'organisation terroriste, il faudra s'attendre à une frénétique campagne médiatico-diplomatique contre les forces du régime de la part des clubs et autres groupes internationaux s'autoproclamant cyniquement « amis de la Syrie et de son peuple ». Leur compassion pour ce pays et son peuple est en effet à géométrie variable car elle ignore les cruautés et crimes qu'ils endurent dont est responsable la prétendue rébellion qu'ils sponsorisent et à laquelle ils dictent ses objectifs. La prise de contrôle de Deir Ez-Zor et de sa province par leurs « protégés » est la dernière carte dont disposent ces milieux pour pouvoir persister dans leur projet de démembrement de la Syrie. Les avancées militaires de l'armée syrienne et de ses alliés sur tous les fronts sont en train de le rendre caduc par le retour progressif sous l'autorité de Damas des régions du pays que ses concepteurs ont choisies pour assiettes territoriales aux entités ethniques et communautaristes qu'ils veulent substituer à la nation syrienne.