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Le crépuscule et l'infamie d'icones surfaites

par Kharroubi Habib

Ce qui se passe en Birmanie est abominable. L'armée procède à une épuration ethnique à l'encontre des «rohingias» la minorité musulmane du pays épaulée dans son effroyable et criminelle besogne par des moines bouddhistes extrémistes qui se sont fixés pour mission d'expurger l'Islam de la Birmanie. Les horreurs qui se commettent sur une population dans le seul crime est d'être musulmane sont prouvées par de multiples sources mais ne suscitent pas l'indignation et la mobilisation internationale susceptibles de contraindre les autorités birmanes à y mettre un terme. La tragédie que vivent en Birmanie les «rohnigyas» ne semblent pas émouvoir outre mesure els chancelleries occidentales que l'on a vu intervenir haut et fort quand les minorités chrétiennes et autres en Irak et en Syrie ont été victimes d'une opération semblable menée contre elle par l'état islamique et els autres organisations terroristes.

Pourtant le crime qui se commet en Birmanie aurait dû d'autant les pousser à élever fermement la voix et à exiger que cela cesse qu'il est commis par l'armée régulière du pays et avec l'arrprobation non dissimulée des autorités civiles. La réprobation non contraignante et pour tout dire hypocrite de ces chancellerie n'ira pas au delà de ce qui leur apparaît possible de faire dans le contexte birman. De leur point de vue la Birmanie est en phase d'une démocratisation dont il ne faudrait pas entraver la marche délicate ayant pour xxx d'œuvre la premier ministre Aung San Suu Kyi et ses partisans. Que celle-ci pourtant prix Nobel de la paix couvre les exactions de l'armée birmane et du clergé bouddhiste ne semble pas leur faire entrevoir que l'épuration ethnique est un crime d'état qu'endossent et son gouvernement et les auteurs qui le commettent.

L'autre silence fait sur la tragédie que vit la minorité musulmane birmane est celui du Dalais Lama souverain pontife et guide spirituel des bouddhistes du monde entier. Celui dont l'occident en a fait l'icône planétaire de la non violence et de la coexistence pacifique entre els religions et les communautés et tout comme Hung San Suu Kyi honoré par le prix Nobel de la paix, n'a pas exprimé un mot de réprobation à l'encontre de ce que ses ouilles birmanes perpètrent encontre les musulmans birmans. Les occidentaux ne s'en prendront certainement pas a lui et ne remettront pas en cause le statut surfait de pacifique et de conscience pour l'humanité dont ils l'ont affublé. Son «aura» et son «prestige» leurs sont indispensable non pour ce qui se passe en Birmanie mais pour ce qu'ils peuvent contribuer à mettre en difficulté la chine qui est pour eux le problème qui prime sur toutes autres considérations. L'indignation officielle occidentale face à l'épuration ethnique qui s'opère en Birmanie ne doit pas faire illusion car le sort ainsi fait aux «rohangyas» ne troublera nullement les consciences des milieux qui la manifestent elle est tout juste le service minimum humanitaire qu'ils se sentent obligés de consentir pour faire passer le cynisme de leur fausse impuissance à arrêter le massacre génocidaire de cette minorité birmane.