|
|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Pas de surenchère politicienne sur la politique sécuritaire
par Kharroubi Habib
Que
recherchaient les commanditaires de l'attentat kamikaze qui a visé le siège de
la sûreté de la wilaya de Tiaret, sinon signifier aux Algériens qu'ils sont
trompés sur la situation sécuritaire que les autorités leur présentent comme
étant sous contrôle ? Ce but d'aucuns l'ont inconsciemment favorisé en
présentant l'attentat comme ayant été rendu possible par la « baisse » de la
vigilance des services de sécurité. Déduire cela au vu de ce qui s'est passé à
Tiaret est non seulement inexact mais attentatoire à la mémoire des deux héros,
policiers faut-il le souligner, morts dans cet attentat. C'est parce que la
vigilance de ces martyrs du devoir était en éveil que l'opération kamikaze n'a
pas provoqué le carnage humain que son auteur a voulu commettre. Face à ce à
quoi l'Algérie est confrontée, toute la vigilance du monde ne peut garantir le
niveau zéro attentat terroriste. Il y a néanmoins que celle dont font montre
ses appareils sécuritaires et son armée a considérablement réduit l'intensité
de la nuisance terroriste, faisant que le pays en est à être considéré comme
étant parmi les plus sûrs dans le monde question danger terroriste.
L'attentat
de Tiaret et celui de Constantine il y a quelques mois dénotent certes que la
bête immonde même sérieusement malmenée par les coups qui lui sont portés,
cherche à créer un climat sécuritaire qui provoquerait l'impression au sein de
l'opinion algérienne qu'il y aurait un regain de la menace terroriste. Sans
verser dans la béatitude consistant à considérer que l'Algérie en a fini avec
cette menace, il faut néanmoins admettre que le pays a été doté d'une politique
sécuritaire qui génère des résultats qui sont probants en terme
d'efficacité. L'on peut même avancer que les manifestations de la
nuisance terroriste qui persistent, quoique de moins en moins soutenues, sont
par leur mode opératoire le signe qu'en Algérie c'en est fini de celles mettant
en action des hordes d'assassins donnant à leurs méfaits l'impression
d'opérations militaires que leur permettent l'ampleur du nombre et la puissance
de ses armements. Qu'ils se réclament de Daech ou d'Aqmi, les nervis qui se terrent ici et là à travers le
territoire ne parviennent à rappeler leur existence et parfois à prendre en
défaut le maillage sécuritaire que parce qu'ils disposent de réseaux de soutien
qu'il faut impérativement neutraliser. Ce qui est affaire du renseignement qui
ne peut donner de fruits que si la population y apporte son concours spontané
en ayant conscience que la bête immonde est le pire des dangers qui la
menacent. La lutte contre le terrorisme est affaire bien
entendu des appareils sécuritaires de l'Etat qui l'a mènent avec abnégation et
sacrifices allant jusqu'à l'héroïsme comme démontré à Constantine et Tiaret
mais aussi celle de tous les citoyens qui ont à cœur de ne pas vouloir revivre
l'horrible et sanglante décennie noire qui a fauché des milliers d'innocentes
vies et de ne plus succomber aux mirages auxquels ils ont cru, bercés qu'ils ont
été par la phraséologie religieuse dont des apprentis sorciers ont usé pour les
convaincre de leur réalité.
| |
|