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Ne pas relâcher la pression sur l'Etat sioniste

par Kharroubi Habib

Les médias ont annoncé que suite à la pression de Washington, le gouvernement israélien s'apprêterait à «alléger» le blocus sur la bande de Gaza. Même si cette information se confirme, la campagne internationale contre la poursuite de ce blocus en quelque autre forme que l'Etat sioniste continuera à maintenir ne doit pas cesser. Se taire et ne plus agir si Israël procède à son «allègement», cela reviendrait à entériner le droit de vie ou de mort qu'Israël s'est arrogé sur la population de Gaza.

 Il faut au contraire accentuer cette campagne pacifiquement jusqu'à son démantèlement complet. Par des opérations dont la nature humanitaire soit clairement établie. C'est la façon d'infliger d'autres «bérézinas morales» à l'Etat sioniste qui amplifieront celle qu'il a essuyée en perpétrant le sanglant acte de piraterie international contre la flottille de la paix partie de Turquie.

 Pour cela, les défenseurs de la cause nationale palestinienne doivent expédier d'autres flottilles à destination de Gaza. Cette fois sans même que les passagers de ces flottilles embarquent avec eux ces «terribles armes de guerre» que les commandos de marins israéliens ont trouvées sur le bateau turc Navi-Marmara : des lance-pierres et des billes.

 Il s'agit de ne pas laisser le temps à l'indignation internationale suscitée par l'acte criminel commis par Israël, lors de l'arraisonnement de la flottille humanitaire partie de Turquie, de s'estomper. Ce à quoi vise l'annonce que Tel-Aviv aurait décidé «d'alléger» le blocus.

 Ce n'est pas «l'allègement» de ce blocus qui doit être la finalité de l'immense mouvement de protestation anti-israélien qui se manifeste dans le monde, mais sa levée totale. Une levée totale que même le prudent secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a fini par exiger, parce que convenant que le blocus de Gaza est «immoral et incompatible avec le droit international».

 Il y a que l'ONU, en tant que garante de ce droit international, ne doit pas s'en tenir à l'énoncé formel de cette exigence et laisse aux seules organisations humanitaires le soin d'actions visant au démantèlement de ce blocus. Il est vrai que l'ONU, sous tutelle américaine, n'a pas une grande marge de manœuvre s'agissant d'une affaire impliquant l'Etat sioniste bénéficiant de l'inconditionnelle protection US.

 Mais les Nations unies ne se limitent pas à l'Amérique, comme vient de le démontrer la Turquie elle-même, pourtant allié stratégique et historique de cette Amérique. D'autres Etats de ces Nations unies sont atteints eux aussi comme la Turquie par le «ras-le-bol» à l'égard de l'irresponsabilité criminelle dont fait preuve Israël. Eux aussi donc se doivent d'être cohérents en amplifiant, par des opérations humanitaires sous leurs drapeaux nationaux, la campagne que les civils humanitaires ont engagée contre le blocus israélien de Gaza. Pourquoi pas donc des dizaines, voire des centaines d'autres bateaux humanitaires en direction de Gaza sous peu, après la flottille de la paix dont on a vu le sort que lui a réservé la marine de l'Etat sioniste !

 C'est la seule façon de bousculer la fiction entretenue par celui-ci qui est qu'il est de son droit de défier le reste du monde car se battant pour sa survie.