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Arrêter le carnage

par El-Houari Dilmi

Première cause de mortalité en Algérie, la route continue d'ôter la vie à de nombreux Algériens. Il faut dire que l'on s'est presque habitué à cette comptabilité des plus macabres, face à des consciences chloroformées. Devenue une véritable urgence nationale, rien ne semble en mesure de stopper l'hémorragie sur nos routes ensanglantées. Il est évident que les constats ne servent plus à rien, tant les pouvoirs publics demeurent impuissants face à un phénomène qui relève avant tout de la violence routière. La batterie de mesures prises pour tenter de juguler le nombre effroyable de morts et de blessés à vie sur nos routes, professionnaliser le métier de conducteur, surtout pour les camionneurs et les transporteurs publics, reste probablement la seule solution à promouvoir.

Une moyenne de quatre mille morts par an est une véritable tragédie. Surtout qu'il s'agit d'un phénomène qui n'a rien de fatal pour que les personnes qui conduisent prennent conscience qu'elles ont entre les mains un permis de vie ou de mort.

Continuer à dénoncer, s'indigner ou même à se résigner ne sert plus à rien, tant les meurtriers et autres zombies au volant prolifèrent sur nos routes. Au point que toute l'Algérie se transforme en de gigantesques cimetières asphaltés. Un nombre chaque jour plus grand vient gonfler les statistiques macabres du macadam sans que personne ne puisse faire quelque chose pour arrêter le massacre.

L'on ne cesse de rabâcher que face aux deuils au quotidien et les vies brisées de familles entières, le gouvernement peine manifestement à trouver les bonnes solutions. La politique répressive a atteint ses limites. Des solutions urgentes doivent être trouvées pour arrêter l'effusion de sang sur les routes. Il est donc grand temps d'arrêter le carnage.