Le fléau de la drogue est devenu si inquiétant qu'il a fallu que les autorités tentent de prendre le taureau par les cornes pour battre en brèche un terrifiant danger qui plane sur la tête des enfants et des adolescents. L'urgence d'une déclaration de guerre contre le poison était devenue incontournable contre un mal rampant aux portes des écoles et des lycées pour déboiser la génération montante de demain. Une véritable armée constituée d'éducateurs, de psychologues, de parents d'élèves et d'enseignants a été mise à contribution pour prendre en charge la lave mortelle qui menace les enfants.

Peine nullement perdue parce qu'elle a au moins le mérite de faire prendre conscience aux élèves que la drogue n'est ni un jeu de récréation ni un cours de délassement. Encore faudra-t-il cependant aller plus loin dans la démarche en accompagnant les efforts de sensibilisation et d'approfondir la prise en charge du phénomène qui s'étend en s'attaquant à ses origines et à ses causes.

Les institutions éducatives ne sont pas des fragments vivants en marge de la société. Elles sont le socle et en même temps les architectes de l'Algérien de demain. En allant à l'école, les enfants, vulnérables et perméables à tout ce qui constitue leur environnement social, charrient avec eux le bon et moins bon de l'articulation de la marche du monde. Ils sont aussi soumis à la pression tantôt positive, tantôt négative du progrès et de la modernité où le bon et le mauvais s'allient non sans souvent abuser de la fragilité de l'adolescence pour provoquer des dégâts.

La tentation de la drogue naît d'un large environnement où de plus en plus fréquemment l'éclatement des familles et les divorces, l'activisme pervers des réseaux sociaux et le mauvais génie du téléphone mobile et de l'internet occupent une place prépondérante.

Lourde et vaste tâche que celle de lutter contre la drogue pour extirper l'école d'une virtualité criminelle pour sauver les écoliers et les lycéens d'un naufrage assuré !