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Josep Borrell, le haut représentant des affaires étrangères et
sécuritaires de l'Union européenne et de surcroît vice-président de la Commission
de l'UE, en quittant Alger lundi, s'est dit très satisfait de sa rencontre avec
le président Tebboune. Avec un langage très
diplomatique de circonstance, il a noté quelques points généraux de concorde en
estimant que sa visite en Algérie a été positive. En fin diplomate, il n'avait
pas la latitude de dire plus ni mieux. On savait que les sujets prioritaires
inscrits dans son agenda comportaient l'énergie avec le conflit ukrainien en
soubassement, l'émigration clandestine et la lutte contre le terrorisme. Mais
on sait aussi que ces préambules, bien qu'importants, ne peuvent pas être
détachés du large domaine de la coopération en cours entre l'Algérie et l'Union
européenne.
Le haut représentant de Bruxelles a donné l'air de vouloir aller au plus pressant en tenant compte du défilé incessant à Alger de grands responsables étrangers, chacun œuvrant pour garantir les intérêts de son pays respectif. Face à cette flambée d'attentions, l'Algérie veille scrupuleusement aux siens tout en manifestant sa ferme intention à s'engager dans une coopération saine et sincère dépouillée des arrière-pensées et des non-dits. Ses relations avec l'UE méritent d'être clarifiées. Les grandes éclaboussures qui ont fusé au cœur de l'institution continentale, respectable et respectée, avec la mise en prison pour corruption de la vice-présidente de la Commission européenne Eva Kaïli n'est pas sans lever le voile sur le comportement négatif de certains commissionnaires de haut rang. Il est un fait tangible que les politiques mondiales sont souvent articulées par la roublardise et la flibusterie pour faire du monde ce qu'il est. De nombreux Etats se sont pliés à cette règle au détriment des intérêts de leurs peuples. Il est vrai que la diplomatie et les relations entre les Etats sont souvent basées sur des compromis. L'Algérie pourrait s'y prêter à la condition de ne pas la contraindre à la compromission. Qu'elle soit économique ou politique. |
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