|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Le grand
rendez-vous scolaire arrive à grands pas et sa préparation s'effectue avec des
moyens et des conditions inédits. Les plus savants des pronostiqueurs sont
incapables d'entrevoir avec précision le déroulement de cet événement sinon de
tabler sur une faculté d'adaptation espérée pour que tout se déroule sans trop
de turbulences dans une anormalité imposée par une pandémie non encore
maîtrisée. Malgré les assurances données et l'optimisme affiché par le ministère
de l'Education, il est fort à parier que l'incrédulité des enfants sera à la
mesure de leurs questionnements sur un univers des adultes où ils ont le
sentiment d'être égarés. Pour les écoliers, entamer la vie méritait de bien
meilleurs autres accommodements. Mais la nature en a voulu autrement pour leur
enseigner qu'une autre grande école, celle de la vie, existe aussi.
A la faveur des examens du brevet, les dispositions préventives prises hier ne peuvent servir que de tests imparfaits car il s'agira de prendre en charge un nombre autrement plus dense que celui de quelques milliers de candidats à telle enseigne que la date d'entrée prévue vient d'être remise en cause par le chef du gouvernement. C'est qu'ailleurs des pays autrement mieux outillés et suivis comme repères se sont rendu compte avec l'amorce du déconfinement que leur situation n'est pas de tout repos. Cependant, la véritable prise en charge réside ailleurs et les nombreuses ingéniosités recherchées pour pallier aux lourds désagréments imposés par la pandémie en s'égarant dans les refrains des distanciations et le port du masque ne seront que des palliatifs primaires instinctifs. L'une des grandes leçons prodiguées par le virus est d'avoir enseigné que la vie n'est pas un fleuve tranquille. L'épidémie reconfirme sa perversité partout dans le monde pour aviser parents et écoliers qu'une année scolaire blanche n'est pas à écarter. En vérité, elle l'est déjà par plusieurs mois vides de contenances pour prouver que l'école d'aujourd'hui doit se passer de ses structures empiriques pour s'adapter à un nouveau monde bouleversé. La vie d'aujourd'hui traîne d'innombrables contraintes et obligeances et l'enseignement gravé par le virus indique avec insistance que le tableau et la craie ne doivent plus appartenir qu'au passé. |
|