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Hussein Pacha et «l’Expédition d’Alger»

par Omar Merzoug*

Lorsqu’en juillet 1830, Hussein Pacha, le dey en exercice, est contraint de quitter Alger, le sort des armes lui ayant été défavorable, c’en était fini de l’époque du règne des janissaires turcs. Elle avait commencé trois siècles plus tôt. A la mort de son frère Aroudj à Tlemcen en 1518, Khayr-Eddine Barberousse fit allégeance au sultan turc Sélim 1er qui lui envoya deux mille soldats d’élite, des armes et des subsides. Depuis, l’Algérie demeura un territoire vassal de la Sublime Porte jusqu’à l’invasion de l’armée française, en juin 1830. Cette époque fut marquée par des affrontements meurtriers entre les puissances occidentales, France, Angleterre mais surtout l’Espagne et la Régence, car les musulmans, expulsés de Grenade et d’Andalousie, nourrissaient à l’égard de Charles-Quint, de Philippe II et de Philippe III des sentiments dénués de toute aménité, et les Turcs d’Algérie se sont montrés solidaires des musulmans bannis d’Espagne.

C’est en 1818 qu’Hussein Pacha est élevé à la dignité de dey de la Régence. A 45 ans, il succédait à Ali-Khodja dont il était le «ministre de l’Intérieur». Le premier mouvement d’Hussein a été de refuser cette suprême dignité qu’on lui offrait. Mais il comprit rapidement que cette tentation était mortifère. «Il y allait de ma tête, dira-t-il, car ceux des membres du divan dont le choix était tombé sur moi m’auraient tenu compte de ce mépris que je semblais faire de leur vote, qui avait trompé de hautes espérances et avait dû leur donner pour ennemis tous les prétendants sur lesquels je l’avais emporté. D’un autre côté, l’un de ces prétendants arrivé au trône aurait bien pu se débarrasser d’un homme qui possédait l’affection du peuple, car il eût été bien difficile de lui cacher que cet homme avait désigné par le testament du pacha, puis élu par le divan. Je pouvais donc devenir dangereux pour le dey, j’étais la seule garantie de ceux qui m’avaient choisi; force me fut d’accepter».

Il faut dire que la dignité de dey n’était pas de tout repos. Le système politique de la Régence n’était rien d’autre qu’une autocratie. Le dey était un prince qui «coiffait» un corps de janissaires. Le pouvoir était aux mains du dey, qui l’exerçait pleinement comme un véritable potentat. De ce point de vue, le régime en vigueur à Alger, pas plus du reste qu’à Paris ou à Istanbul, n’était pas une république ou une démocratie. Le chef suprême était donc le dey, mais encore faut-il préciser le mode de fonctionnement d’un tel pouvoir, car il présentait des particularités qu’il importe de ne pas perdre de vue. Le dey est élu, investi du pouvoir à la suite d’une «cooptation», qui a lieu à la suite de la mort, souvent violente, du souverain précédent. Il est toujours issu de la troupe des janissaires et il doit toujours sa consécration à une «élection» et jamais à une intronisation héréditaire. Lorsque le pouvoir est vacant, à la suite de la mort naturelle ou provoquée du dey précédent, chaque janissaire a le droit de voter pour le candidat de son choix. Si le candidat ne recueille pas l’unanimité des suffrages, l’opération se poursuit jusqu’au moment où la totalité des votes bénéficie à un seul candidat. Promu à la dignité de dey, ce dernier se voit contraint d’accepter cette charge. Alors «on le fait asseoir sur un sofa destiné au souverain, après l’avoir fait habiller avec le caftan du dey qui vient de mourir, il prête ensuite le serment requis par les lois et on célèbre son avènement. La nomination terminée, on désigne un personnage qui reçoit la mission d’aller notifier à la Porte ottomane la mort du pacha et l’élection nouvelle qui vient d’être faite par le divan»1. Hussein Pacha, nous disent les historiens, n’était que modérément séduit par la charge de dey, car il en connaissait les risques. Mais un refus eût été du pire effet, d’autant qu’il a été doublement adoubé, par la recommandation de son prédécesseur, mort de la peste, et par le corps des janissaires.

Les maîtres d’Alger étaient des cibles de choix. Méfiant et circonspect, Hussein Pacha prenait toute sorte de précautions pour déjouer complots et conspirations. Il ne sortait presque pas de la Casbah dont il avait considérablement amélioré les fortifications. Un jour qu’il était allé s’enquérir de l’avancement des travaux de fortification de la Casbah, il échappa miraculeusement à un attentat. Ce qui, on l’imagine, le convainquit de demeurer sur ses gardes. Ces mœurs et ce mode de gouvernance avaient miné et affaibli la Régence et lui avaient soustrait la confiance de ses sujets algériens: «Avant l’arrivée des Français, l’origine du désordre venait du fait que chaque deux ou trois ans, un Pacha était massacré par les Janissaires à tort ou à raison; ces brigands Janissaires avaient nommé le dernier Pacha d’Alger; ils avaient répandu la révolte partout, les Algériens manifestaient leur inquiétude, car ces brigands exerçaient le despotisme jusque sur eux-mêmes», écrit Hamdan Khodja2.

Ce pacha était né à Smyrne3 (l’actuelle Izmir) en 1767. Son père, officier d’artillerie, l’envoya à Istanbul où Hussein fit d’assez solides études qu’il poursuivit jusqu’à l’obtention du grade d’ouléma. Il fut, de surcroît, reçu dans le corps des artilleurs du sultan. C’est donc un militaire et un lettré qui, par son zèle et sa rigueur, attira sur lui l’attention de ses supérieurs qui l’entourèrent de leur estime et lui prodiguèrent des encouragements. Devenu artilleur expérimenté, son caractère emporté et hargneux lui fit commettre des fautes graves contre la discipline. Menacé d’un prompt châtiment, il quitta Istanbul pour Alger où il trouva à s’enrôler dans le corps des janissaires, milice d’élite. A cette époque, les membres de ce corps bénéficiaient de privilèges considérables, notamment d’une sorte d’immunité, si bien qu’on ne pouvait les poursuivre en justice, ni même les arrêter. Mais de cette mauvaise passe, allait sortir un bien. Au lieu d’être un simple officier d’artillerie, Hussein Pacha se verra promu aux plus hautes fonctions. Grâce à son intelligence, à sa prudence, à son savoir-faire, il allait, sous peu, être le roi d’Alger.

Comme les janissaires avaient obtenu le droit d’exercer le métier de leur choix, à la seule condition d’être disponible le jour où le service de l’Etat ou du souverain solliciterait leur concours, Hussein choisit de se faire commerçant. Il ouvrit une échoppe de fripier dans Alger même. Le zèle, le sérieux dont il fit preuve ainsi que la gestion avisée de ses affaires lui firent engranger d’énormes bénéfices. A la tête de l’entrepôt du blé que ses succès commerciaux lui permirent d’obtenir, il est remarqué par Omar Pacha, alors dey d’Alger, qui l’appela aux fonctions de secrétaire de la Régence et le nomma bientôt responsable de la gestion des domaines publics. Ce qui en fit de facto la troisième personnalité de la Régence. Devenu «ministre», Hussein fut admis comme membre du conseil, le Divan. Sur ces entrefaites, Omar Pacha, rendu responsable des maux qui accablaient la régence, les destructions opérées par les bombardements de l’Anglais Exmouth4, l’épidémie de peste qui, un malheur ne venant jamais seul, touchait Alger et sa population, fut étranglé dans son palais par une tourbe de factieux exaspérés. Hussein fut assez content de trouver chez Ali Khodja, le nouveau dey, des sentiments de bienveillance assez semblables à ceux dont l’avait honoré Omar Pacha. Devenu le confident et l’intime d’Ali Khodja, Hussein ne fut qu’à moitié surpris lorsqu’il apprit que le dey, sa dernière heure venue, l’avait désigné à l’attention du Conseil comme son successeur.

Voilà Hussein, maître absolu de la Régence. Mieux que quiconque, il mesurait les périls auxquels l’exposait son éminente position, d’autant qu’il accédait au pouvoir dans des conditions très difficiles. Une sécheresse de sept années consécutives et une épidémie de peste avaient cruellement éprouvé la population. A l’extérieur, l’offensive des puissances occidentales et russes coalisées contre l’Empire ottoman était couronnée de succès à Navarin5. Hussein Pacha avait envoyé des troupes soutenir les forces navales ottomanes.

Parmi les mesures significatives que le nouveau dey prit à son avènement fut de rendre au judaïsme l’interprète juif algérien Bensamon qu’Ali Khodja avait contraint d’embrasser l’islam, nul en islam ne devait être contraint à adhérer à tel ou tel credo malgré lui. Mais ce n’est pas tout: Hussein Pacha permit à huit femmes de confession juive, à une chrétienne de revenir à la Loi de leurs ancêtres. L’histoire a conservé le nom d’une de ces juives, Rose Ponsibinio, fille d’un aubergiste originaire du Piémont. Hussein Pacha leur fit don d’une somme équivalente à plusieurs milliers de francs français. Les historiens reconnaissent qu’Hussein fut parmi l’un des meilleurs deys d’Alger. Un sentiment de justice, de l’honneur et de la dignité animait son action. Les mesures qu’il prit et sa politique parurent plus justes et plus humaines que bien de ceux qui l’avaient précédé à son poste. Cet homme, écrit Hamdan Khodja, était «d’une grande probité» et il ajoute qu’il «a toujours eu à cœur d’épargner le sang humain» et que sa «fidélité à remplir ses engagements est bien connue en Europe»6.

Les historiens français du XIXe siècle, qui sont parfois d’une partialité7 qu’on peut juger scandaleuse8, reconnaissent, presque à contrecœur, au dey d’Alger un sens de l’honneur, une gestion sage des affaires publiques et un sens prononcé de l’humanité. C’est pourtant sous le règne de Hussein Pacha que les rapports franco-algériens, d’abord confiants, vont devenir de plus en plus exécrables et cela se terminera par ce qu’on a nommé par euphémisme «L’Expédition d’Alger»; ce qui ne saurait faire oublier qu’il s’agissait d’une invasion militaire d’un territoire étranger. Au reste, la question divisait la classe politique française. Plusieurs députés ont protesté contre l’entreprise coloniale et la guerre qui s’annonçait. Dans une intervention à la Chambre des députés, M. Alexandre de Laborde met l’accent sur les ressorts essentiels du conflit entre le dey et le gouvernement français: «Le premier devoir du ministère, à l’époque du premier payement, était de garantir, dans l’intérêt de la France, les intérêts de la Régence, en séquestrant pour son compte tout ce qui pouvait appartenir au dey d’Alger, ou du moins de le prévenir d’agir dans ses intérêts, on ne l’a pas fait. Le premier cri du dey au ministère français fut qu’il avait été trompé et il priait, en conséquence, le gouvernement français de rappeler le consul qu’il ne pouvait plus voir, d’examiner sa conduite, ainsi que celle de Nicolas Pléville, fondé de pouvoir des Bacri9, et d’un des Bacri, qui venait de se faire naturaliser Français pour échapper à ses réclamations. On ne fit rien de ce qu’il demandait. En outre, on prétendit couvrir de la protection de la France les sujets des Etats romains et napolitains, contrairement à tous les traités passés avec la Régence d’Alger, et qui n’ont pas été même révoqués pendant le temps où Rome faisait partie du territoire français. Aux termes de la dernière ordonnance qui régit la matière, il ne saurait convenir à la dignité du roi, ni à l’intérêt de ses sujets, que ses officiers aient des missions et des commissions des autres puissances. Comment donc le consul de France10 a-t-il pu agir au nom d’une puissance étrangère11 ? C’est en cette qualité qu’il a eu sa violente discussion avec le dey et, à la suite, qu’il a reçu l’affront». Un autre membre de l’opposition parlementaire, M. Thomas, prononça ces mots: «La guerre contre Alger dure depuis deux ans, et cependant ses causes premières ne sont pas encore bien connues. Les ministres se sont bornés à nous apprendre que le dey d’Alger avait outragé le consul de France; mais ils ne nous ont appris ni en quoi cet outrage a consisté, ni quels avaient été ses antécédents, ni quelles furent ses circonstances». M. Alexandre de Laborde, député de la Seine, publia un bref ouvrage12: «Cette guerre est-elle juste ? Non. Le dey réclame, on le vole; il se plaint, on l’insulte; il se fâche, on le tue». Et le député de la Seine invoquait la voix de la morale publique et du droit naturel qui «accuserait les auteurs de cette entreprise même si elle réussissait, elle les accuserait d’avoir trompé le Roi et les Chambres sur des droits qui n’existaient pas; sur une insulte qui n’était pas une offense de la part d’un barbare. Elle les accuserait d’avoir entrepris, dans une saison défavorable et en infraction à nos droits, une guerre dont rien ne démontre ni l’urgence ni l’opportunité». Ces mots ne rendent-ils pas un son plus actuel lorsqu’on songe à certaines invasions ?

Les édiles français n’étaient donc pas dupes de l’exploitation politicienne que Charles X s’apprêtait à faire de l’attaque de la Régence. Dans l’esprit d’un roi qui se voulait de droit divin tel que Charles X, dont Lamartine disait que «le chrétien en lui devait perdre le roi», l’entreprise d’Alger s’apparentait à une espèce de croisade. Ce qui flattait au plus haut point la vanité française, c’était de réussir là où toute l’Europe avait échoué. Jules de Polignac, l’ultra-royaliste Premier ministre de Charles X, justifiait, le 12 mars 1830, «L’Expédition» projetée en ces termes: «Notre but est un but d’humanité; de poursuivre en outre la vengeance de nos propres injures, l’abolition de l’esclavage des chrétiens, la destruction de la piraterie, la suppression des humiliants tributs que les Européens payaient à la régence». Tant que la France avait bénéficié de monopoles commerciaux et de toute sorte de privilèges dans la Régence, elle s’était désintéressée du sort des chrétiens retenus en esclavage et du problème de la piraterie13. En outre, le gouvernement français refusait de collaborer à toute entreprise émanant des Etats européens visant à sanctionner Alger. Le duc de Richelieu a déclaré, au Congrès d’Aix-la-Chapelle14: «La France, n’ayant rien à craindre des Barbaresques, n’avait réellement aucun intérêt à presser les autres puissances de s’unir contre eux».

Ces fermes propos furent tenus, il est vrai, en 1818. Les choses, en 1827, avaient bien changé. Pourquoi et comment les relations entre la Régence et l’Etat français étaient-elles devenues si épouvantables ? Dans quelles circonstances politiques et géopolitiques fut décidée cette malheureuse expédition ? Quelles furent en somme les véritables causes de «L’Expédition d’Alger» ? Telles sont les questions auxquelles il importe de répondre. C’est ce que nous ferons dans un prochain écrit.

*Docteur en philosophie, Paris-IV Sorbonne)
Note:
1. «Le Miroir, Aperçu historique et statistique sur la Ré gence d’Alger, introduction par Abdelkader Djeghloul, Sindbad é diteur, Paris, 1985, p.114.
2. Hamdan Khodja qui, au dé part, ne voyait pas d’un mauvais œil l’arrivée des Français en Algérie, pensant que d’une invasion pouvait naître un bien, dut vite déchanter. «Les Turcs étaient despotes, mais avec moins de perfection que les gouverneurs français».
3. D’autres bio graphes ou historiens le font naî tre en 1765 ou encore en 1773, non à Smyrne, mais à Vouria, petite ville de l’Asie mineure, distante de 53 km de Smyrne.
4. Edward Pellew Exmouth, commandant de la Royal Navy, il bombarde Alger en 1816 et contraignit le dey à libé rer mille esclaves selon les uns, mille deux cents, selon les autres. La flotte algé rienne fut dé truite et 7.000 Algé riens furent tués.
5. Ces puissances é taient venues porter secours aux Grecs insurgé s. La bataille de Navarin, qui eut lieu le 20 sept embre 1827, se solda par la dé faite des Turcs.
6. «Et comme aucune cour ne peut se plaindre qu’Hussein Pacha ait violé les traité s qu’il a faits soit avec le fort, soit avec le faible, je suis persuadé qu’on lui rendra à cet é gard la justice qu’il mé rite», in Le Miroir, p.150.
7. Voici ce qu’é crit, à la fin du XIXe siè cle, l’historien Camille Rousset, de l’Acadé mie franç aise, à propos de l’invasion de l’Algé rie: «Quand elle dé truit en 1830, non pas une socié té ré glé e, mais une association de malfaiteurs, il y avait trois cents ans que cette association se perpé tuait avec la mê me audace et les mê mes crimes. Entre Baba-Aroudj, mort en 1519, et Hussein-Dey, proclamé en 1818, il n’y a pas de distance morale», in «a Conquê te d’Alger», Plon, Paris, 1879. «Ce sera u n é ternel honneur pour la France et pour les Bourbons d’avoir dé truit ce nid de brigands», note pour sa part un publiciste qui avait pignon sur rue.
8. Faire de l’histoire, c’est d’abord dé crire les faits, les considé rer tels qu’ils sont, et non les voir d’aprè s les œ illè res de nos obé diences idé ologiques, de nos partis pris politiques, de nos adhé sions spirituelles ou de nos pré fé rences personnelles.
9. Bacri et Bousnach, Juifs originaires de Livourne, ils avaient «la haute main sur les affaires commerciale s de la Ré gence» selon les mots d’Albert Bensoussan, art. «Cré ances Bacri Busnach», in «L’Algé rie et la France», sous la direction de Jeannine Verdè s-Leroux, coll. Bouquins, Laffont é diteur.
10. Pierre Deval (1758-1829) consul qui reç ut le cé lé brissime coup d’é ventail de la part du Dey. Politicien vé reux et intrigant, proté gé de Talleyrand qui l’avait nommé consul à Alger, é tait né à Istanbul et parlait, disent les historiens franç ais, le turc et l’arabe. Pourtant, H. Khodja, té moin de la fameuse scè ne d u coup d’é ventail é crit : «Ce consul parlait aussi mal la langue turque que moi la langue franç aise et n’en connaissait ni les nuances ni la dé licatesse» in Le Miroir, p.157.
11. Au cours de la sé ance du 5 mai 1829, Eusè be de Salverte, dé puté de la gauche, dé clara : « L’expé dition contre Alger a pour origine une faute grave de l’ancien ministè re il devait dé savouer un agent coupable d’avoir compromis les inté rê ts et la dignité de la France pour soutenir les pré tentions d’une autre puissance»
12. «Au Roi et aux Chambres sur les vé ritables causes de la rupture avec Alger et sur l’Expé dition qui se pré pare» (1830).
13. Dè s qu’elle eut obtenu la restitution des concessions d’El-Kala et d’Annaba pour le commerce des grains à partir de 1817, dè s que l’Agence des co ncessions d’Afrique put poursuivre son trè s juteux trafic, dè s que la Maison Paret eut obtenu le monopole de la vente des laines, la France cessa d’agiter les «grands principes moraux» et le «juste combat des civilisé s contre les barbares».
14. Le Congrè s d’Aix-la-Chapelle se tint du 29 septembre au 21 novembre 1818 et visait à redessiner un nouvel ordre europé en, à la suite de l’é chec de Napolé on à imposer le sien.