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La joie

par El-Guellil

La vie toujours se définit d'infinis élixirs, pour qui sait les saisir. Des goûts, des cris et des endroits, envers et contre tout, je crois. La joie devient un art, mais pour qui sait la voir. Quand la saveur, la senteur des épices, dans le souk populaire, reste en suspend lentement promené par le vent. Effleure les passants, les badauds se mélangeant aux vapeurs de la vie bouillonnante.

Tel l'encens, elle danse et tapisse, l'odeur de pluie, s'écoulant des trottoirs ruisselants. Trottoirs refaits éternellement. Au cœur de la rue qui se tisse par des élans, des histoires et des mœurs différents. Un volcan de vie sommeille, rumeurs, dires, peurs craintes, calme Vésuve puis se réveille !

Des jours de pluie et des émois s'écoulent sur les toits, l'ondée devient rivière, dans le rond des gouttières mal entretenues. Des instants qui fuient débordants, redondants libres et abondants, quand la joie est un art, à chacun son regard. Un volcan de vie sommeille, calme Etna puis se réveille ! Dans la moiteur, la douceur de l'épaule maternelle, telle l'essence de nos cœurs, la sueur se mêle aux sens rieurs de gosses qui ne mangent que pour ne pas crever. Des enfants déguerpissent, sonnant aux portes, emportant le temps de l'innocence. Dans la lueur, des néons se réfléchissent, tant de passions dans le son d'une vie ! Quelle est cette rumeur qui persiste, la rue se meurt, ses humeurs se polissent à présent! Qui peut la mettre en cage... et soumettre la sauvage... et qui peut dire qu'il la tient, on a beau répéter les mêmes procédés, elle s'échappe car.... La joie ne s'enferme pas ... non ! La joie ne s'enferme pas... non ! La joie ne s'enferme pas, elle fait don puis s'en va, elle n'appartient qu'à qui la croit ! L'art de la joie... et dans l'art de la joie. Aucune loi ni arme ni couvre-feu ne peut la bâillonner. Car la joie s'exprime par la douleur. La joie est stoïque.