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Un point à la ligne
par El-Guellil
Ça pousse de partout, ces annonces qui proposent du soutien
scolaire. Ça va du percepteur qui se déplace à domicile, du prof qui loue un
garage et gare tant bien que mal ceux qui préparent des examens, aux écoles de
soutien qui fonctionnent avec les ex ou actuels enseignants du public. Cela
conforte le fait que les bons enseignants ça existe. Puisque pris en charge
hors école public, les élèves élèvent leur niveau. Bla chek, mais avec un joli
chèque en contrepartie. Amala c'est le coulije qu'il faut revoir. Combien de
temps, laissera- t-on encore en place un système scolaire qui ne scolarise rien
? Egalité des chances ? Comment fait, comment fera l'élève quasi livré à
lui-même ? Pourquoi l'éducation dite nationale ne s'occupe-t-elle pas d'aider
les enfants en difficulté à rejoindre le niveau de leur camarade ? Pourquoi
laisser se dégrader les résultats, l'attitude alors qu'il est plus facile de
rectifier le tir dès le début de sa déviance de trajectoire ? C'est l'infrastructure,
le nombre d'élèves par classe. Quarante élèves pendant une heure de cours.
C'est impossible à gérer. Tout retombe sur les parent. « Aidez-nous disent les
enseignants. Les parents doivent-ils remplacer les professeurs ? Est-on en
train de rétablir des précepteurs comme au bon vieux temps où les riches
faisaient des études et les pauvres faisaient des pauvres ? Lutte de classes
autrefois, lutte en classe aujourd'hui.
L'enseignement est mal, de ce mal qui le ronge au gré des
réformes, de ses luttes intestines au gré des humeurs politiques du temps et de
de la conjoncture sociale à gérer. Ont-ils oublié leur devoir premier, leur
mission essentielle ? Laxisme de la paix sociale, fonctionnariat trop poussé et
dans le mauvais sens, l'école publique est désormais faite pour ceux qui
peuvent accéder aux savoirs, aux méthodes de travail, en dehors de ses murs.
Différence entre privé et public ? Certainement. Des classes moins
volumineuses, des suivis continus, des relations présentes et établies entre familles
et écoles, des responsabilisations des enfants au lieu de simples garderies où
l'on passe en boucle le programme défini en des sphères ministérielles qui ne
finissent pas de gérer leur carrière. Point à la ligne.
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