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Vaincre ou pourrir

par El-Guellil

Cher, très cher le litre ! Les producteurs d'huile ont expliqué... en long, en large et en travers le pourquoi de cette vertigineuse augmentation. Les affaires ne tournent pas rond, faute d'une culture de tournesol. Ces producteurs importent msakine avec fortes devises la matière première et sont donc contraints, pour nous rendre service, de répercuter leurs frais sur les prix de vente de l'huile. Bientôt, les fabricants de lubrifiants devront penser à mieux raffiner les huiles moteur, des fois qu'on soit contraint de les utiliser pour nos frites.

 «Tout baigne dans l'huile», selon la bonne et vieille réflexion populaire, oui mais pour qui ? Pas en tous cas pour le pauvre consommateur saigné à blanc, comme un veau (rien) par la Sonelgaz, l'ADE, les impôts, el kra de l'OPGI, les PTT (téléphone), le boucher, le poissonnier, le vendeur de lait et même par le «parkingueur ! Mtargui patron du trottoir» !

 Vous remarquerez qu'on n'évoque pas ici le tailleur et ses doublures, le boulanger qui estime être dans le pétrin et que les minotiers le font marcher à la baguette, le mécanicien et sa clé anglaise, l'électricien pas au courant de vos soucis, le peintre qui vous fait perdre la façade, le cordonnier qui vous fait marcher, le spécialiste de l'électroménager peu enclin à vous ménager, on n'arrivera pas jusqu'au bijoutier qui n'a plus un coeur d'or. On n'oubliera pas non plus le marchand de légumes qui, lorsque vous lui ferez remarquer que les prix sont élevés, vous répliquera : «Ce n'est pas vos oignons !». Toute cette salade rend malade. Pour ceux qui ne sont pas de mon avis, prière me le dire sur cette adresse : babafodil@gmail.com.

 Le re-(mal) traité ne sait plus où donner de la tête pour joindre les deux bouts. Et, lorsqu'il a voulu serrer sa ceinture, il a constaté que la sienne, en faux cuir, a rendu l'âme ! Alors faut parler de son mandat ou des autres mandats de sénateurs...? Non, parlons de vaincre l'Egypte. Pour vaincre la mal-vie, il faut attendre.