Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Cool ya misr cool !

par El-Guellil

Faites la fête, vous qui n'aimez pas les défaites. Faites de sorte que tous les jours soient fête en transformant chaque pharaon en momie. Fète elli fète ? Non ! on pardonne mais on n'oubliera jamais. Aujourd'hui on fait la fête, ce qui n'empêchera pas qu'on vous fasse votre fête.

J'ai vu le harrag potentiel, devant sa table de fortune étalant toute sa fortune: deux paquets de Marlboro, un paquet d'Afras, quelques cigarettes d'Algeria et... son drapeau. J'ai vu l'épicier du coin fermer boutique mais... accrocher l'étendard de la Nation, que personne n'a osé toucher. J'ai vu le mtargui gardien de voitures refuser d'encaisser son « racket » parce que le propriétaire de la voiture partageait sa joie. J'ai vu le policier mobilisé pour la circonstance oublier la ceinture de sécurité et s'occuper de la fluidité de la circulation. J'ai vu des femmes voilées relever leur « ngab » pour lancer un youyou bravant les interdits. J'ai vu des jeunes hommes étalant leur courtoisie, frayer un chemin à des jeunes femmes, en temps d'encombrement. J'ai vu des bus embarquer des passagers gratuitement. J'ai vu des voitures particulières prendre des piétons pour le circuit du bonheur.

J'ai vu... à la télé des Egyptiens malheureux. Ces mêmes Egyptiens qu'on appelle nos frères. Ces mêmes Egyptiens qui n'ont pas arrêté de diminuer la victoire de notre équipe nationale sur celle de leur pays. Ces mêmes Egyptiens qui se prennent pour des pharaons. Ces mêmes Egyptiens qui ne savent pas que quand l'Algérien s'énerve, il peut dire à son frère «pour qui tu te prends, pour un feraoun?». Car nous on sait que pour chaque feraoun, il se trouve un Moïse qui le coule.

Cool ya misr, cool !