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C'est l'hécatombe et
l'ahurissement chez un grand nombre d'agriculteurs des plaines ouest de la
wilaya d'El Tarf, à l'image de Chébaïta
Mokhtar, Dréan, Besbes, du
côté de Mechmacha, Denden
et Ben M'hidi, où environ 500 hectares de culture de
la tomate industrielle ont été ravagés par le mildiou, une maladie connue des
agriculteurs qui affecte de nombreuses plantes qui peut s'aggraver pour prendre
des proportions épidémiques pour les cultures d'importance économique comme la
pomme de terre, la vigne et la tomate. Nos interlocuteurs, de petits agriculteurs surtout qui ont
travaillé 10 ha et plus, se disent atterrés par ce qui vient de leur arriver.
«Nous sommes ruinés, toutes nos économies sont parties en fumée, quand on
calcule 70 millions de cts pour les frais d'un hectare travaillé dans toutes
ses phases, le préjudice est, on ne peut, éloquent». La cause, selon nos
interlocuteurs, c'est le brouillard, survenu durant les deux jours de l'Aïd El Fitr, qui vient de la mer, passe par les monts de Séraïdi à Annaba puis s'abat sur les plaines d'El Hadjar et Chébaïta à coté, puis
le reste des terres environnantes.
Ce brouillard laisse au passage cette rosée ou ces gouttelettes d'eau qui se fixent sur les feuilles des plants de tomate qui noircissent sous l'effet du soleil puis se dégradent jusqu'à devenir inertes. Le président de cette filière et président du Conseil national de la filière tomate, Berkane Azeddine, tout en regrettant ce qui vient d'arriver, dira à ces agriculteurs : «Il fallait user du «préventif», c'est-à-dire traiter afin de sauver au maximum les cultures». Sauf que ces traitements, même au prix parfois onéreux et insuffisamment disponibles, ont découragé plus d'un agriculteur à se déplacer en cette période de confinement. Enfin, il est à rappeler que plus de 5.000 hectares ont été consacrés à la culture de la tomate industrielle cette année, avec des prévisions de récolte de plus de 600 q/ha. |
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