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Blida: 31 points de vente de moutons

par Tahar Mansour

La wilaya de Blida a défini plusieurs points de vente de moutons à travers le territoire de la wilaya dans le but de réguler ce marché d'ici l'Aïd El Adha.

Ces points de vente, au nombre de 31, sont situés au niveau de seize communes de la wilaya et sont répartis de façon à toucher toutes les zones sans exception. Au sein de chaque point de vente, les bêtes proposées à la vente sont sujettes à des contrôles sanitaires quotidiens afin d'éviter toute contamination du cheptel et éviter aux citoyens d'acheter des bêtes malades. La sécurité est aussi assurée dans ces points de vente qui accueillent quotidiennement des milliers d'éventuels acheteurs et où des sommes considérables sont échangées, ce qui pourrait donner lieu à des agressions et à des vols. Il est aussi interdit à quiconque de procéder à la vente des moutons en-dehors de ces endroits définis par la wilaya. Il reste toujours que des citoyens continuent toujours de procéder à la vente de moutons à l'intérieur de leurs garages ou d'autres lieux couverts qu'ils louent pour la circonstance.

Sur place, nous avons constaté un afflux plutôt timide des citoyens qui pourrait prendre plus d'ampleur au courant de cette semaine, la dernière avant l'Aïd. Les prix sont encore élevés, allant de 3 millions pour un tout petit mouton à 6 millions pour le mouton moyen et plus de 8 millions pour les béliers aux cornes redoutables et hauts sur pattes. Ceux qui se rendent actuellement sur les marchés à bestiaux sont rares à acquérir leur mouton, attendant peut-être pour mieux voir, avec l'arrivée des maquignons de l'intérieur du pays qui ont l'habitude d'inonder le marché, ce qui fait souvent descendre les prix.

Il y a aussi les revendeurs qui sévissent sur le marché et qui profitent de la circonstance et de la méconnaissance du marché de la part de nombreux citoyens pour imposer leur loi. En effet, ces revendeurs s'empressent d'acheter tous les moutons (quand ils le peuvent) qui entrent au marché et font un peu de rétention pour faire monter les prix. Certains, au bagout facile et à la riposte rapide, arnaquent carrément le vendeur pour acquérir les moutons à des prix plutôt bas pour les revendre aussitôt après avec des bénéfices substantiels allant jusqu'à 5.000 DA par tête. La question de l'hygiène est aussi très présente en ces lieux qui sont laissés tels quels en fin de journée et qui demandent de gros efforts aux services concernés pour les nettoyer. Enfin, la question du stationnement et des « parkingueurs » demeure posée et les services de sécurité doivent sévir afin d'éviter ces véritables agressions de la part de jeunes désœuvrés qui exigent le paiement de cette « dîme » à tous ceux qui garent leurs voitures, même assez loin des marchés à bestiaux.

Le tarif augmente aussi, passant de 50 DA (ce qui est déjà trop) à 100 DA et plus, le tout prix sous la menace de visages patibulaires et de gros gourdins portés bien en vue pour dissuader tous ceux qui ne voudraient pas payer.

Il y a aussi de jeunes enfants qui ramènent des brouettes ou des charrettes et proposent à ceux qui achètent le mouton de le leur transporter jusqu'à leur domicile, moyennant 100 à 300 DA selon l'éloignement. C'est aussi une manière de gagner un peu d'argent pour ces enfants qui slaloment malheureusement entre les voitures, mettant leur vie en danger.