Le ministre de la Communication, Hamid Grine, est revenu dimanche sur le rôle des médias. Faisant l'historique de la presse algérienne, devant un parterre composé d'élus et de directeurs de l'exécutif, le ministre n'a pas pu s'empêcher de revenir sur des « moments de friction en 2014», pointant du doigt le peu de professionnalisme de certains. « Certains sujets sont traités d'une manière légère, comme s'il s'agissait de pages Facebook », dira-t-il. Face à la cinquantaine de journalistes, présents à la conférence de presse, le ministre a jugé le travail des journalistes couvrant la campagne électorale de satisfaisant, avant de parler du sort de la cinquantaine de chaînes existantes et celles à venir. Il a estimé que «l'État algérien a été extrêmement tolérant, mais cette tolérance a des lignes rouges qu'il ne faut pas franchir». Et de préciser que «dix fréquences seront allouées aux chaînes TV, pas plus». Mais, laissant une issue pour les recalés, il ajoutera qu'avec le lancement du satellite algérien à l'orée 2018, les gestionnaires du satellite commercialiseront les futures fréquences. Grine n'a pas omis de s'en prendre à une chaîne qui émet à partir de Londres, « avec comme menu l'insulte quotidienne ». Devant les difficultés que rencontrent les journaux face à la rareté de la publicité en ces temps de crise, le ministre avoue avoir appelé lui-même et a plusieurs reprises le directeur de l'Anep pour « aider » les titres en difficultés. Concernant la sortie du ministre des Affaires religieuses et des Wakfs qui avait déclaré en marge du 2e Colloque international sur le discours religieux et les médias que certains journalistes s'érigent en imams, M. Grine, évitant de froisser Mohamed Aïssa, lancera : « Nous n'avons pas de données sur le sujet ». Rappelant au passage l'instruction du wali de Boumerdès, Abderahmane Madani Fouatih, aux directeurs de son exécutif, indiquant qu'aucune poursuite ou dépôt de plainte ne sera entreprise contre les journalistes et ceci quel que soit l'article de presse.