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Blida: La carte «Chiffa», les congés de maladie et l'emploi

par Tahar Mansour

C'est après avoir inspecté les nouvelles infrastructures dépendant de son ministère, comme le centre de recouvrement de la CNAS, l'agence régionale de l'ANEM et l'inspection du Travail de la wilaya de Blida, que le ministre du Travail et des Affaires sociales, M.Tayeb Louh a réuni les directeurs des agences CNAS, les directeurs de l'Emploi et les inspecteurs du Travail des wilayas de Blida, Alger, Médéa, chlef, Aïn Defla, Tizi Ouzou, Bouira, Djelfa, Tipaza, et Tissemsilt afin d'expliquer les nouvelles dispositions et donner des directives pour une meilleure gestion.

Pour la CNAS qui connaît une modernisation tous azimuts, depuis plusieurs années, il faut dire que la plus en vue reste l'introduction de la carte «Chiffa» qui a été confectionnée à 4 millions d'unités dont la plus grande partie a été remise aux assurés bénéficiaires. L'opération de la carte «Chiffa» ayant été couronnée de succès dans les autres wilayas, nous sommes revenus à Alger», a ajouté M. Louh. Il maintient même sa décision de généraliser à 100% cette carte à l'horizon 2012, avec en parallèle les opérations de contractualisation des médecins et des pharmaciens, afin que «la relation directe entre les assurés et la CNAS se bornera au contrôle médical», affirma-t-il. En outre et afin d'arriver à une meilleure prise en charge des assurés, le ministre annonce la création de quatre centres d'imagerie (scanner, IRM, dopler) à Jijel, Laghouat, Maghnia, et Constantine et un cinquième à Alger.

 Des médecins radiologues ont été recrutés et affectés dans ces centres afin qu'ils soient gérés de la meilleure manière et répondent ainsi aux attentes des assurés. Pour faciliter le recours à ces centres par les assurés sociaux, le ministre a instruit les directeurs des agences CNAS pour la création d'un guichet chargé de délivrer des rendez-vous aux malades et même d'étudier la prise en charge du transport dans le cadre du projet déposé par le ministère auprès du gouvernement. Comme pour les premiers pas de la carte «Chiffa», M.Tayeb Louh déclare que «certains ont essayé de bloquer la création des centres d'imagerie par la CAS, car cela touche leurs intérêts mais je leur dirai que notre but principal est la prise en charge totale de nos assurés dans tous les domaines et nous réussirons à le faire malgré tout».

Parlant de l'encouragement de la production nationale pourvoyeuse d'emplois et de richesse, le ministre annonce que 49 nouveaux médicaments seront bientôt ajoutés à la liste des médicaments remboursables dont 38 de production algérienne. En outre, et pour maîtriser les dépenses de la CNAS ainsi que les prix du marché des médicaments, nous apprenons que 79 DIC (groupe de médicaments) seront soumises au tarif de référence dans les tout prochains jours. Le dépistage précoce du cancer du sein sera obligatoire pour les femmes âgées de plus de 40 ans et elles recevront chacune une convocation pour passer les examens nécessaires», a annoncé M.Tayeb Louh. D'ailleurs un logiciel qui a été installé permettra de les lister toutes et de leur envoyer des convocations en temps opportun. Les congés de maladie de complaisance et le laisser-faire des responsables dans les centres de paiement de la CNAS ont suscité le courroux du ministre qui a affirmé aux directeurs présents que

«J'ai eu vent de cas d'assurés qui étaient censés être en congé de maladie pour 4 ou 6 mois et qui en réalité se trouvaient à l'étranger. Je serais sans pitié pour ceux qui auront facilité ce trafic qui est puni pénalement par la loi». Dans le but de mettre un terme à cela, il ordonna aux responsables de la CNAS de se conformer à la loi et d'opérer des contrôles systématiques aux domiciles des assurés bénéficiant de congés de maladie. Des contrôles de l'inspection centrale dépendant du ministère du Travail, qui a été récemment installée, seront effectués régulièrement pour déceler tout dépassement. Pour l'emploi, le ministre rappelle que le plan quinquennal 2010/2014 prévoit la création de 3 millions d'emplois et que, de ce fait, toutes les structures dépendant de son ministère doivent accélérer la cadence pour atteindre ce but. La CNAS et l'ANSEJ ont été instruites pour la création d'au moins 40.000 petites entreprises par an, par les jeunes demandeurs, ce qui équivaut à près de 100.000 postes de travail.