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![]() ![]() ![]() ![]() L'événement «Tlemcen, capitale de la Culture islamique 2011», a pris fin, le mois d'avril de l'année en cours et ce, après une année chargée d'activités culturelles, d'échanges, de brassages culturels et d'ouvertures sur le monde. Pour cet événement culturel et artistique de grande dimension, le ministère de la Culture avait lancé un vaste programme de réhabilitation et de restauration des sites de grande valeur historique et patrimoniale, édifiés à différentes époques musulmanes (almoravide, almohade, zianide, mérinide et ottomane) et mosquées, derbs, mausolées, remparts, tours et medersas, dans toute la région de la wilaya de Tlemcen. Ce projet colossal a vu l'intervention de 23 bureaux d'étude et 50 entreprises algériennes. Pour la bonne marche de ces opérations, le suivi était conjointement assuré par les directions de la Culture et des Affaires religieuses. De même, un comité local de wilaya a été mis en place pour lever toutes les difficultés rencontrées lors des différentes phases de réalisation de ce programme. A l'instar des mosquées de «Bab Zir», «Sidi Belahcen», «Sidi El Djebbar», «Lalla El-Ghriba», «Chorfa», «Ibn Merzouk», «Sidi Braham», une opération de restauration a été lancée, en février 2011, à la mosquée «Sidi Zekri» dans le vieux quartier «Bab El-Hadid» de la Médina, près de la maison de la Culture, pour la réhabilitation des murs et de la toiture, et pour empêcher les infiltrations d'eau qui ont toujours constitué un réel danger pour cette vieille bâtisse. Mais, ces travaux inachevés n'ont pas eu l'effet escompté. Actuellement fermée au public, la mosquée attend toujours d'être réhabilitée. Selon le Dr Khelil, natif de ce grand quartier, qui aurait alerté à plusieurs reprises les autorités locales qui n'y auraient pas donné suite, pour remédier à cette situation qui a beaucoup nui à cette ancienne bâtisse. Le problème serait lié aux arrêts répétitifs des travaux de réhabilitation. «On ne comprend pas pourquoi, on a du mal à achever les travaux de ce patrimoine islamique de grande valeur qui se trouve, aujourd'hui, dans un piteux état. Malgré les quelques travaux de restauration réalisés pêle-mêle, l'état d'abandon de cette bâtisse saute à la gorge et brouille le regard de tous les résidents de Bab El-Hadid et des visiteurs. C'est inacceptable ! Faut-il encore attendre des années pour concrétiser la restauration de ce petit patrimoine architectural et urbain? Nous déplorons le retard enregistré et nous sollicitons l'ouverture de notre mosquée, dans les plus brefs délais», nous dira Dr Khelil. «Ce bel objet d'art et d'histoire est notre repère, notre identité, il doit être sauvegardé ! Si, aujourd'hui, la Médina de Tlemcen apparaît comme un trésor dont la sauvegarde intéresse toute l'humanité, le mérite en revient, avant tout, à ceux qui ont construit cette cité, ses monuments et ses demeures et qui n'ont jamais cessé de l'embellir au cours de ses douze siècles d'existence.», ajoutera-t-il avec émotion. Le patrimoine de la Médina de Tlemcen qui présente de nombreuses facettes à explorer, mérite beaucoup plus d'attention, si l'on veut conserver notre riche patrimoine islamique et culturel et attirer beaucoup plus de touristes dans la capitale des Zianides. |
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