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«Renaissance» ou désagrégation ? L'Union européenne à la croisée des chemins

par Abdelhak Benelhadj

Lorsqu'en 2015 l'Europe faisait face à la crise financière grecque, la question était de savoir si la Grèce pouvait ou non conserver sa place au sein de l'Euroland.[1]

Aujourd'hui, on est passé du Grexit au Brexit et certains n'hésitent plus à parler (voire à défendre l'idée d') un Frexit (sortie de la France).

La crise a changé de format et de gravité. Déjà en œuvre en 2015, les divergences structurelles menacent aujourd'hui non plus seulement l'Euroland, mais l'Union toute entière qui se fragmente en une multitude de destins antinomiques.

Après avoir longtemps désiré entrer dans une Europe dans laquelle de Gaulle ne voulait à aucun prix l'y voir, voilà donc la « perfide Albion » empressée de la quitter.

Naturellement, l'affaire était cousue de fil blanc et n'abusait personne. Les règles que s'étaient données les Européens ne pouvaient convenir aux Britanniques qui ne songeaient à y entrer que pour compromettre toute idée de construction d'une Europe européenne résolue de rompre le lien atlantique.

Lors de son dernier passage à Londres, B. Obama encore président avait insisté (dans une tribune publiée par le quotidien Daily Telegraph du jeudi 22 avril 2016, sur l'importance pour Washington du maintient de la Grande Bretagne au sein de l'Union : « Les États-Unis et le monde ont donc besoin que votre énorme influence continue à s'exercer, y compris au sein de l'Europe »,

« L'Union européenne ne diminue pas l'influence britannique - elle l'amplifie », avait écrit B. Obama, menaçant à mots couverts les Britanniques d'un déclassement s'ils quittaient l'U.E.

Ce qui inquiétait Obama réjouit au contraire D. Trump qui encourage Londres à persévérer miroitant un pacte infiniment plus intéressant entre leurs deux pays. Par référendum, le 23 juin 2016, les Britanniques ont voté leur sortie de l'Union Européenne.

L'article 50, qui prévoit la possibilité de quitter l'UE, partie d'un traité (de Lisbonne) élaboré en 2002 et 2003 pour doter l'UE d'un cadre légal, a été activé, avec des négociations devant déterminer les règles de sortie de la Grande Bretagne et des relations futures qu'elle aurait après son départ prévu ce 29 mars.

Après le vote c'est la chienlit

Le Brexit donne une impression de grande confusion illustrée par les votes contradictoires successifs à Westminster. Au point que, sciemment entretenues par des médias européens sous influences, les tractations à Bruxelles et à Londres paraissent plongées dans un chaos sans queue ni tête. La Première ministre est régulièrement désavouée par sa propre majorité qui prend soin néanmoins de rien faire qui provoquerait de nouvelles élections.

Personne ne faciliterait la tâche en effet à un J. Corbin qui rêve d'accéder au « 10 Downing Street » au nom d'un parti travailliste rénové et débarrassé des souvenir d'Anthony Blair initiateur d'une ruineuse « Troisième voie », empruntée par la suite par les socialistes français, espagnoles, italiens... avec la fortune que l'on sait.

Le plus cocasse en cette affaire c'est la trajectoire étrange de Theresa May. Partie en opposition au Brexit, elle s'acharne depuis son vote à en défendre mordicus la destinée.

En sorte que plus personne ne semble comprendre ce qui se passe réellement dans ce pays.

Les Européens sont appelés à voter pour leur Parlement dans quelques semaines et personne ne sait si oui ou non, les électeurs britanniques seront consultés et enverraient des députés à Strasbourg.

De paradoxe, le Brexit est devenu un symptôme et, dans biens des cas, un prétexte et dans d'autres, un exemple.

En réalité, les enjeux sont relativement clairs.

D'un coté, des forces économiques, financières et commerciales puissantes, mondialisées veulent conserver une Grande Bretagne à partir de laquelle ils continuent à développer leurs intérêts sur le continent. Des acteurs transnationaux qui veulent un Brexit sans le Brexit. C'est-à-dire permettre à Grande Bretagne de maintenir tous les avantages de l'Union sans ses inconvénients : un espace off shore au sein de l'Europe qui échappe aux contraintes fiscales, budgétaires, réglementaires, sociales... Un parasite qui s'épanouit au sein même de l'organisme qu'il prétend vouloir quitter.

De l'autre, les mêmes forces agissent dans les coulissent dans les principaux théâtres d'opération en Europe continentale où elles ne veulent à aucun prix céder un pouce de leurs intérêts. Le Brexit a des partisans tarifés dans l'Union où les intérêts qui se tapissent derrière le Royaume Uni sont présents et actifs.

Le problème vient de ce que le Brexit ne devrait, sous peine de ruiner complètement une vieille utopie, servir de modèle à des pays qui s'interrogent sur l'intérêt du maintien d'une union si désarticulée et que certains prévoient (ou souhaitent) voir disparaître.

Si le Brexit réussit, alors c'en serait fini de l'union Européenne et achèvera d'épuiser l'utopie d'un ensemble géopolitique continental façonné par contrat dont avait rêvé Emmanuel Kant.

Même en Allemagne, on se demande s'il ne serait pas plus opportun d'en revenir à l'ancienne zone Mark, rejointe par les anciens PECO où les entreprises allemandes ont implanté de très profitables filiales.

Naturellement, leur intégration à l'OTAN avec un Groupe de Visegrad hostile à un retour de la puissance allemande, nuance et relativise de tels desseins.

Hâbleries françaises

C'est dans ce contexte particulièrement chahuté, que le président français crée la surprise en se fendant d'une lettre ouverte qu'il adresse ce 04 mars 2019 à tous les Européens.

Ce message traduit en 24 langues a été publié dans les 28 pays de l'Union européenne. Il y dévoile les projets qu'il souhaite défendre. Une Renaissance dans l'«urgence» précise la lettre.

On peut se demander de quelle Renaissance il s'inspire ?

Celle de la chute de Grenade (02 janvier 1492) ? Celle de Christophe Colomb en Amérique (12 octobre 1492) ? Celle de la bataille de Marignan (13 septembre 1515)[2] ? Celle des « sans-culottes » du 14 juillet 1789 ? La Renaissance gaulliste du 18 juin 40 ?

La France meurt et renaît au moins une fois par siècle depuis la conversion de Clovis ou la consécration de Hugues Capet, le premier roi à ne plus utiliser le germanique au profit de l'ancien français.

C'est le secret du baptême de la vie et de la mort.

Le président français n'est pas allé jusque là, malgré ses fréquentations cléricales. Peut-être cogiterait-il un autre « Grand débat » dont il a le secret pour en traiter ?

Selon Th. Pech (Directeur général du Think tank terra Nova) tout se tiendrait dans les deux premiers mots de la lettre : « Citoyens d'Europe ».

Il interprète ainsi ce message envoyé aux citoyens d'un peuple européen qui n'a aucune existence juridique : « Vous formez une communauté d'abord parce que vous êtes confrontés à une menace commune. » Cyberattaques russes, menaces climatiques, menaces américaines qui s'attaquent aux entreprises européennes stratégiques...

En d'autres termes, un « peuple » existerait moins par une dynamique interne - identité, valeurs, histoire, langue ou intérêts économiques communs, que dans l'adversité. Moins par le passé que par l'avenir et une résistance commune à une adversité commune. Ce serait face à l'ennemi que les Européens trouveraient les briques nécessaires à la constitution d'une entité commune appelée « Europe ».

L'Europe existe parce qu'il est nécessaire qu'elle le soit. « Faire ensemble » dit T. Pech, non parce que c'est bien, mais parce que c'est salutaire pour tous et « qu'il n'y a pas d'autres solutions ».

« Vous faites une communauté d'épreuves » fait écho à E. Macron : « jamais l'Europe n'a été autant en danger » (...) « Ceux qui ne voudraient rien changer se trompent aussi, car ils nient les peurs qui traversent nos peuples, les doutes qui minent nos démocraties ».

La tentation de faire peuple et nation en réponse à une menace extérieure -réelle ou imaginaire- est fréquente chez les politiques armés de pied en cap qui doutent et qui renoncent à construire une entité politique sur des fondements positifs, nationalement concertés et largement délibérés. Dans un cadre paisible, pas dans la peur d'une guerre fantasmée.

C'est un projet d'un ministre de la défense ou d'un général. Ou encore d'une industrie de l'armement à la recherche de marchés lucratifs. Il n'y a là aucune surinterprétation. C'est E. Macron qui met en exergue l'éternel projet de « défense européenne ». Utopie à la fois par l'existence et le maintien de l'OTAN (système de défense commandé de l'étranger, auquel tiennent beaucoup de membres de l'Union, dont le Groupe de Visegrad) mais surtout parce qu'une défense n'est qu'un moyen qui est aujourd'hui dépourvu de mode d'emploi politique et diplomatique.

On comprend mieux les mesures successives de « protection » sur tous les plans ordonnées et votées récemment en matière de sécurité

Contrairement à ce qu'il prétend par ailleurs, il reprend ici les slogans et les idées des droites européennes extrêmes qui jouent sur la peur des étrangers, de l'invasion, du « Grand remplacement »... F. Mitterrand, N. Sarkozy, F. Hollande avaient avant lui joué -et perdu, à supposer qu'ils ne l'aient pas délibérément entrepris- sur les mêmes registres.

Sachant les écueils auxquels les nations ont eu à faire face dans l'histoire de leur propre constitution, et chacun peut observer -se limitant à l'Europe- combien certaines d'entre elles ont récemment éclaté (Chypre, Yougoslavie, Tchécoslovaquie, Georgie, Arménie...), ou ont du mal à conserver leur unité nationale (Espagne, Belgique, Grande Bretagne, Ukraine...), on peut raisonnablement douter du projet macronien.

Vers une rupture consommée avec l'Allemagne

La lettre de E. Macron aurait été bien mieux entendue et bien mieux comprise par les « citoyens » européens si elle n'avait pas procédé d'une initiative solitaire, s'il avait eu la bonne idée de la rédiger en concertation avec ses autres partenaires de l'Union qui l'auraient signée avec lui.

Le président français a obtenu une réponse [3]. Elle se place sur trois tableaux et situe la hauteur à laquelle a été lue et considérée par-delà le Rhin.

* Elle est venue, non de la chancelière allemande, A. Merkel, son homologue, mais de la présidente d'un parti, la CDU, Annegret Kramp-Karrenbauer (« AKK ») destinée à prendre la tête de l'Allemagne à la fin de la mandature actuelle. La future chancelière est là et prend déjà le relais. Le président français en exercice est relégué au rang de chef de parti [4].

* C'en est fini des courtoisies et du formalisme diplomatique : désormais l'Allemagne parlera de manière claire et sans circonlocutions, ni contorsions ou communications allusives « off the record ».

* Cette réponse qui a pris son temps, choisi ses mots, remet de manière cinglante à sa place un président qui, par-delà ses homologues, sans concertation, s'adresse directement aux Européens. AKK repousse pratiquement toutes ses ouvertures, avec de nombreuses contre-propositions qui fâchent, ainsi résumées :

Suppression du siège de Strasbourg pour le Parlement européen (un « anachronisme » dispendieux), qui ne se réunirait plus qu'à Bruxelles, refus d'une assurance chômage européenne, refus de la mutualisation des dettes entre États membres, mais octroi à l'Union européenne d'un siège permanent au Conseil de sécurité de l'ONU[5] et mise en chantier d'un porte-avions européen.

De manière plus conforme aux usages, à l'occasion d'une rencontre à Berlin avec son homologue letton le lendemain, Mme Merkel prend la parole et enfonce le clou en confirmant la mise au point de la présidente de la CDU.

Le siège occupé actuellement pas la France avait vocation « à réunir les voix européennes au Conseil de sécurité de l'ONU ». Et elle laisse tomber : « Le fait que la France est sceptique au sujet d'un siège européen à l'ONU est connu », comme s'il s'agissait d'une objection sans grande importance.

L'Allemagne affiche cette fois-ci de manière claire et publique des principes et positions maintes fois exprimés dans la discrétion feutrée des conseils et des réunions confinées.

Les contentieux franco-allemands s'accumulent qui montrent que non seulement les Allemands rechignent à engager ou à entretenir une coopération entre les deux pays mais qu'ils n'hésitent pas à concurrencer leurs voisins en rompant unilatéralement des accords et conventions signés.

- Lors de la publication de ses résultats 2018 début février, le PDG de Arquus (ex-Renault Trucks Defense) constructeur de blindés légers, s'est plaint de ce que les Allemands bloquent ses exportations en limitant unilatéralement la fourniture de composants fabriqués en Allemagne, en utilisant une vieille technique américaine du début de la Guerre Froide, du COCOM (contrôle multilatéral des exportations)

En réduisant ses propres exportations d'armes, Berlin bloque celles de leur partenaire en limitant des exportations de composants civils destinés à être militarisés dans certains pays : l'Arabie Saoudite, l'Egypte mais aussi l'Indonésie et l'Inde. Une des rares activités où le commerce extérieur français est excédentaire.[6]

Le ministre français de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire aura beau protester : « Il ne sert à rien de produire des armes par le biais d'une coopération accrue entre la France et l'Allemagne si nous ne sommes pas en mesure de les exporter » Ainsi que Tom Enders PDG d'Airbus dont la société produit l'A330-MRTT, l'hélicoptère H145 et le CASA C295 : « Cela nous rend fous, depuis des années à Airbus, que la partie allemande se donne le droit de bloquer la vente, disons, d'un hélicoptère français alors que seule une pièce allemande minuscule est entrée dans sa fabrication » (La Tribune du 16 février 2019)

Situation semblable dans le spatial, domaine dans lequel jusque-là les Français étaient pionniers. L'Allemagne prend le pas sur la France dans de nombreux projets, tels Galileo ou la fabrication de satellites d'observation optiques en déchirant fin novembre 2017 les accords de Schwerin signés avec la France en 2002. L'Allemagne prend aussi le contrôle du programme MALE (Moyenne altitude, Longue endurance) le futur drone de surveillance et de reconnaissance européen.

Rétrospectivement, on mesure mieux « l'importance » que l'Allemagne accorde au nouveau traité de coopération franco-allemande, signé fin janvier à Aix-la-Chapelle que les Français ont abondamment célébré, le plaçant à la hauteur historique du traité de l'Elysée signé par C. de Gaulle et K. Adenauer en janvier 1963, à l'époque où les rapports de forces entre les deux pays étaient biens différents.

Berlin annonce que les Allemands ne toléreront plus que leurs partenaires, en l'occurrence français, se dérobent devant leurs engagements pour tenter de les noyer dans un budget européen plus conséquent.

Et pour ce qui est du leadership européen, ainsi illustré par l'initiative maladroite (pour le moins) de son président, la France ne compte et ne vaut que par ses déficits et de ses défaillances... chroniques. En cela Berlin et Washington partagent les mêmes valeurs : La rhétorique n'a de valeur que si elle repose sur une puissance objectivement observable. Celle de la France, acteur de second ordre, est subordonnée financièrement à l'Allemagne, militairement, diplomatiquement et culturellement aux Etats-Unis.

S'il est vrai que cette subordination est partagée par beaucoup de pays en Europe et dans le monde, elle jure avec la posture d'un président emphatique qui veut continuer à magnifier l'image d'une grandeur hexagonale, partout célébrée, mais qui n'existe plus et qui irrite de plus en plus ses voisins.[7]

« Renaissance » allemande

Par ses performances, par son poids, par ses résultats ; le vrai patron de l'Union, au cœur de la « zone mark », c'est l'Allemagne. Point !

Plus fondamentalement, les Allemands brisent un vieux schéma culpabilisant dans lequel ils ont le mauvais rôle depuis la fin de la dernière guerre mondiale. On n'en est certes pas aux conditions imposées à l'Allemagne en 1918. Toutefois, il est temps que les « industriels de la culpabilité » comprennent que ce filon est définitivement tari.

Ils ne veulent plus porter le fardeau d'une défaite qu'ils ne renient pas en ce qu'elle appartient à l'histoire, mais il n'est plus question d'en faire payer les prix aux générations suivantes pour l'éternité, de rester un pays occupé, vassalisé, militairement, diplomatiquement, culturellement...

L'Allemagne veut que son image internationale, son pouvoir diplomatique - jusque-là contenu, clandestin, soit à la hauteur de sa puissance industrielle, technologique, commerciale et financière.

Un « couple franco-allemand » ? Est-on bien sûr qu'il existe - ou ait jamais existé - cette entité politico-médiatique étrange que seule la France continue d'entretenir et d'alléguer pour conserver l'image obsolète d'un espoir d'équilibre irréversiblement rompu ?

L'initiative solitaire du président français apparaît ainsi pour ce qu'elle est, un coup com' opportuniste dont il est coutumier, un stratagème de plus destiné à régler ses problèmes spécifiquement domestiques dans lesquels il est chroniquement englués.

Les élections européennes, le 26 mai prochain, sont préparées sous les plus mauvais auspices. Un Brexit qui hoquette avec une Grande Bretagne qui n'est plus dedans ni tout à fait dehors. Une dégradation qui s'approfondit et s'aggrave de part et d'autre du Rhin.

Une Italie accusée de populisme, abandonnée aux flux migratoires incontrôlés du fait d'interventions militaires répétées au sud et à l'est de la Méditerranée, qui n'arrive plus, sans revenir à la lire qu'elle pouvait dévaluer à loisir pour relancer sa compétitivité-prix, à trouver voie, stabilité et prospérité dans la zone euro.

Des ex-pays de l'Est, solidement arrimés à l'OTAN qui ne tiennent à l'Union que par la grâce des Fonds structurels qu'elle leur octroie généreusement.

Un peu partout pointent des résurgences de réflexes nationaux, et même nationalistes, que l'on croyait avoir dissous dans l'utopie européenne depuis la fin de la dernière guerre.

Même les pays de la Hanse, pourtant traditionnellement ouverts aux dissemblances, aux idées nouvelles, aux réprouvés et aux novations religieuses, politiques, scientifiques... se crispent et érigent des « murs » hantés par des peurs irrationnelles qui reviennent de la nuit des temps.

L'Europe doute de plus en plus d'elle-même et de sa destinée. Les institutions qu'elle s'est données demeurent artificielles, éloignées de la vie des populations dont les conditions économiques et sociales se dégradent, soumises qu'elles sont à une compétition interne et externe ouverte au moins disant, laminant les classes moyennes et paupérisant les classes populaires, alors que le nombre de milliardaires ne cesse de croître.

Le président français avait sans doute voulu plaisanter : Comment peut-on sérieusement songer à un peuple européen alors qu'il avait été historiquement si difficile de construire un peuple français ?

Notes:

[1] Cf. A. Benelhadj : « Les enjeux géopolitique de la dette grecque ». Le Quotidien d'Oran, 04-05 juillet 2015.

A. Benelhadj : « Grèce européenne dans une Europe germanique ». Le Quotidien d'Oran, 20-22 juillet 2015

[2] Lire. Nicolas Le Roux (2015) : « 1515. L'invention de la Renaissance ». A. Colin, 303 p.

[3] Dans une tribune publiée le dimanche 10 mars dans le journal dominical Welt am Sonntag.

[4] Rôle qu'aurait éventuellement pu tenir le Premier ministre. Mais qui se soucie de la lettre et de l'esprit de la Constitution de la Vème République ?

[5] Position défendue par leurs partenaires du SPD. Pour des raisons évidentes de Brexit en cours, les Allemands n'évoquent pas le sort du siège occupé par la Grande Bretagne qu'il serait illusoire de croire les Anglais disposés à en examiner l'hypothèse.

[6] Cela n'empêche pas par exemple Rheinmetall de continue à livrer des armements à Ryad par l'intermédiaire de ses filiales étrangères situées en Italie et en Afrique du Sud malgré l'interdiction explicite du gouvernement allemand.

[7] Dans la période récente, Italiens et bataves n'hésitent plus à mener des campagnes antifrançaises, par exemple autour de la construction d'un tunnel transalpin ou du ramassage massif dans le plus secret d'actions Air France-KLM par le gouvernement néerlandais qui veut équilibrer son poids dans le capital de la compagnie aérienne.