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Goul toujours

par El-Guellil

Les menteurs sont partout et n'ont pas be soin de venir de loin pour déverser leurs salades sur les pauvres naïfs et crédules que nous sommes. De plus, ne dit-on pas que le monde est devenu un grand village, où tout se sait, où l'on est observé au microscope en permanence ?

 Les menteurs d'antan, qui venaient de loin pour débiter des idioties sur telle ou telle lointaine contrée, avaient le beau rôle, puisque personne ne pouvait vérifier la véracité de leurs dires. Aujourd'hui, un coup de téléphone suffit pour vérifier l'info. Mais aujourd'hui par contre, le mensonge est devenu plus pernicieux, plus vicieux, plus difficile à identifier en tant que mensonge. Et c'est de cette manière qu'on fait avaler aux gens toutes les couleuvres du monde et les persuader que les vessies sont en réalité des lanternes.

 Il ne s'agit plus de dire que telle chose est vraie ou fausse, car il y a des nuances, des degrés dans la véracité... des vérités ou de leurs mensonges. Il y a le vrai-faux, le faux qui a des allures de vrai. Il y a aussi le vrai qui ne sera jamais accepté comme tel, donc faux aux yeux des gens, et le faux qui sera toujours mis à la place qu'il ne mérite pas.

 Le vrai authentique, pur, n'existe peut-être plus. Le faux «authentique» existe toujours mais a tendance à disparaître, car la seule vérité qui soit est qu'il n'y a ni vrai ni faux : il n'y a que des métaphores s'y rapportant. Ce que je dis là est peut-être vrai, peut-être faux, qui peut le dire vraiment ?

 Une chose est sûre, cependant ! Enfin une !, diriez-vous. Oui, une seule chose est sûre, vraiment sûre : j'ai écrit ce billet, fruit d'une insomnie, elle aussi réelle et sûre. Moralité : entre le vrai et le faux, il y a un gouffre. Mais ne vous y penchez pas trop, car vous risquez d'y tomber, d'être engloutis ! Ce qui est vrai est ce que vous faites, le reste n'est que littérature...