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Secteur mines et carrières : quelles perspectives pour une industrie du marbre/granit et pierres naturelles en Algérie

par Farouk Daiboun-Sahel*

Un intérêt particulier, certes, est accordé au secteur minier. Les autorités mobilisent tous les efforts et moyens pour relancer ce secteur à même de contribuer à la diversification HH de l'économie nationale, et le lancement de l'exploitation de la mine de fer de Ghar Djebilet n'est qu'une preuve de cette volonté de donner un coup d'accélérateur à ce secteur dont le potentiel n'est plus à démontrer, ou encore le projet intégré d'exploitation et de transformation du phosphate à l'est du pays, en plus du projet de développement et d'exploitation du gisement de zinc plomb.

Toute cette volonté est la concrétisation de la feuille de route tracée dans le cadre de la stratégie nationale de développement et de valorisation des ressources minières en application du programme national des grands projets structurels visant la relance du secteur minier, en exécution des instructions du président de la République, indique la même source. L'Algérie possède une grande marge de progression étant donné qu'elle possède de grandes potentialités en minerai de fer, mais aussi une industrie sidérurgique parmi les plus performantes du continent. A l'avenir, ce qui va décider de notre positionnement sur le marché africain et même mondial sera notre capacité à concrétiser le projet de Ghar Djebilet, tout en augmentant nos capacités de production d'acier.

En un mot, rééquilibrer la balance commerciale, qui constitue l'un des principaux enjeux de l'économie algérienne dans cette reconfiguration des chaînes de valeurs, tel est le nouvel ordre mondial avec ses enjeux géostratégiques plus que jamais imposés pour toute matière première. Une importante carte pour s'insérer à l'édification du nouvel ordre économique international.

La diversification de l'économie nationale, comme dimension essentielle de développement HH qui est déjà une réalité pour certains secteurs, est un objectif majeur inscrit dans le nouveau modèle de croissance de notre pays, notamment par le biais des ressources minérales qui doivent servir de carburant au développement économique, catalyseur d'une croissance multisectorielle inclusive et au développement des marchés des ressources. Ceci passe par une connaissance exhaustive du potentiel et du patrimoine minier faiblement exploré.

Quelles perspectives pour une industrie du marbre granit et pierres naturelles en Algérie. M. Farouk D.S- comerse01@gmail.com

Par ailleurs, les gîtes et gisements découverts sont encore sous-exploités et peu valorisés tel que le développement de la filière pierre ornementale en Algérie, relevant du secteur mines, restée de faible poids économique, tarde à voir le jour, au vu des importations qui se poursuivent d»Italie, Grèce, Turquie... pour que les opérateurs alimentent l'outil de production avec cette matière première (blocs de marbre et granit) et produits semi-finis importés (dalles de marbre/granite) et rien qu'en constatant la nature et le volume des roches importées pour confirmer l'insuffisance du niveau de production locale très faible, à travers les carrières de marbre/granite en exploitation. Avec l'avènement des produits étrangers sur notre marché local, les produits nationaux ont été presque écartés du champ de consommation du citoyen algérien devenu exigeant sur la qualité mise en cause et le couple qualité/prix/délais non compétitif.

L'industrie de la filière pierre ornementale en Algérie regroupant les marbres, granite, travertin, onyx... en tant que telle, n'existe pas en réalité du fait qu'elle ne fait pour l'essentiel que transformer des produits d'importation aux dépends du produit national, appauvri et réduit à «néant», et ce qui explique une valeur ajoutée peu contributive à la formation du produit intérieur brut (PIB). Pour dire que «Tout ce qui n'est pas en train de naître est en train de mourir» de Bob Dylan. Pour rappel, la filière pierre ornementale à permis de développer une activité industrielle dans de nombreuses régions du monde, en disposant déjà d'une industrie marbrière, leur conférant des rangs respectables de producteurs et d'exportateurs et une place de choix au niveau mondial et africain, à travers même leur contribution dans la diversification de leur économie, tout en nouant des partenariats qualitatifs.

La tutelle doit favoriser l'industrialisation et la valorisation de ses ressources en pierres naturelles au niveau local et considérer cette perspective comme but ultime légitime. Cet objectif permet de développer une industrie locale compétitive qui, grâce à la création d'emploi, à la valeur ajoutée..., favorise un développement durable à grande échelle. Cette situation est une opportunité avec l'Algérie nouvelle qui recommande cette alternative. Il y a donc une nécessité de changement de paradigme dans la réflexion.

« L'Algérie demeure une grande puissance en ressources naturelles, elle gagnerait à s'ériger comme puissance disposant des principales ressources naturelles ».

L'Algérie est bien placée pour consolider sa présence à l'international. Pour redresser la barre de cette filière, un écosystème marbre/granite/travertin/0nyx/pierres naturelles doit être envisagé en visant à répondre aux défis actuels: mise en place d'une nouvelle approche de gestion des carrières de marbre avec un réel suivi de conseil technique et accompagnement, évaluation du niveau d'avancement de l'exploitation des gisements octroyés, attraction de nouveaux investisseurs locaux et étrangers, développement des PME et TPE avec la mise en place de clusters de transformation pour générer une chaîne de produits à haute valeur ajoutée. Ainsi que l'accompagnement à l'export des acteurs, notamment en Afrique.

Les potentialités existent, la volonté politique aussi, alors il est temps de secouer cette filière pierre ornementale et dont nous seront fiers d'en être associés avec les parties concernées pour faire de cette filière un élément de base pour l'insérer dans la relance de l'économie nationale HH et permettant, par ricochet, la diminution drastique de la dépendance aux hydrocarbures en diminuant les importations des produits de cette filière, et ce, en application de la «Détermination de l'Etat à protéger le produit national, soulignée par le président de la République».

Pourtant, ce ne sont pas les opportunités qui manquent pour en faire une industrie de la filière pierre ornementale prospère en Algérie. La consommation locale ne cesse d'augmenter profitant beaucoup plus aux importations (Italie, Espagne, Turquie, Grèce, Egypte...). L'insuffisance dans la valorisation est un des freins majeurs au développement du «made in Algeria». S'y ajoutent les défis de la qualité, de la montée en gamme des produits importés travaillés par des processus technologiques de dernière génération ainsi que le manque de formation dans l'extraction et la transformation bien que le potentiel humain local de terrain soit en capacité d'incarner un savoir-faire impressionnant avec une nouvelle culture, qui, malheureusement sous exploité et marginalisé, et c'est ce potentiel humain qui doit être davantage recyclé et faire l'objet d'une nouvelle stratégie; la profession peine à s'en sortir.

L'activité semble tourner au ralenti pour les exploitants de carrières de marbre et autres pierres, pour ne pas dire s'arrêter, et la demande en produit fini local se fait rare, que de temps en temps un projet privé ou une commande publique fait tourner la machine, mais rien d'assez important pour relancer l'activité. Le déferlement des produits importés ont asphyxié les produits locaux. Il est à souligner également que certains cahiers des charges n»exigent pas le produit local de cette filière de pierre ornementale, telle est la problématique pénalisante pour les opérateurs de la transformation.

La tutelle doit faire mûrir la réflexion sur l'organisation d'un événement, salon international des marbres/granites en Algérie ou/et salon international des pierres naturelles en Algérie, tel que «Algérie stone», à l'exemple de la foire de carrara, d'Izmir, India stone... dédié exclusivement aux professionnels du marbre/granite et des pierres naturelles, soit de la pierre ornementale exclusivement locale, en regroupant un collectif d'entreprises du secteur privé et public de l'ensemble de la chaîne d'approvisionnement, accompagnée par l'animation/communication des thèmes autour de cette profession pour donner plus de visibilité et d'entrevoir des synergies potentielles et perspectives dans le cadre de la collaboration. «Algérie Stone» serait une vitrine qui pourrait bientôt mettre la pierre naturelle au centre de l'attention des acteurs du secteur, architectes, designers, architectes d'intérieur et opérateurs des secteurs de l'ameublement et du bâtiment.

Cet évènement économique professionnel dédié à tous les acteurs de la filière pierre ornementale est une opportunité pour échanger et s'informer s'enquérir sur l'actualité de cette filière, aussi pour promouvoir et encourager la production nationale et la valoriser à l'exportation, tout en se rapprochant des réalités du terrain et des évolutions du marché des produits de cette filière.

Les industriels marbriers devraient travailler conjointement afin de profiter des avantages de libre-échange arabe à travers la présentation d'un comptoir national de la pierre ornementale algérienne. Une marque de confiance substantielle au besoin auquel l'événement doit répondre, avec des solutions pour promouvoir les produits de la filière pierre ornementale algérienne.

«La décision de participer à cette «alliance stratégique» est fondamentale pour le secteur de la pierre naturelle». Etre côte à côte avec les principaux producteurs/exportateurs/donneurs d'ordre garantit un échange d'informations et une possibilité unique de valoriser la pierre ornementale algérienne.

La filière pierre ornementale en Algérie n'a pas encore évolué comme le souhaitait le contexte géologique favorable et particulièrement réputé pour sa richesse en substances minérales, et avec tous les prérequis pour servir de plateforme à de grands partenariats (repenser et relancer le PPP et étrangers) et abriter des centres d'excellences et de hautes technologies pour cette filière. Tel est le challenge attendu du secteur mines en se donnant les moyens de son développement.

La filière pierre ornementale doit être replacée dans son contexte national et international pour évoluer dans un environnement de plus en plus concurrentiel, avec une stratégie agressive afin de reprendre des parts du marché localement, et qui aurait besoin d'un nouveau modèle de management stratégique, avec la participation des compétences avérées, de toute la filière pierre ornementale pour une meilleure valorisation.

Cette filière est à reconstituer avec un réel cadrage opératoire, sur la base de chaînes de valeurs en exploitant les avantages comparatifs en termes d'énergie, de climat, des coûts de production et autres, pour déterminer comment l'exploitation et la transformation des produits locaux de cette filière peuvent contribuer véritablement au développement de la diversification HH et baisser la facture des importations, dont il ressort un risque récessif inquiétant pour toute l'infrastructure réalisée en amont et en aval, de la filière pierre ornementale.

Une telle démarche est nécessaire en agissant dans un contexte qui nécessite d'abord un audit de cette filière pierre ornementale, et les compétences nationales, les professionnels du terrain et d'autres experts doivent participer au diagnostic stratégique et opérationnel avec possibilité d'une assistance d'une expertise étrangère sélectionnée pour des recommandations qui en découleront pour faire la lumière sur les forces et faiblesses de ces dynamiques et dégager des mesures concrètes à mettre en œuvre pour des objectifs économiques précis.

L'Algérie doit atteindre l'autosuffisance en matière de marbre puis s'orienter à l'export, ce que le ministre souligne et il précise «les carrières de marbre à travers le pays, au nombre de 20 carrières ne produisent que 15% des besoins du marché local, et 500.000 t de marbre et granite sont importés annuellement».

Il s'agit aussi de développer ce patrimoine qui véhicule toute une histoire, et le rappel de la nationalisation des mines du 06 mai 1966 est révélatrice des défis réalisés, à l'époque, par l'engagement des premiers cadres algériens, avec leurs performances et leur vrai nationalisme d'une naïveté intellectuelle et professionnelle extraordinaire sur le terrain et dont on parle encore avec respect. Bravo.

Apprendre a connaître le pouvoir des pierres algériennes, où il a été déjà démontré la beauté et le caractère unique des pierres algériennes. Chaque roche de marbre/granite... A son propre style et son propre goût, irremplaçable, un matériau noble avec un certain cachet que d'autres produits n'ont pas forcement, et il y a déjà un point commun à un grand nombre des plus prestigieux monuments, bien que tous ces monuments aient été construits à des périodes différentes mais un seul point les lie les uns aux autres la pierre algérienne, tels que : la maison blanche qui porte les couleurs chatoyantes de l'onyx de Aïn Smata, le chrysler building orné par du marbre Bouhnifia (w. de Mascara), le Rokcfeller center décoré par les marbres rouges de la carriere de Kristel (ouest du pays) l'hôtel particulier parisien de la PAÎVA, l'Opéra Garnier de Paris, les differentes combinaisons réalisées avec ces pierres algériennes ont donné à ces monuments plusieurs niveaux de vitalité au caractère unique de splendeur originale et de beauté. Surtout quand on représente les arbres d'Algérie dans le monde, qui ont toujours été synonyme d'art, de culture, d'élégance et de beauté.

Certains marbres algériens utilisés ont une texture transparente et douce, le motif éclair et le motif cristal distribués sur les différents tableaux montrant leur vibration, ce qui a donné une sensation de la brise printanière rafraîchissante.

La couleur calme attire l'attitude la plus sincere des onyx des gisements de Aïn Smara et Bouhnifia, leur splendeur originale est pour decouvrir leur valeur la plus précieuse, qui malheureusement ne sont pas actuellement en exploitation. La reprise de l'exploitation du gisement d'Onyx de Aïn Smara avec la méthode d'extraction souterraine, tel est l'avis d'appel national publié, recommande au préalable une étude de faisabilité et de rentabilité avec la connaissance géologique du gisement.

C'est toujours un privilège de pouvoir expliquer la beauté et la spécificité des pierres naturelles algériennes réparties à travers tout le territoire du pays avec une richesse diversifiée, d'où cette importance qui pourrait garantir un climat d'affaires favorable mais surtout adapté aux spécificités d'une industrie du marbre granite, travertin, onyx et toute autres pierres naturelles, et qui présentent un intérêt économique pour le pays.

Les couleurs du marbre «Onyx Mahouna» de la localité de Boumahra (Guelma) sont très variées avec des tonalités blanches, jaunes et rouges dans un agréable mélange de nuances disposées en bandes minces et parallèles lui conférant ainsi un joli motif avec une tenue d'une grande élégance variant l'intensité de l'ambiance recherchée, bien qu'il soit recommandé un traitement particulier, en termes d'exploitation et de transformation.

Le gisement de marbre blanc de Fil Fila, on y trouve des matériaux de toutes nuances allant du blanc saccharoïde à grain fin qui mérite d'être qualifié de «statuaire», un produit insuffisamment mis sur le marché et celui qui est le plus importé qu'il n'est plus possible de continuer à observer cette inquiétude de contre-performance de cette carrière qui a trop duré. Ce marbre blanc du gisement de Fil Fila (Skikda) qui mérite d'être mieux mis en évidence de par l'intensité de sa demande locale insatisfaite (en brute et produits finis) et des commandes à l'export en instance au sort inconnu, lequel gisement de Fil Fila pourrait constituer un formidable levier de développement pour bâtir un tissu économique compétitif, mais c'est une tout autre histoire qu'a vécu cette carrière, bien que le diagnostic est établi et circonscrit sans prétendre mettre à nu tous les déterminants d'une telle évolution avec certains indicateurs financiers suffisants pour qu'elle doive obéir à l'hypothèse de logique d'une recapitalisation.

Cette filière est à reconstituer sur la base de chaînes de valeurs en exploitant les avantages comparatifs en termes d'énergie, de climat, des coûts de production et autres, pour déterminer comment l'exploitation et la transformation des produits locaux de cette filière peuvent contribuer véritablement au développement de la diversification HH et baisser la facture des importations, dont il ressort un risque récessif inquiétant pour toute l'infrastructure réalisée en amont et en aval, de la filiere pierre ornementale.

Il n'est plus une solution de rester lié aux importations de cette matière première (marbre blanc) disponible à la carriere de Fil Fila de par le potentiel (réserves) exploitable estimé à plus de 6 millions de mètres cubes, qui va permettre d'arrêter définitivement les importations de cette catégorie de roches en hissant le niveau de production à un minimum de 2500 M3/mois pour satisfaire les marbriers transformateurs en blocs de marbre et les artisans marbriers en dalles finies et semi-finies. Telle est la solution pour mettre fin au monopole du gisement de marbre blanc caractérisé par un sous-emploi.

Certes, toute une ingénierie doit être mise en place avec une méthode de développement, d'exploitation aux exigences environnementales, aux spécificités de la nature du gisement et à un standard international avec une meilleure productivité pour être compétitif.

Dans ce cadre, il y a lieu de mettre en place un programme d'excellence opérationnelle avec l'harmonisation des technologies d'extraction émergentes de dernière génération pour le développement, notamment, de l'exploitation des carrières selon le standard international.

La carriere de Fil Fila avec des réserves immenses, nous pouvons s'enorgueillir d'avoir ce produit mais elle est devenue aujourd'hui la cause et l'urgence de toute la filiere marbre en Algérie, avec les quantités importées en évolution exponentielle (34 millions de dollars en 2006, plus de 64 millions de dollars en 2010, et que d'Italie 85 millions USD d'importation de marbre, granite et autres pierres de taille en onze (11) mois de l'exercice 2018 (source: Direction des études et de la prospective des douanes-produits bruts), à plus de 72 millions de dollars en 2020/21 (reste à actualiser) et les opérations d'importation continuent.

Ceci est encore plus vrai pour la filiere pierre ornementale qui stagne en Algérie alors que dans le reste du monde, et afin d'avoir une vision claire de la situation en termes d'exportations, nous prendrons comme exemples quelques pays considérés comme producteurs et exportateurs de marbre/granite et autres, tels que la Grèce avec plus de 265 carrières de marbre actives, avec 80% des exportations totales provenant du centre de carrière de Macédoine orientale, occupant 30,5% du total des carrières du pays.

Les ventes de matériaux en pierres italiennes sur le marché algérien se sont élevées à plus de 7 millions d'euros en 2021, en plus des quantités de pierres provenant de Turquie et de Grèce...

La Turquie se classe au 10e rang pour la diversité des minéraux dans le monde, et le pays compte 80 types de mines, 650 couleurs et motifs de marbre et 150 types différents de pierre naturelle, a déclaré Dincer Aydin Dincer, président de l'Association des exportateurs de minéraux d'Istanbul (IMIB).

La Turquie, les exportations en 2021 ont dépassé les 1,4 milliard de dollars en 9 mois pour atteindre 1,602 milliard de dollars, avec une concentration des exportations de blocs bruts en Chine (64% du total) et une concentration des exportations en produits transformés aux Etats-Unis (semi-finis et finis (dalles et carreaux de pierre naturelle) avec 34% du total. La clôture de l'exercice des exportations turques de pierres naturelles était de 2,09 milliards de dollars.

La présente modeste contribution est le prolongement de mes différents articles sur les produits de la pierre ornementale, du secteur mines et carrières, qui nous interpelle aujourd'hui plus que jamais pour ne pas risquer de sombrer davantage dans une autre nouvelle dépendance du «made in...» qui pèse sur cette filière algérienne, alors que la disponibilité des ressources géologiques prédispose cette filière à se positionner parmi les pays à vocation minière.

*Expert Consultant Indépendant