Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Le consul général de France à Oran, Alexis Andres au «Le Quotidien d'Oran»: «Le nombre de Français non inscrits sur les registres consulaires est au moins équivalent au nombre des inscrits»

par Houari Saaïdia

Cette question (celle des ressortissants Français en Algérie non inscrits sur les registres consulaires) m'interpelle. Pour ce qui est des droits, il y a deux cas de figure: soit vous êtes Français soit vous ne l'êtes pas. Que vous ayez en plus de la nationalité française, une 2ème, 3ème ou 4ème nationalité, cela ne change rien : vous avez les mêmes droits. C'est le principe d'égalité des droits. Sur la question de la quantification, en effet, cela est pour nous un enjeu pour deux points de vue. D'abord, parce que si on ne connait pas nos ressortissants on ne peut pas les aider. On ne peut pas, par exemple, exercer la protection consulaire. Ensuite, concrètement, on ne nous donnera pas les moyens pour nous en occuper.

Nous devons en effet nous en occuper de temps à autre. Nous l'avons vu par exemple lors des rapatriements en raison du Covid, où nous avons eu bien plus que 42.000 de demandes de rapatriement. Parce que là beaucoup sont sortis du bois, en quelque sorte, pour faire valoir leur statut de ressortissant français. Après, nous avons eu pas mal de demandes, non pas de migrants mais plutôt de personnes éligibles à la nationalité française au temps de la colonisation mais qui n'ont pas entrepris les démarches leur permettant d'acquérir cette nationalité. Or il y a un effet de cliquet qui fait que quand on ne fait pas des démarches, on tombe dans le droit commun et cela exige la résidence en France pour pouvoir prétendre à la nationalité française.

Quoi qu'il en soit, on estime que le nombre de Français non inscrits sur les registres consulaires est au moins équivalent au nombre des inscrits. Ceci étant, ils ont tous, les uns comme les autres, les mêmes droits. Et les mêmes devoirs. Dont celui de s'inscrire sur les registres consulaires. Encore une fois, c'est pour nous un enjeu.

Nous ne pouvons aider quelqu'un que nous ne connaissons pas, y compris en matière d'accès à l'école. Nous ne discriminons pas un compatriote par rapport à un autre. Après, il est vrai, cela va dépendre du profil de l'élève, des conditions de scolarisation...