Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

De la Révolution à la République, le grand écart

par Mazouzi Mohamed *

Une révolution fait en deux jours l'ouvrage de cent ans et perd en deux ans l'œuvre de cinq siècles. Paul Valéry

Il n'y a que des imbéciles qui pensent que l'affaire est gagnée d'avance. L'Histoire est là pour nous le rappeler. 132 années de colonialisme, un mouvement insurrectionnel algérien quasi-permanent et extraordinaire, deux guerres de libération concomitantes, l'une contre le pouvoir colonial et l'autre contre le frère rival, de considérables pertes humaines et de béantes blessures que rien ne peut cicatriser. Après moult tractations et complots de part et d'autre pour faire capoter le rêve ou le confisquer, l'Indépendance est enfin là mais combien étrange et fragile. Ce ne sera sûrement pas celle que tout le monde espérait, celle qui aurait dû être bien ficelée, bien méritée, légitime, couronnement d'une éternité de souffrance et d'énormes sacrifices. Le désenchantement prend racine et l'Histoire se mure dans un silence de tombe. Elle n'a plus le droit de narrer quoi que ce soit hormis les fables qui lui seront dictées par les scribes du nouveau colon. C'est le mythe, le populisme et l'absolutisme qui s'installent désormais pour un demi-siècle, une longue période de mystifications et de spoliation des libertés individuelles, de l'Histoire, de la mémoire collective, des richesses nationales. On se fait une raison, on se bricole de nouveaux destins, on fait des affaires, on s'occupe, on se résigne et on attend planqués. Une autre Révolution éclate en 2019, féerique, festive avec peu de moyens et un satané hasard.

On panique, on s'entête, on se dévoile, on commet des erreurs, on court dans tous les sens, on raconte tout et n'importe quoi, on s'assied de nouveau autour d'une table de poker pour essayer de rafler la mise, tirer la dernière carte, négocier de nouveaux équilibres, tricoter de nouvelles alliances. Et comme dans toutes les révolutions, une seule chose peut calmer des esprits chauffés à blanc : la loi du talion et le tintamarre qui l'accompagne. Se refaire une virginité, accréditer ses propres thèses, valider les moyens et la stratégie qui vont avec, le temps de voir plus clair pour mieux réorganiser le partage du Pouvoir. En attendant Il faut que des têtes tombent, et pour cela il faut exhumer la justice, affûter son glaive, présenter comme gage de sincérité à un peuple groggy des parades de chenapans qui escaladent vaincus et humiliés les marches de cette institution qui détient désormais le grand rôle après un demi-siècle de figuration et de duplicité. On emprisonne des dynasties, celles qui n'ont pas pu s'échapper croyant jusqu'à la fin ce peuple aliéné et asservi pour l'éternité.

Tous les scénarios sont plausibles et possibles, tous les espoirs sont permis, néanmoins il serait démentiel de croire que quelques mois de Hirak pourront changer les choses de fond en comble, ni la prison d'El-Harrach désormais emblématique. Le spectacle qui se joue à huis clos ne témoigne que de la partie visible de l'iceberg et ne rend compte que de manière assez vague d'un mal extrêmement profond, virulent et multirésistant.

Aucune République ne s'est faite en un jour sans heurts et sans terreur.

En deux siècles, la France connaîtra cinq républiques et onze constitutions ou lois constitutionnelles républicaines. Le régime républicain a mis longtemps à s'imposer en France. L'histoire institutionnelle de la France aura été, sur beaucoup de points, très conflictuelle.

Ainsi, la décapitation du Roi et de la Reine symboles d'un long règne d'absolutisme et d'injustice permettra sans doute de clore le chapitre d'une histoire arrivée à son terme mais n'installera pas pour autant un régime politique parfait, idéal. Plus de deux siècles de luttes féroces, d'instabilités politiques ainsi qu'une volonté farouche de rendre les choses chaque fois meilleures, on remarquera que les luttes et les affrontements perdurent même si le despotisme monarchique n'est plus là.

En 2018, l'insatisfaction et la colère du peuple français grondent. La République se rebiffe et réagit avec violence. Les Gilets jaunes battent le pavé comme les communards de 1871. La lutte continue. On bloque les routes et les ronds-points et on manifeste tous les samedis. Tous les laissés-pour-compte se mobilisent et les revendications du mouvement s'élargissent aux domaines sociaux et politiques. La République n'y va pas de main morte.

Plusieurs milliers de personnes sont blessées, aussi bien du côté des manifestants que des forces de l'ordre. Amnesty International dénonce les violences policières tandis que l'ONU et le Conseil de l'Europe s'inquiètent de l'arsenal (lanceurs de balles de défense (LBD), grenades à main de désencerclement et pistolets à impulsion électrique) utilisé par la république pour mâter les citoyens mécontents. Après les bastonnades, la République promet des réformes et entame des mesures d'urgence économiques et sociales sur fond d'un grand débat national.

Le Hirak algérien ne connaîtra pas les mêmes déboires. L'Etat fait preuve de retenue et de lucidité face à des marches pacifiques édifiantes, cependant les revendications du Peuple relèvent du mythe car l'exigence «Yatnahaou Gâa» risque de prendre des années, néanmoins un débat national s'organise, comme toujours dans une ambiance de sauna, le peuple ne reconnaît personne, il n'y a jamais eu d'idylle entre lui et ses élites. L'Etat avait pris le soin de gommer cette menace. Dès lors, le peuple souverain mais terriblement seul refuse quand même de jouer son destin au moyen de la « Boquala » étant donné que rien n'est clair, satisfaisant, fédérateur, crédible.

En 1871, l'expérience des Communards français qui sera réprimée impitoyablement, aussi brève fût-elle, portait les même revendications et aspirations qu'éprouvent tous les opprimés de la terre, ceux d'hier comme ceux d'aujourd'hui, ceux de l'Hexagone comme ceux des anciennes colonies. Des revendications que ces peuples essayeront le plus souvent de négocier dans le sang tantôt avec des dictatures, tantôt avec des Républiques bananières.

«La Révolution communale, commencée par l'initiative populaire du 18 mars (1871), inaugure une ère nouvelle de politique expérimentale, positive, scientifique. C'est la fin du vieux monde gouvernemental et clérical, du militarisme, du fonctionnarisme, de l'exploitation, de l'agiotage, des monopoles, des privilèges, auxquels le prolétariat doit son servage, la Patrie ses malheurs et ses désastres. » 1

On tabasse le peuple, on en tue quelques-uns, on met à l'ombre quelques autres et ensuite on entame les réformes.

Le Hirak algérien ne doit en aucun cas être conçu come une action ponctuelle et définitive, ce n'est qu'une fragile étincelle censée allumer des brasiers qui ne doivent jamais s'éteindre.

En 2011, les régimes arabes s'écroulent. C'est l'euphorie générale, l'espoir et la certitude que l'on peut conjurer le mauvais sort et abattre des tyrans. La cacophonie politique qui adviendra par la suite fera regretter à pas mal de monde d'avoir déboulonné leurs dictateurs (Zine el-Abidine Ben Ali, Khadaffi, Moubarak) qui avaient le mérite, dit-on, de créer de l'ordre avec les seules armes qui conviennent. L'Occident jubile devant cet échec endémique qui confirme cette idée obsessionnelle qu'il affectionne depuis toujours : les sociétés arabes et anciennes colonies notamment africaines ne sont pas mûres pour la démocratie et ainsi on se donne le droit de justifier les politiques (tantôt jugées désastreuses tantôt nécessaires) mises en place le lendemain de la décolonisation. Politiques d'ingérences, de complots et de soutien aux dictatures en place d'abord garantes de leurs intérêts et ensuite d'un semblant d'ordre régional en dépit des méthodes abjectes employées à ces fins.

Ce cercle vicieux desservira à long terme les intérêts de tout le monde et contribuera à mondialiser des formes de violences et d'instabilités politiques récurrentes et très sournoises.

« Il vaut mieux une injustice qu'un désordre » disait Goethe.

On regrettera d'avoir délogé Saddam Hussein. Il vaut mieux être complaisant avec des dictateurs qui arrivent à contenir par la violence des schismes religieux, des rivalités politiques et tribales menaçantes et susceptibles d'avoir des effets néfastes et dévastateurs pour tout le monde, ce qui explique jusqu'à nos jours ces perversités politiques de l'Occident et son désarroi quant à la gestion de la crise quasi insoluble qui secoue le Moyen-Orient. Une dictature vaut mieux qu'un Islamisme. Un fondamentalisme religieux allié qui fout la pagaille et installe le chaos vaut mieux que d'autres obédiences incontrôlables et imprévisibles. Et on passe de l'un à l'autre. On s'allie avec le diable tant que cela est utile. Au diable la démocratie, les droits de l'homme et autres utopies humanistes et humanitaires. Le profit et le maintien de la paix demeurent la seule équation envisageable.

« L'invasion de l'Irak en 2003 par une coalition emmenée par les Etats-Unis, l'atroce conflit religieux de 2006-2008 et, aujourd'hui, l'offensive contre le groupe État islamique (EI) ont précipité le pays dans un déchirement permanent qui fait regretter à certains Irakiens la stabilité dont ils jouissaient sous Saddam Hussein, malgré l'absence de démocratie » 2

On oublie souvent que si l'option républicaine avait échoué c'est parce que d'autres dictatures et bestioles du passé se sont aussitôt réincarnées et ont réinvesti le pouvoir en place : des dictatures prétendument disparues, anéanties. Les Apparatchiks des anciens régimes, les chefs de guerre et guides de tribus rivales, les schismes politico-religieux, les oligarchies naissantes.

« Saddam Hussein était un énorme serpent. Aujourd'hui, c'est une multitude de petits serpents qui nous dirigent » 3

En Tunisie, on avait cru qu'après avoir débarrassé le pays du sulfureux tandem Benali - Trabelssi, les tares politiques, sociales et morales allaient disparaître comme par enchantement. La Tunisie deviendra encore plus corrompue. « Aucun des problèmes posés par le Printemps arabe, y compris en Tunisie, n'a été solutionné. La Tunisie vit une démocratie de plus en plus pervertie, de plus en plus mafieuse, une puissance formidable de la corruption, de l'argent sale dans les médias. Le rêve de la justice sociale a été complètement oublié car les corrompus sont revenus encore plus forts que jamais et la Tunisie est désormais l'un des pays les plus corrompus de la région. Cette success-story est un faux succès » 4 dira l'ancien président de la République tunisien Moncef Marzouki.

Et il ne sera pas le seul à penser cela, c'est devenu trop flagrant et pathétique. 5

Qui nous garantit que l'Algérie ne succombera pas encore une fois aux chants des sirènes. Une République qui opère un lifting en gardant les mauvaises habitudes des régimes vicieux qui l'ont précédé aura peu de chance de réussir. L'Algérie aura beaucoup de mal à échapper à ce scénario. L'Etat algérien était ravagé par la corruption. La société n'était pas moins vénale. La justice était pourrie. Je doute que l'on puisse décontaminer tout le monde aussi aisément et aussi rapidement.

En Egypte, la révolution de 2011, dite du lotus, portait l'espoir d'un changement. Les jeunes qui avaient établi leur quartier général à la place « Tahrir » avaient des rêves, des projets.

Tout le monde pensait que le seul obstacle à leur révolution, à leurs rêves était Moubarak et son clan. Personne ne se doutait qu'une Dictature comme celle de Pinochet allait balayer tous les espoirs et réinstaller un nouveau règne d'oppression plus ubuesque et mégalomaniaque que ceux d'avant. Seul un Général pouvait se permettre d'endosser ce rôle. L'Occident y est habitué et y consent, c'est le Karma de l'Egypte. « Je ne pense pas que cela puisse signifier grand-chose ou qu'il soit embarrassé par le fait d'être à la tête d'un régime autoritaire, qui fait de la répression sur des dizaines de milliers de personnes et en tuent des milliers. Le gouvernement égyptien est bien conscient de ses crimes, mais surtout du fait qu'aucun de ses alliés n'a jamais refusé de travailler avec lui à cause de cela » 6. C'est ce que dira Timothy Kaldas, consultant et analyste pour The Tahrir Institute for Middle East Policy.

La note sera salée : toutes les ONG et notamment Human Rights Watch (HRW) , International (AI), rapporteront des faits qui ne pouvaient que correspondre au profil psychologique du Pharaon et à la nature du système de gouvernance qu'il avait mis en place : restriction des droits politiques et civils, quasi-totale impunité aux abus des forces de l'ordre, répression de toute contestation, multiplication des disparitions forcées, des tortures et mauvais traitements de détenus et des assassinats extrajudiciaires, détentions de masse, procès militaires de civils, peines de mort prononcées en masse. Des dizaines de milliers de personnes emprisonnées, victimes de maltraitance, la plupart d'entre elles sont des prisonniers politiques. La liberté de manifestation est circonscrite à 10 personnes. Au-delà de ce nombre, des sanctions pénales sont encourues. Plusieurs prisons seront construites depuis qu'il est là pour les besoins de sa politique ultra-répressive. Le pharaon Abdel Fatah al-Sissi mijote un projet de réforme constitutionnelle censé prolonger son mandat jusqu'en 2034. Qui dit mieux ?

Voilà comment peut tourner un Hirak mal encadré, peu vigilant, manipulé et poussé à la faute, sans élites et leaders extralucides, prudents et visionnaires. A coup sûr, ce sera le slalom entre Charybde et Scylla. Soit une nouvelle oligarchie maffieuse édulcorée et maquée avec les mêmes puissances étrangères, soit un Etat Prête-nom piloté par des militaires, soit une variante algérienne, un autre capharnaüm politique auquel on s'était habitué.

Qui nous garantit que l'Algérie ne succombera pas encore une fois aux chants des sirènes ?

L'Etat manifestera par le passé tant de mauvaise volonté à lutter contre cette maudite corruption qu'il nous arrive à douter aujourd'hui de sa détermination. En quoi serions-nous si différents des autres ? Quels mécanismes exceptionnels, quel remède pourrions-nous opposer à ce fléau ?

Il y a si longtemps, on fit des efforts pour se résoudre à créer quelque chose qui pourrait nous en délivrer. Les chroniques et les tribulations de cet avatar démontreront en permanence le contraire, à savoir la détermination de l'Etat à institutionnaliser la corruption. On fera bien sûr comme lors de l'opération « 100 locaux pour chaque commune ». On attribuera à ce machin, à ce bidule un local au sein duquel erreront des spectres, comme dans la Cour des comptes, rémunérés et exempts de toute activité. En juillet 1996, le président Liamine Zéroual met sur pied l'Observatoire national de surveillance et de prévention de la corruption (l'ONSPC), Il n'a jamais rien observé, il n'a même pas vécu. Depuis ce jour, on assistera à une valse d'appellations, de nominations, de création d'organes, d'offices, pendant que l'Algérie grimpera allégrement, assidument et exponentiellement dans le classement des pays les plus indécemment corrompus. Récemment, après la dissolution de l'OCRC (l'Office de répression de la corruption), on maintient le cap de la mascarade avec l'ONPLC (Organe national de prévention et de lutte contre la corruption) qui envisage à son tour de créer une «instance nationale dirigeante de lutte contre la corruption». On compte également sur le pôle pénal financier.

Dans ce pays étrange, tout le monde est assermenté, au sein de l'Etat ou tout simplement avec son âme et conscience, tout le monde se prosterne cinq fois par jour devant un Dieu mais en copinant avec une conscience acquise à Satan.

« Je m'assoirai pour eux sur ton droit chemin, puis je les assaillirai de devant, de derrière, de leur droite et de leur gauche. Et, pour la plupart, Tu ne les trouveras pas reconnaissants » (Coran Sourate AL-AÒRÂF Verset 17).

La dernière trouvaille, toujours aussi désopilante que les précédentes, c'est celle de l'Organe national de prévention et de lutte contre la corruption (Onplc) qui réclame l'aide du ministère des Affaires religieuses. Les Imams seront sommés de consacrer le prêche du Vendredi passé à la sensibilisation contre la corruption. Sait-on jamais ! Dieu exaucera nos vœux comme avec « Salat Istiska et Salat Istikhara ». La Loi et la Religion mobilisées pour lutter contre une damnation dont nous sommes les artisans et contre laquelle personne ne fait réellement grand-chose. Cela ressemble à une opération d'exorcisme général, national. Une « Rokia » contre ou pour un Peuple qui est en partie responsable et victime de ce mal qui l'affecte.

L'armée s'y met aussi et prêche contre ce Diable que nous sommes devenus. Le général de corps d'armée, Ahmed Gaïd Salah affirmera, lors d'une visite effectuée à Béchar le lundi 17 Juin 2019 que la lutte contre la corruption n'admet «aucune limite» et «aucune exception ne sera faite à quiconque». Sait-on jamais !

Ni les procureurs généraux, ni des députés, ni des APW et des APC, ni des inspecteurs et des contrôleurs financiers et économiques ne pourront à eux seuls endiguer ce mal qu'ils portent déjà en eux. Ce ne sont ni des textes législatifs et des offices de pacotille qui changeront grand-chose.

Le peuple doit manifester autant d'intérêt à tisser des liens passionnels avec ses équipes de football qu'avec ses élites. Il doit bien choisir ses représentants et se battre pour eux, rester vigilant et proactif et surveiller en permanence son bien, ses acquis, sa République. Les articles 7 et 8 ne sont pas des numéros de tiercé. Un peuple ne peut pas être souverain en se contentant de brûler des pneus, de subsister en coexistant avec l'informel, l'immoral, l'individualisme, le consumérisme, en criant au loup et faire le loup quand ça l'arrange.

La Constitution algérienne ainsi que le Code communal et la Loi d'orientation de la Ville placent le citoyen au centre d'un pouvoir consultatif et décisionnel assez important qui aurait pu donner à cette démocratie participative toute son envergure si nous nous étions donnés le temps et la science nécessaires pour greffer dans l'intellect du peuple le souci de l'intérêt général tout en lui offrant la possibilité effective de mettre en pratique les attributions que lui confère toutes ces Lois. 7

Le chemin à faire est très long. Le peuple demeure souverain certes, ses revendications sont légitimes mais incomplètes. La grande victoire, le grand Djihad sont ceux que nous remportons sur nous-mêmes. « Yatnahaou Gâa » reste indissociable avec « Nétnahaou Gâa ».

« En vérité, Allah ne modifie point l'état d'un peuple, tant que ses membres ne modifient pas ce qui est en eux-mêmes » (Coran, Sourate Ar Ra'd verset 11)

Références :

1_ Programme de la Commune de Paris du 19 Avril 1871. Enquête parlementaire sur l'insurrection du 18 mars, Vol. 3, Paris, Cerf, imprimeur de l'Assemblée nationale, 1872 (lire en ligne [archive]), pp. 291, 293.

2_ Irak : dix ans après sa mort, la nostalgie Saddam, Le Point.fr, 29/12/2016

3_ Ibid.

4_ Benoît Delmas, « Moncef Marzouki : «En Tunisie, l'ancien régime est revenu». Entretien exclusif, Le Point.fr, le 04/10/2016       

5_Selon un rapport de Carnegie Middle East Center publié en octobre 2017, la corruption toucherait plusieurs services publics tunisiens tels que les douanes, les finances, les institutions législatives, judiciaires ou encore la police. En quelques années la corruption contrôlée de Ben Ali a cédé la place à une corruption endémique. Le peuple tunisien victime auparavant de corruption devient aujourd'hui acteur de corruption. D'après ce même rapport, la corruption en Tunisie est devenue désormais « force déstabilisatrice qui infecte l'économie, la politique, mais aussi la sécurité du pays dans tous ses aspects ». https://carnegieendowment.org/2017/10/25/tunisia-s-corruption-contagion-transition-at-risk

6_ Jeune Afrique, « Égypte : cachez cette interview que le président Sissi ne saurait voir » 05 janvier 2019 - Constitution Algérienne 1996 ? articles 15- 16

- Loi N°90-08 du 07 avril 1990 relative à la commune ? article - 84

- Loi N°11-10 du 22 juin 2011 relative à la commune - articles 11 et 12

- Loi d'Orientation de la Ville du 20 février 2006 ? article 2

*Universitaire