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Une renonciation sous forme de coup d'Etat

par Mourad Benachenhou

« Les apparences sont trompeuses, » dit le dicton populaire.

Il est parfois difficile de faire la distinction entre le « mirage » et « le paysage réel » auquel il se substitue.



Le plein soleil donne une clarté trompeuse



Mais, si on a l'esprit clair, quelques kilomètres de plus sur le chemin et on se rend compte de son erreur. La lumière du soleil, qui, pourtant, est supposée tout découvrir, est plus trompeuse que le clair de lune, qui, lui, éclaire sans éblouir, même s'il laisse des zones d'ombre. L'excès de clarté trompe encore plus que la nuit.

On peut se livrer à une longue réflexion philosophique sur ce qu'est « la réalité » du paysage qui nous entoure, réalité qui se présente automatiquement, et sans efforts à nos sens, lorsque nous jouissons de leur pleine possession. Nous pouvons faire aisément la distinction entre « réalité physique réelle » et « réalité physique virtuelle » et nous savons que le film que nous regardons à la télévision est une image, si détaillée soit-elle, de la réalité physique, et que nous ne pouvons pas grimper la montagne qui apparait devant nos yeux, ou nous plonger dans les flots de la mer dont les images se déroulent sur l'écran de télévision.

En politique, la réalité n'est jamais qu'une apparence trompeuse

Dans le domaine politique, et aussi paradoxal que cela paraisse, la distinction entre la « réalité, » et le « réel » est difficile à saisir. Tout évènement politique joue à la fois dans le « réel physique,», tout d'apparence, et dans le «réel réel. »

Nous avons des indices physiques faciles à saisir dans ce genre d'évènements : la présence physique des acteurs humains dans l'espace et dans le temps, les sons qui sortent de leurs bouches, que sont les paroles qu'ils prononcent, la forme de leur visage, la couleur et la composition de leurs vêtements, les différents objets physiques qui les entourent, le son de leur voix lorsqu'ils s'expriment.

Nous avons aussi la connaissance de repères qui les distinguent les uns des autres, leur identité, nom et prénom, date et lieu de naissance, position sociale, titres politiques ou administratifs qu'ils possèdent, etc. etc. Bref, on sait qu'ils existent à la fois physiquement, comme être humains, et dans l'abstrait, comment ils se distinguent les uns des autres par leur identité, personnelle ou institutionnelle, tous éléments inclus.

Est-ce à dire que, du fait de la multiplicité des informations de toute nature que nous avons sur eux, rien n'est caché des femmes et hommes qui jouent un rôle dans les évènements qui touchent toute la collectivité nationale, et dont l'impact n'est pas spécifique à un individu particulier, comme un accident de voiture, un vol, etc. ?

On ne connait, à première vue, des évènements politiques, que la surface trompeuse

Hélas ! Nous avons l'illusion de la transparence totale des évènements politiques, alors que nous n'en percevons que les apparences .Nous savons reconnaitre l'évènement politique du simple « fait divers. » Est-ce à dire que la réalité politique est aussi facile à saisir que la « réalité physique, » même si cette « réalité politique, » se déroule devant nos yeux sur l'écran de la télévision à laquelle nous faisons face. Mais, encore une fois hélas ! La perception de la réalité physique quand il s'agit d'évènements politiques est systématiquement trompeuse. Les personnages que nous reconnaissons, car nous pouvons les voir sans difficulté aucune, les paroles qu'ils prononcent que nous pouvons comprendre sans avoir recours à un interprète, sont autant d'éléments qui nous font croire que nous saisissons réellement la réalité des évènements auxquels ils participent, sous une forme ou une autre , en groupe ou individuellement.

L'art de la politique : présenter une réalité visible qui cache la réalité des intentions profondes

En fait, toutes les informations que nous pouvons saisir avec nos cinq sens sur cette réalité évènementielle demandent réflexion et interprétation.

Et l'art de la politique, pour ses acteurs, est justement de présenter une réalité physiquement facile à percevoir comme ne projetant aucune autre interprétation que celle que ces « metteurs en scène » que sont les politiciens habiles veulent nous dicter.

Ils nous livrent à la fois l'image et sa signification, qui, l'une et l'autre, semblent ne demander aucun effort de réflexion de notre part pour les comprendre.

Ces derniers jours, chacun d'entre nous a vu se dérouler sur nos écrans de télévision, que ce soit sur les chaines nationales ou étrangères, une série d'évènements impliquant des acteurs essentiels dans la vie du pays, et dont l'objectif est de faire croire à tout un chacun qu'enfin la crise qui semblait avoir plongé le pays dans une tourmente sans fin, est enfin derrière nous.

Le candidat contesté à un cinquième mandat, visiblement pas dans toute sa forme physique la meilleure, au geste lent, aux lèvres prononçant avec peine des paroles dont on n'entend pas le son, a décidé de « répondre à la demande populaire » et de renoncer à briguer un cinquième mandat.

Une mise en scène digne des meilleures productions théâtrales

Les images, en boucle, le représentent recevant dans une des salles de sa résidence, et dans un ordre très significatif, différentes hautes personnalités, dont chacune à un rôle bien déterminé dans la mise en scène de la décision que ce candidat a pris.

Car même la séquence de l'apparition de chacune des personnalités sur nos écrans comporte un message politique précis. Ce n'est pas sans raison que tel personnage apparait avant tel autre, et que tout se termine, non par « une adresse à la Nation, » mais par une conférence de presse d'une personnalité politique étrangère à la hiérarchie du système, qui joue le rôle de « garant moral » dans cette pièce de théâtre, que Shakespeare n'aurait aucun mal à s'approprier.

Tout dans la mise en scène de cette « œuvre théâtrale » est conçu, non pour informer, mais pour induire en erreur le spectateur. On veut nous faire croire, derrière la solennité sous lequel est présenté l'évènement, qu'une ère nouvelle , demandant des acteurs nouveaux, s'ouvre enfin dans la vie politique du pays, une ère placée sous le signe de « la réponse à l'appel du peuple, » qui ne veut pas d'un cinquième mandat présidentiel, et qui a, finalement, été entendu par le candidat. Ce dernier, dans sa sagesse, aurait finalement décidé de renoncer à briguer un cinquième mandat, une des exigences populaires.

Le « gouvernement de technocrates » une première tromperie

Pour prouver sa « bonne foi » Il a même décidé de nommer un « gouvernement de technocrates, » en quelque sorte des « spécialistes » dans leur domaine qui géreraient les affaires du pays, comme le médecin traite ses malades, selon leur maladie, et selon un protocole neutre dont le contenu varie avec les spécificités du malade et la nature de sa maladie, compte non tenu de son identité, nom , prénom , date et lieu de naissance, etc.

Ce serait des sortes de « mécaniciens » ou de « plombiers, » ayant à la disposition non seulement les outils, mais également l'expertise, nécessaires pour réparer les pannes, boucher les fuites, etc. qui pourraient se produire dans la machine administrative du pays et la « gripper, » et sans autre objectif que technique, et sans aucun fil directeur et motivation que de maintenir en bonne état de marche cette machine. On pourrait, sans dénigrement aucun, qualifier cette option de « gouvernement de technocrates, »de mystification, car elle fait croire que l'appareil d'état pourrait fonctionner sans référence à des choix politiques, de la nature des orientations économiques et sociales , en passant par les questions fondamentales de l'éducation, qui demandent des choix idéologiques clairs, sans compter les orientations de la politique étrangère, sans omettre la politique des prix, etc. etc.

Il n'y a jamais de gouvernement de « technocrates, » car ce n'est pas parce que qu'on parle d'appareil d'Etat que l'on peut gouverner sans avoir, à tout moment, à faire des choix de caractère idéologique.

La mécanique d'Etat ne peut être assimilée à la mécanique auto, et les rouages de l'Etat ne peuvent fonctionner que s'ils sont mus par des considérations et des choix politiques, quel que soit le secteur en cause.

Le choix des « ministres technocrates » est fondé sur des considérations et des critères politiques

A tout moment dans la gestion des affaires de l'état apparaissent des choix politiques, qui démentent la notion même de « gouvernement de technocrates. »

Le choix des membres n'a rien de »technocratique, » car il est fondé, de la part de celui qui effectue ce choix, sur des considérations politiques, cachées ou exprimées ouvertement.

Que ce gouvernement annoncé ait un premier ministre, ayant occupé des fonctions d'administration territoriale, et un vice premier ministre, à la fois issu d'une certaine région, et professionnel du corps diplomatique, n'a rien d'accidentel, et représente un choix motivé par des considérations politiques.

Le mandarinat à la chinoise ne fait pas partie des traditions politiques algériennes !

Le système de gouvernement algérien n'est pas fondé sur le mandarinat, où les fonctions gouvernementales sont exclusivement confiées aux meilleurs des candidats à des concours formels hiérarchisés suivant le poste à occuper, mais sur des critères où les considérations politiques l'emportent, malgré les apparences, sur des considérations politiques dans lesquelles les accointances, le clientélisme, la proximité régionale ou même parentale, la communauté des intérêts, toutes natures incluses, jouent un plus grand rôle que les connaissances techniques et l'expérience professionnelle acquises, et où le critère même « d'équilibre régional,» jamais absent des critères de nomination, contredit « le principe jacobin » ultra-centralisateur, qui constituerait la philosophie du pouvoir en place.

On ne peut pas renoncer à ce à quoi on n'a pas droit, et violer la constitution pour exercer un mandat auquel on ne peut pas être candidat

Ces remarques faites, il reste à examiner si réellement le chef de l'Etat a répondu aux pressions de la foule, ou a seulement, et encore une fois, abusé de son pouvoir pour imposer exactement la même démarche que celle qu'il aurait suivi si sa candidature n'avait pas été reçue par une mobilisation populaire s'y opposant :

1. Une candidature contraire aux lois en vigueur. Son état physique est diminué depuis sept années. Pendant toutes ces années, sa voix n'a jamais été entendue. Le peuple a du se contenter des images de télévision, de messages et de discours lus en son nom, comme de textes législatifs et réglementaires portant la mention de ses fonctions et de son nom, publiés sur le journal officiel. Ce sont toutes des preuves de son existence « officielle, » mais non du fait qu'il aurait été, et continue à être, vraiment l'inspirateur, ou le décideur réel, exerçant personnellement toutes les attributions de sa fonction. La charade a pris fin, lorsqu'il devait, en décidant de se représenter, donner des preuves de son éligibilité, car la loi électorale exigeait que lui soit délivré par des « médecins assermentés, » un certificat attestant de sa bonne santé, ce que son apparence physique dément. Il était à la fois absurde et illégal qu'il se représente. En renonçant à son cinquième mandat, il ne renonce en fait à rien, puisqu'il qu'on ne sait même pas si, effectivement, vu son état physique, il a exercé ses fonctions de président au cours de ces sept dernières années, ou si d'autres, paraphrasant son style propre de gestion des affaires publiques, les ont exercées en son lieu et place. Les preuves matérielles, enregistrées sur le journal officiel, ne prouvent nullement qu'il gouvernait et qu'il gouverne réellement. Donc, en renonçant à son cinquième mandat, il ne renonce à rien. A-t-il été le chef d'état réel ou le chef d'état « virtuel » au cours de ces sept dernières années. Qui peut répondre à cette question ?

2. Il renonce à se représenter, mais non à continuer d'exercer la fonction de chef de l'Etat. De plus, cette décision de renonciation à son cinquième mandat est trompeuse, puisqu'il a décidé unilatéralement de continuer à occuper son poste présidentiel, et à « exercer pleinement, directement, ou par personnes interposées, toutes ses fonctions présidentielles, » dans leur plénitude, et maintenant en violation à la fois de la loi électorale, qui lui aurait interdit de se présenter, au vu de sa forme physique, et de la Constitution, qui proclame de manière claire, que la fonction présidentielle est une fonction élective, un mandat qui ne peut être occupé qu'à la suite d'un choix fondée sur le processus électoral. En fait, on peut qualifier sa décision de rester en place d'illégale, car elle viole la loi, et il commet un acte de forfaiture évident en décidant de passer outre au vote populaire pour continuer à exercer les fonctions suprêmes pendant une durée qu'il a décidée unilatéralement, sans considération pour la Constitution. Il prend une décision de renonciation à sa candidature, décision qui, de toute façon, était la seule légale, et qui ne lui fait renoncer qu'à ce à quoi il ne pouvait prétendre. Mais, en même temps, et concomitamment, il commet un acte encore pire que sa « candidature, » et violant les conséquences logiques de son retrait de candidature. Il décide, unilatéralement, de suspendre l'application de la Constitution, et va jusqu'à reporter les élections présidentielles, prolongeant son mandat de manière aussi unilatérale que toutes ses autres décisions. Bref, c'est l'histoire du conducteur qui respecte scrupuleusement les signes et les feux de circulations, et qui s'enfuit de la scène de l'accident où il a écrasé et blessé un piéton ! Le Président renonce à ce à quoi il n'a pas droit, et s'arroge le droit de se maintenir dans la fonction qu'il ne peut exercer que s'il est le candidat élu. Peut-on saluer ces deux décisions de « respect »de la volonté populaire ? A-t-on entendu un seul des manifestants opposés au cinquième mandat, qui réclamerait, en même temps et de manière contradictoire, la prolongation du maintien du mandat présidentiel, et la violation, si ce n'est la suspension de la Constitution, pour permettre au candidat rejeté la possibilité d'exercer, en toute illégalité, une prolongation de mandat, même écourtée, une sorte de cinquième mandat illégal ? Le Président renonce ainsi à violer une condition légale prévue par une loi, mais, au lieu d'aller jusqu'à la conséquence logique de cette renonciation, en déclarant vouloir démissionner, décide de violer la loi suprême du pays, et de s'attribuer un cinquième mandat illégalement, car sans élection et en violation de cette loi. Il s'abstient de commettre un petit crime politique et, pour le réparer, en commet un encore beaucoup plus grand en s'assoyant sur la Constitution du pays. Et il veut, en plus, que le peuple lui soit gré de ce crime. Le choix d'un article de la Constitution pour donner à ses décisions une assise juridique est un simple paravent pour faire croire que tout s'est fait en respect de ce texte fondamental. Pourquoi n'a-t-il pas choisi l'article 102 qui cadre absolument avec son état physique actuel ?

3. Il promet une Constitution « consensuelle » dont Il gérerait seul la conception et l'adoption. Il justifie ce « coup d'état « patent en faisant miroiter la tenue d'une conférence nationale qui regrouperait, sans exclusion, toutes les nuances politiques, et qui serait chargée de proposer un nouveau régime constitutionnel, soumis à referendum.

L'autorité qui gérera la composition et les attributions de cette conférence, comme l'acceptation ou le refus de ses propositions, sera, évidemment, le chef de l'Etat, ou ceux qui gouvernent pour son compte, ou en son nom. Quelle partie sera garante de l'intégrité de cet exercice de consultation comme du contenu de la nouvelle constitution, comme base d'un régime politique nouveau ? Ce n'est pas quelqu'un qui aura violé la constitution qu'il a établi lui-même, sans consultation populaire crédible, qu'on peut accepter comme garant de la conduite du processus de création d'un Etat nouveau, basé réellement sur la volonté populaire, et sur le fameux principe de séparation des pouvoirs. Peut-on faire confiance à quelqu'un qui refuse même la force des lois actuelles, qui pourtant ont été conçus sous ses ordres, et ratifiées par lui, et qui prétend vouloir créer « une seconde république » dont il établirait les « fonds baptismaux » ? La réponse à cette question est évidente, au vu du passé. Et la façon dont se sont déroulées les consultations concernant les modifications de la Constitution actuelle ne présagent rien de bon pour le processus de changement de régime qui, faut-il le souligner ? est exactement le chemin qu'il avait tracé dans le cas où il aurait été réélu de manière formellement légale. Bref, il veut se passer du suffrage populaire et se donne unilatéralement un mandat exclusif, sans l'appui des voix du peuple, pour changer un régime politique, dont il prouve par ses décisions unilatérales actuelles qu'il n'est pas disposé en abandonner la forme. C'est un peu celui qui prétend renoncer à consommer de l'alcool, et qui, pour le prouver, augmente les doses de la boisson à laquelle il prétend vouloir renoncer. C'est, également, aussi absurde que le cas de celui qui « renonce à prendre l'avion » parce qu'on lui en a refusé l'accès faute pour lui d'avoir payé son billet, et qui exige d'être « upgradé en première classe, » du fait qu'il a accepté de renoncer à faire un voyage auquel il n'avait de toutes façons pas le droit.

En conclusion

Le Chef de l'Etat n'a rien concédé, en acceptant de retirer sa candidature à un cinquième mandat, candidature qui ne pouvait qu'être rejetée si le Conseil Constitutionnel avait eu, en toute liberté, à en décider ;

Il accompagne ce retrait, qui n'en est pas un, par un coup d'état, par lequel il prolonge , en violation de la Constitution dont il a été à la fois le maitre d'œuvre et le maitre d'ouvrage, son mandat, avec l'intention de mettre en œuvre le programme qu'ils s'était donné s'il avait été élu ;

Il exercera son mandat prolongé en toute illégalité et prendre des décisions qui n'auront, dans le système constitutionnel actuel, aucune validité légale ;

Il violait la loi électorale en vigueur, lorsqu'il avait décidé de se représenter alors que depuis sept années le doute règne sur l'exercice réel de ses attributions ; maintenant, il s'enfonce encore plus dans l'illégalité en faisant fi du processus électoral qui seul permet l'exercice de la fonction présidentielle ;

Ainsi il se replace dans la légalité en renonçant à briguer un cinquième mandat, et, simultanément, il justifie la décision illégale de suspension de la Constitution par cette renonciation qu'il fait passer pour une victoire populaire ;

De ce fait même, la crédibilité de la démarche de réforme constitutionnelle profonde qu'il promet est plus que fragile. Qui ne peut pas le moins, ne peut prétendre au plus. Violer la Constitution pour s'engager faire mieux, c'est aussi absurde que de jurer de respecter la Constitution tout en la suspendant de fait ;

Le Chef de l'Etat, par cette démarche, accomplit un acte de forfaiture, car il renie son serment solennel de respecter la Constitution, serment qu'il a eu l'occasion de jurer quatre fois. Aucune justification ne peut effacer cette forfaiture ;

Le comble du mépris du peuple algérien a été atteint par ces derniers développements, et ni la référence juridique justifiant les mesures transitoires prises, ni les soutiens internationaux à cette démarche absurde et illégitime ne peuvent assurer la crédibilité de la « feuille de route » du présent Chef d'Etat.

La crise politique dans laquelle le pays est plongé, non du fait de la mobilisation populaire, mais de décisions unilatérales prises au sommet de l'Etat est-elle terminée ? Ou devrons-nous nous attendre à d'autres rebondissements ? Rien n'est joué à l'avance.