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Maux d'hier : des «Grands» pour les dire

par Belkacem Ahcene-Djaballah

Livres

Lettres de prison (1957-1961). Essai de Ahmed Taleb-Ibrahimi. Editions Dar El Oumma, Alger 2010 (Edition augmentée. Première édition en 1966 et deuxième en 2001 ), 300 dinars, 176 pages.



Au départ (première et seconde éditions), il n'y avait que 69 lettres. L'auteur ayant pu récupérer d'autres missives destinées à des proches ou à des amis entre-temps disparus et grâce à la bienveillance de leurs héritiers, le nombre total des lettres est monté à 87. Donc 18 lettres inédites... et un ouvrage comportant un index de notices biographiques consacrées à l'ensemble des destinataires, étrangers et algériens. Ce qui, d'une part, permet de mieux saisir le contexte et, d'autre part, se souvenir de personnes, aujourd'hui quelque peu oubliées même par les «anciens», qui ont, connus ou anonymes, peu ou prou, de près ou de loin, participé ou soutenu (ou «douté» du bien-fondé de la cause) la guerre d'indépendance et ses militants, emprisonnés entre autres. Pour les étrangers, on a, ainsi, René Vauthier (cinéaste), Claude Roy (romancier et critique littéraire), Haidar Bammate (homme politique et écrivain... originaire du Caucase), Robert Barrat (journaliste), Denise Barrat (journaliste), Albert Camus (écrivain... une très longue «lettre ouverte»), des «amis français» dont le nom est tu, René Habachi (philosophe égypto-libanais), Jacques Berque (enseignant universitaire et chercheur), Jeanne Hersch (philosophe suisse), Maxime Rodinson (linguiste, sociologue et anthropologue), le Pasteur Etienne Mathiot, le Pasteur Jacques Beaumont, Pierre Stibbe (avocat), Mahjoub Ben Milad (éducateur et homme de culture tunisien) et à bien d'autres soutiens... Pour les Algériens, on a, Mohamed Ouali Abbas-Turqui, Messaoud Ait-Châalal, Abdelkader Mahdad et, bien sûr, à des «amis militant(e)s algérien (ne)s» et à son frère aîné, Mohame Taleb-Ibrahimi.

Arrêté avec ses «copains» le 26 février 1957 et incarcéré à la prison de Fresnes, il s'attendait au pire. Lui-même malade (il sera, d'ailleurs, hospitalisé une première fois en octobre 1959 et contraint, désormais, à porter des lunettes, sa vue ayant été atteinte), il s'inquiétait surtout pour sa maman, ainsi que pour son père alors hospitalisé à Karachi.

Difficile de choisir un texte parmi les 87 tant chacun -long ou court- est riche au moins d'une réflexion d'importance. Encore plus importante lorsqu'on la contextualise. Hélas, il faut avoir vécu tout ou partie de l'enfer colonial, en Algérie même, durant la guerre, et avant, pour bien comprendre. Il faut aussi connaître le contexte international de l'époque. Et, il faut surtout pour les plus jeunes des lecteurs «mettre de côté» tous les a-priori et autres préjugés concernant l'auteur... qui, quelle que soit la correspondance, ne «cesse de penser à nos oueds et à nos aèdes, à nos djebels et à nos «rebelles», à nos roches et à nos proches», et à la paix et la liberté pour les enfants de l'Algérie.

Difficile de choisir un texte, mais le plus intéressant est bien la «lettre ouverte à Albert Camus» (écrite à Fresnes le 26 août 1959). Bien sûr, aujourd'hui, Camus est revenu «à la mode» et a même gagné quelque sympathie auprès d' Algériens... pas rancuniers pour un sou (car ayant un «cœur gros comme ça !», n'est-ce pas M. Camus, vous qui aviez affirmé un jour que la force des Algériens réside dans le fait qu' «ils ont plus de cœur que d'esprit»), ne considérant que l'enfant de Drean (ex-Mondovi) et de Belouizdad (ex-Belcourt), le footballeur et le Prix Nobel de littérature... un véritable «malade» d'Algérie et de son soleil... qui, lui, le journaliste d'«Alger Républicain» et de «Combat», a certes «mal tourné» sous la pression... mais, à mon avis, pas trahi.

Il me semble que le contenu de cette lettre a été repris en grande partie par l'auteur à la fin des années 60, lors d'une conférence mémorable, dans une salle Ibn Khaldoun (Alger) comble, pleine à craquer, si ma mémoire ne me trahit pas. C'est dire combien Camus nous a rendus «malades»... tant son silence sur le combat libérateur nous avait tous marqués. Ahmed Taleb-Ibrahimi et tous les intellectuels . On n'en est pas encore guéri !

L'auteur : Né à Sétif en janvier 1932, fils de Cheikh Bachir Taleb-Ibrahimi, docteur en médecine. Président de l'Ugema (1955-1956), moudjahid, détenu politique dans les prisons françaises (1957-1961), puis détenu polique en Algérie indépendante (1964-1965), plusieurs fois ministre (Education nationale, Information et Culture, Affaires étrangères)... candidat à l'élection présidentielle en avril 1999, fondateur d'un parti politique (décembre 1999). Essayiste. Auteur de deux ouvrages consacrés à ses mémoires (Casbah éditions, 2006 et 2008)...

Extraits : «Si nous avons eu recours à la violence pour reconquérir notre indépendance nationale, nous avons fait notre révolution sans haine» (p. 12), «La notion de vocation d'une nation, si elle repose sur des fondements géopolitiques, n'en est pas pour autant une fatalité inscrite dans la logique de l'histoire. Une nation est, en définitive et pour une large part, ce que ses enfants veulent qu'elle soit» (p. 24), «Le drapeau, l'administration, c'est peu de chose si l'économie n'est pas aux mains des autochtones et au service du peuple» (p. 25), «L'administration pénitentiaire (coloniale), machine sans intelligence et sans âme, engrenage de robots et de numéros» (p. 39), «Nous avons recouru à la raison des armes parce qu'il ne suffit pas d'avoir raison contre l'injustice, la bêtise et la haine : il faut en avoir raison» (p. 42), «Quand le mépris de l'homme est érigé en système par une communauté, quelle qu'elle soit, cette communauté finit tôt ou tard par se condamner elle-même aux yeux du monde entier» (p. 51), «La grande qualité d'un professeur vis-à-vis de ses élèves ou d'un leader vis-à-vis des militants est de les amener à se poser des questions, tuant ainsi dans l'œuf ces «fléaux» que sont le conformisme et le formalisme» (p. 80), «Nul ne peut nier qu'il sévit actuellement en Europe -et particulièrement en France- une vague d'antiarabisme qui a ses origines non seulement dans la guerre d'Algérie mais aussi dans un esprit de croisade qui n'a jamais complètement disparu» (p. 114), «Le méditerranéen aime que son idéal soit incarné par un homme (le chef) : tous les spécialistes de l'art ont noté qu'il demeure attaché à la figure alors que le nordique a une propension à l'abstrait... Il est temps que les militants algériens apprennent à se déterminer par rapport à des idées et non en fonction des hommes... Nos ancêtres qui s'y connaissaient en hippologie, distinguaient les palefrois et les destriers. De même en politique, les deux catégories existent : les hommes de parade qui trônent et plastronnent et les hommes de bataille qui triment et s'escriment» (p. 120)

Avis : Des lettres qui, en pleine guerre, ont «crevé le mur de l'absurde en misant sur l'Algérie de toujours » (Robert Habachi, préface)». On peut ne pas être d'accord avec certaines idées (que l'on retrouve, chez l'auteur, fidèle à lui-même, bien après la guerre, exerçant des responsabilités politiques) comme celles sur l'Islam, sur le monde arabe, sur l'engagement en Islam, idées toutes généreuses et bien «amenées»... mais, sur le plan littéraire, la lecture des lettres est d'une «jouissance» extrême. Une écriture fluide, l'explication de concepts, le sens de la formule opportune, la richesse des références et des citations, les jeux de mots, de l'écriture toute poétique... bref une langue... française... dans sa grande beauté... que bien des académiciens (français) d'hier et d'aujourd'hui sont bien incapables de pratiquer.

Citations : «Il y a la cour, le soleil, le ciel bleu... mais le printemps entre quatre murs (Prison de Fresnes) n'est pas le printemps» (p. 15), «La différence entre le mort et le prisonnier, c'est le réconfort qu'éprouve ce dernier en pensant qu'il y a des gens qui pensent à lui» (p. 21), «On ne peut guérir les maux d'un peuple avec des mots et on ne peut résoudre les problèmes d'une nation avec des slogans» (p. 57), «Les révolutions, n'étant pas à l'abri de la déshumanisation, sont parfois génératrices de monstres ou de robots. Il faut donc lutter sans cesse contre l'endurcissement de soi-même» (p. 154)



La Peste. Roman de Albert Camus (présenté par Tayeb Bouguerra). Enag Editions, Alger 2012 (livre de poche), 250 dinars, 349 pages.



L'histoire se passe à... Oran. Les années 30-40. Quartier eupropéen. Immeuble du centre-ville. Un médecin... qui rencontre, tôt le matin, dans l'escalier, le cadavre d'un ... rat. Il y en aura d'autres. La peste est là, mais personne n'y croit, chacun ne voyant que «midi à sa porte». Et pourtant, elle est bien là. Le roman est publié en 1947 juste après la Seconde Guerre mondiale, donc écrit certainement à partir de 45.

Comme dans «L'Etranger» (1944), le premier roman, qui y voyait un (seul) Arabe, sans nom... assassiné, dans «La Peste», il n'y en a aucun. Même pas un pestiféré, rien qu'un seul, ne serait-ce que pour le principe, Oran se trouvant en Algérie bien que peuplée majoritairement d'Européens. Un racisme conscient ou inconscient, comme l'avance le préfacier ? Pas si sûr, sa lecture étant assurément subjective... celle d'un Algérien considérant que tout écrit sur le pays ne doit être centrée que sur son peuple et aucunement sur l'occupant... ce dernier ne devant avoir que le rôle de «méchant». C'est oublier que Camus qui, en fait, n'a été «condamné» par nos critiques post 62 (on excusera les prises de position et les analyses produites durant la guerre de libération nationale comme celles de Ahmed Taleb Ibrahimi ou de Malek Haddad, analyses et critiques plus politiques que littéraires, basées sur une «petite phrase» dite lors d'une cérémonie pleine d'émotion (Prix Nobel), petite phrase reflétant l'amour pour la mère (qui n'en a pas aujourd'hui comme hier ?).

En fait, si dans «L'Etranger», il laissait poindre, certes avec prudence (mais pouvait-il faire autrement ?), son horreur devant l'«inexistence» des Arabes (lui qui a si bien ressentit et décrit leur misère et leurs conditions de vie au début des années 40), dans «La Peste», il a, en fait, «décrit» et «condamné» la naissance et la montée, et la difficulté de le combattre, du fascisme et du nazisme (la «peste brune») et du racisme, sous couvert, d'abord du pétainisme au sein de la société européenne d'Algérie. Ne pas oublier qu'Oran était la ville la plus européanisée d'Algérie et les Arabes vivaient en marge et en dehors de la cité.

L'auteur : Né à Drean, ex-Mondovi, (près de Annaba, ex-Bône) en novembre 1913. Fils d'un ouvrier agricole et d'une femme de ménage d'origine espagnole. Elevé (à Belouizdad, ex-Belcourt) par une grand-mère autoritaire et un oncle boucher... il y «apprend la misère». Lycée, football, bac en 1932, militant communiste (35-37), études de philosophie, petits boulots, animateur de théâtre, mariage, militant dans un mouvement de résistance en 1942, journaliste... et ouvrages («L'Etranger», «Le Mythe de Sisyphe»... ). Mésentente avec les surréalistes (A. Breton) et les existentialistes (J-P Sartre). Octobre 57, 44 ans : Prix Nobel... dédié à son instituteur de CM2 «qui lui a permis de poursuivre ses études». Mais, le même jour, une réponse publique «malheureuse», en liaison avec la «guerre d'Algérie», sur le choix entre la mère et la justice. Une attitude décrite comme «douloureusement circonspecte et régressive» (A. Cheurfi), «scandaleuse» selon le préfacier.

4 janvier 1960 : il se tue dans un accident de voiture. Il avait emprunté le véhicule à son éditeur, Gallimard. Dans une de ses poches, il y avait un manuscrit inachevé et... un billet de chemin de fer. Albert «pas de chance» ! Il a tout «esquivé» sauf une «petite phrase» qui l'a «effacé» de la mémoire algérienne... puis un arbre sur la route de Paris qui l'a tué.

Extraits : «Puisque l'ordre du monde est réglé par la mort, peut-être vaut-il mieux pour Dieu qu'on ne croie pas en lui et qu'on lutte de toutes ses forces contre la mort, sans lever les yeux vers ce ciel où il se tait» (p. 152), «Chacun la porte en soi, la peste, parce que personne, non, personne au monde n'en est indemne. Et (qu') il faut surveiller sans arrêt pour ne pas être amené, dans une minute de distraction, à respirer dans la figure d'un autre et à lui coller l'infection. Ce qui est naturel, c'est le microbe. Le reste... c'est un effet de la volonté et d'une volonté qui ne doit jamais s'arrêter» (p. 288)

Avis : Une œuvre qui, après «L'Etranger», avait confirmé un talent remarquable... à tous points de vue. Derrière le romancier, il y a le journaliste, le grand reporter, l'homme engagé... «solitaire» et «solidaire». Engagé auprès des siens mais sans cécité idéologique. Seulement «partagé» avec un amour immodéré, «aveuglé» et «aveuglant», pour celles (la maman et la terre) qui l'ont enfanté. Je cite au passage une phrase de Carlos Fuentès : «Je ne connais pas mon père ; seulement ma mère... Ils (les Mexicains) ne savent jamais qui est leur père ; ils veulent connaître leur mère, la défendre, la racheter... ». Doit-on lui en vouloir, aujourd'hui encore ? N'est-ce pas trop cher payer !

C'est aussi une œuvre qui nous marque par sa contemporanéité?avec toutes les (anciennes, mais) nouvelles maladies... le choléra (choléra, dites-vous !), l'incivisme, l'intolérance religieuse, le racisme, l'extrêmisme, le terrorisme... des «pestes» aux couleurs diverses et aux dégâts multiples.

Citations : «Personne ne sera jamais libre tant qu'il y aura des fléaux» (p. 53), «Il vient toujours une heure dans l'histoire où celui qui ose dire que deux et deux font quatre est puni de mort» (p. 156), «Le bien public est fait du bonheur de chacun» (p. 106), «On se fatigue de la pitié quand la pitié est inutile» (p. 110), «Cette épidemie (la peste)... chacun la porte en soi,... parce que personne, non, personne au monde n'en est indemne. Et il faut se surveiller sans arrêt pour ne pas être amené, dans une minute de distraction, à respirer dans la figure d'un autre et à lui coller l'infection... L'honnête homme, celui qui n'infecte presque personne, c'est celui qui a le moins de distrcations possible. Et, il en faut de la volonté et de la tension pour ne jamais être distrait» (p. 288), «Le bacille de la peste ne meurt ni ne disparaît jamais, (qu)'il peut rester pendant des dizaines d'années endormi dans les meubles et le linge, (qu)' il attend patiemment dans les chambres, les caves, les malles, les mouchoirs et les paperasses, et (que), peut-être, le jour viendrait où, pour le malheur et l'enseignement des hommes, la peste réveillerait ses rats et les enverrait mourir dans une cité heureuse» (p. 349)



PS : Il est mort mardi 28 août 2018 lors d'une intervention chirurgicale (suite à une occlusion intestinale), à l'hôpital de Kouba... A peine âgé de 38 ans. Lui, c'est Yazid Ait-Hamadouche, le célèbrissime (depuis près d'une décennie) animateur (et réalisateur- producteur) de radio (Chaîne III publique). Son émission phare, «Serial Taggeur» était venue bouleverser le champ musical national car elle a permis de révéler et de promouvoir (en direct, svp !) de jeunes talents, alors ignorés et «coincés» dans des caves d'immeubles ou des garages, avec une musique et un chant algériens, modernes, tolérants, solidaires, humains, ouverts sur le monde, sur les langues et sur l'autre (exemple de la mobilisation des jeunes chanteurs pour sensibliser sur les dangers du sida, qui avait fait «grand bruit», et réussissant là ce que n'ont pu faire des centaines d'imans et d'enseignants pourtant portés par l'Admnistration). Il a créé, à lui seul, «la nouvelle scène algérienne», comme ses aînés ( Aziz Smati... toujours à la Chaîne III qui, avec ses amis Sid Ali Allalou, Farid Rockeur et Khaled Louma, avait créé «Local Rock», «Bouzenzel», «Bled Music»... à la fin des années 80/début 90, pour le raï, entre autres). Certaines des «révélations» de Yazid ont connu et connaissent, aujourd'hui, le succès international.

Quelques jours avant son décès, il animait (comme chaque année) avec joie, humour, responsabilité et générosité son émission de proximité, «Menthe à l'eau», à partir des plages, et il avait même annoncé son déplacement à Skikda qui l'attendait depuis si longtemps. Et, son handicap (en fauteuil roulant, car paraplégique depuis son enfance) ne l'a jamais gêné. Au contraire, il a démontré que quand on veut, on peut... et bien plus que bien d'autres. Un grand et vrai «éveilleur culturel» !

Plusieurs prix internationaux décrochés... et, en janvier 2015, il avait fait partie (site d'infos documentaires www.almanach-dz.com) des 15 personnalités algériennes les plus influentes (top 15 de 2014). Il était classé 8me juste après Nouria Benghebrit, Mohamed Aissa, Jornane Gosto, Daoud Kamel, I. Rebrab, A. Haddad et Liamine Zeroual : «C'est l'animateur de radio le plus populaire des auditeurs de la Chaîne III (radio nationale), avec son émission «Serial Tagger» ; émission qui a permis de découvrir et de promouvoir des dizaines de «nouvelles vagues» de jeunes artistes (individus ou groupes désormais célèbres, pour certains d'entre-eux, dans le monde entier) dans des genres musicaux jusqu'ici ignorés ou «underground». Il est, aussi et surtout, le coordinateur de plusieurs opérations de sensibilisation autour de certains fléaux sociaux (ex : contre le sida, opération débutée en 2010 et renouvelée chaque année par l'entremise de «chaînes humaines» impressionnantes ; en faveur des personnes handicapées ?)». C'est tout dire. Voilà donc un autre nom qui mériterait bien une médaille.

-Une très bonne nouvelle pour la littérature nationale : «1994» de Adlène Meddi (présenté in Mediatic dès sa sortie aux éditions Barzakh en 2017) est consacré, en France, «Meilleur polar francophone de l'année 2018» et se voit donc décerner le Prix Transfuge... un prix (mais pour le «Meilleur roman de langue française») qui avait été décerné, en 2017, à Kamel Daoud pour «Zabor ou les Psaumes». D'autres prix sont attendus ! Bravo, A. Meddi.