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Cologne versus hollywood ?

par Ammar Koroghli

Maintenant que les lampions de l'actualité se sont éteints, il nous est possible de pratiquer la distanciation avec les faits des fameuses « agressions » de femmes de Cologne et d'en faire une lecture sereine pour un parallèle avec les non moins fameux harcèlements sexuels d'Hollywwood.

De Cologne...

Rappelons que Cologne est une ville d'Allemagne située en Rhénanie-du-Nord?Westphalie, avec environ un million d'habitants. La ville est célèbre pour l'eau de Cologne et sa cathédrale classée au patrimoine mondial de l'Unesco. Hollywood est une ville des Etats-Unis d'Amérique faisant partie de l'agglomération de Miami, en Floride (et qui ne doit pas être confondue avec Hollywood qui est un quartier de Los Angeles en Californie). Ceci pour la situation des lieux. Qu'en est-il des faits ?

Dès le 05 janvier 2016, « Le Monde » nous informe qu'une « vague d'indignation a saisi l'Allemagne à la suite de la révélation d'une série d'agressions contre des femmes, survenues la nuit de la Saint-Sylvestre près de la gare centrale de Cologne. Des agressions sans précédent (?). Depuis trois jours, les plaintes se multiplient : mardi, 90 femmes au total avaient déclaré à la police avoir été agressées, notamment sexuellement, par des hommes décrits par les autorités comme « d'origine arabe et nord-africaine »? Retenons : 90 femmes, les agresseurs décrits étant d'origine arabe et nord-africaine.

«Le Monde » cite M. Arnold Plickert, président du syndicat de la police en Rhénanie-du-Nord-Westphalie pour qui : « C'est une nouvelle dimension de la violence, nous n'avons jamais vu ça ». Heureusement, le même journal nous affranchit : « La maire de Cologne a précisé qu'« il n'existait aucune preuve permettant de dire qu'il s'agissait de personnes accueillies à Cologne en tant que réfugiés ». Ce qui n'a pas empêché un déferlement d'hostilité envers ceux-ci ; ainsi, le parti populiste de droite AfD qui, par la voix autorisée de sa présidente a évoqué « les conséquences épouvantables d'une politique migratoire et d'asile catastrophique ». Ce, à un moment où l'Allemagne, au contraire de ses partenaires européens, a volontairement accepté d'accueillir jusqu'à un million de réfugiés.

Dans son édition du 12 juillet 2016 (donc quelques mois après ces fameux faits), Le Figaro affiche ce titre : « Allemagne : 1200 femmes agressées pendant la nuit du Nouvel an ». Ainsi, de 90 femmes annoncées par « Le Monde », on passe à 1200? Que peut-on y lire ? Ceci : « Selon un document publié dimanche par la police, 2000 hommes, la plupart d'origine maghrébine, ont agressé 1200 femmes à Cologne, Hambourg et dans d'autres villes allemandes dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier. Seuls 120 suspects ont été identifiés à ce jour ». Ainsi, de 90 femmes annoncées par « Le Monde », on passe à 1200? Et, qui plus est, ces femmes ont été en présence de 2000 hommes pour la plupart « d'origine maghrébine » (sic). Rendons-nous compte 2000 hommes à l'assaut de 1200 femmes !

Ce même journal nous indique que : « D'après ce document, la police a recensé 642 agressions sexuelles (avec parfois, plusieurs victimes) pour lesquelles elle a identifié 47 suspects. Dans 239 autres cas, il y a eu à la fois une agression sexuelle et un vol. C'est ainsi que 73 suspects ayant commis un «double délit» ont pu être identifiés. En tout, seuls 120 suspects ont donc été identifiés à ce jour. Quatre d'entre eux seulement ont été condamnés mais d'autres procès sont en cours ». Il serait même question d'une pratique dite du «taharrush gamea», (Le Figaro du 12 janvier 2016) caractérisée comme un modus operandi connu dans les pays arabes et consistant dans le harcèlement sexuel des femmes au sein des foules (à place Tahrir, au Caire, par exemple où, semble-t-il, des dizaines de femmes auraient été violées). On constate, en tout état de cause, un net recul des chiffres puisqu'on fait état de 642 agressions avec seulement 47 suspects identifiés.

Toujours est-il que, dans le journal « Libération » (06 janvier 2016) : « L'Allemagne est choquée par une forme inédite de harcèlement visant des femmes. Près de 150 agressions sexuelles, commises par des jeunes d'apparence maghrébine dans la nuit de la Saint-Sylvestre à Cologne, Hambourg et Stuttgart, provoquent une forte émotion dans le pays. Le gouvernement condamne les agressions. Tout en s'inquiétant du risque de stigmatisation des réfugiés ». Le journal cite la chancelière, Angela Merkel qui se disait «outrée par ces agressions abjectes et ces attaques à caractère sexuel», exigeant «une réponse sans faille de l'Etat de droit». «Nous devons tout mettre en œuvre pour retrouver les coupables sans délai, et les punir sans considérer leur apparence, leurs origines ou leur histoire personnelle», a précisé son porte-parole Steffen Seibert. Là, on évoque 150 agressions avec pour auteurs des « jeunes d'apparence maghrébine » (nous aurons noté « d'apparence »).

Heureusement là aussi que d'autres voix se sont exprimées pour dissocier ces agressions des demandeurs d'asile ; ainsi : «On ne peut pas prétendre que ce genre d'agressions soit typique des Arabes ou des réfugiés, estime la verte Claudia Roth, vice-présidente du Bundestag. Il s'agit de violence masculine... Le fait que des personnes d'origine étrangère soient associées à ces faits ne doit pas conduire à ce que les réfugiés soient systématiquement soupçonnés», insiste le ministre de l'Intérieur, Thomas de Maizière.

Les doutes se dissipent peu à peu puisque des personnalités publiques d'Allemagne même relativisent et le nombre d'agressions et l'origine des auteurs de celles-ci. Ainsi, l'enquête avançant, la police fédérale allemande identifie 73 suspects, dont 18 ont le statut de demandeur d'asile, les autres étant en situation illégale..[] Seuls 12 de ces suspects sont soupçonnés d'agressions sexuelles (Wikipédia)]. Selon ce même site qui cite un article de Mediapart du 24 décembre 2016 (« Les agressions sexuelles de Cologne et Hambourg à l'épreuve de l'ère «post-vérité» »), la police de Cologne recensait 1200 plaintes, dont 513 pour agression sexuelle (insultes à caractère sexuel, harcèlement, attouchement, tentative de viol et viol). Ceci a conduit à l'ouverture de 820 poursuites judiciaires contre X, dont 372 pour agression sexuelle. À ce jour, la police a identifié 333 suspects, dont 84 pour des motifs sexuels. Mais seulement deux individus, un Irakien de 21 ans et un Algérien de 26 ans, ont été reconnus par leurs victimes, qui les avaient aussi photographiés. Ils ont été tous les deux condamnés le 7 juillet 2016 à un an de prison avec sursis pour harcèlement sexuel. On voit que les chiffres diffèrent et baissent, mais pas les auteurs.[]

C'est ainsi que, après la cacophonie ambiante et un important battage médiatique, les chiffres s'amenuisent. Nous sommes loin de 1200 femmes et de 2000 présumés agresseurs. On aboutit in fine à peu d'individus caractérisés et condamnés judiciairement comme tels. Et la question se pose, au-delà de cette bataille de chiffres fournis avec zèle par une certaine presse, sur les présumés agresseurs comme étant des « Nord-africains » « d'origine Arabe ». Je m'interroge : S'il s'était agi d'individus d'une autre origine (européenne par exemple), y aurait-il eu tout ce charivari ? Et, pour cause, le Premier ministre slovaque aurait même dit avoir réclamé la tenue d'un Conseil européen extraordinaire, pour accélérer le renforcement des frontières européennes, tout en réitérant son refus de ne recevoir dans son pays aucun réfugié musulman (Slowakei will muslimische Flüchtlinge nicht ins Land lassen zeit.de, 7 janvier 2016). Et le président tchèque aurait avancé pour sa part que « l'intégration de la communauté musulmane est pratiquement impossible », la venue de ces migrants en Europe risquant de « se terminer comme à Cologne » (lexpress.fr, 17 janvier 2016).

Et, je regrette ici, que d'aucuns de nos plumes attitrés aient cru devoir servir de supplétifs à l'hallali lancé à l'encontre de personnes dont on a sciemment détruit les pays et versé dans l'amalgame donnant davantage de crédit à ses élucubrations reposant manifestement sur des préjugés qui ne datent pas de ces « événements »... Je ne souhaite pas rajouter à la polémique qui a pris une tournure malencontreuse pour leurs auteurs qui fantasment sur les mérites de la civilisation moderne en instruisant à charge contre les centaines de milliers de réfugiés et de migrants souvent contraints de quitter leurs pays pour des rasions autant politiques qu'économiques. Lesdites plumes devraient douloureusement réviser leurs positions et faire amende honorable après leurs piteuses sorties médiatiques auxquelles certains journaux européens ont complaisamment accordé du crédit (sans doute avec quelques arrières pensées, notamment pour les citer et ainsi se dédouaner).

... à Hollywood

Quelques mois après ces regrettables faits et ce charivari médiatique toujours prompt au sensationnalisme, voilà que d'autres faits sont révélés au public par la presse. Ainsi, dans ce qu'il a été convenu d'appeler « l'affaire Harvey Weinstein », s'agissant de présumés harcèlements et d'agressions sexuelles attribuées à celui-ci en précisant qu'il est présenté comme personnalité influente de l'industrie du cinéma américain. En effet, courant octobre 2017, deux journaux américains (et non des moindres : le New York Times et le New Yorker) rapportent que pas moins d'une douzaine de femmes l'accusent de harcèlement sexuel, agression sexuelle ou viol (plus tard, d'autres personnalités féminines du cinéma américain l'accusent également de faits similaires). Là, le chiffre prend de l'altitude. Il est vrai que M. Weinstein dément avoir eu des relations sexuelles non consenties. Qu'à cela ne tienne, il est licencié de sa compagnie, la Weinstein Company, et exclu de l'Academy of Motion Picture Arts and Sciences (voire d'autres associations professionnelles).

Le hic, c'est que les langues se sont déliées puisque, à la suite de cette affaire, des hommes en vue (issus notamment du monde du spectacle, mais également du monde politique et médiatique) se sont vues reprocher des faits similaires tant en Amérique qu'en Europe. S'ensuivirent dans ces continents (civilisés il est vrai) de nombreuses manifestations et d'innombrables mobilisations sur les réseaux sociaux avec pour finalité de mettre en accusation moult personnalités publiques qui s'offrent désormais à un spectacle inédit au monde éberlué par tant de dépravation et de déliquescence qu'offre la vie moderne. Il est vrai cependant que des faits similaires (que la justice se chargera de dire s'ils sont avérés) ne date pas d'aujourd'hui ; ainsi, courant de l'année 1998, Gwyneth Paltrow fut, semble t-il, la première femme à évoquer publiquement « le comportement de Weinstein » ; elle aurait dit dans une émission (Late Show with David Letterman), que Weinstein « peut vous obliger à faire un truc ou deux », faisant ainsi allusion à ce qu'il a été convenu de qualifier de « promotion canapé ». Une autre artiste américaine, Courtney Love, aurait dit, courant 2005, « Si Harvey Weinstein vous invite à une fête privée au Four Seasons, n'y allez pas ». Et les journalistes Jodi Kantor et Megan Twohey (Cf. le New York Times du 5 octobre 2017) rapportent des témoignages qui accusent Weinstein de harcèlement sexuel pendant... trois décennies. Dans la mesure où l'avenir nous dira si ces faits sont avérés durant trente années, il ne s'agira pas de simplement de la nuit de la Saint Sylvestre... Le The New Yorker du 10 octobre 2017 rapporte également les allégations de 13 femmes qui se disent agressées sexuellement. Selon le Huffington Post (30 octobre 2017), 93 femmes auraient été victimes de Harvey Weinstein.

Pour se défendre, il semble que M. Harvey Weinstein ait fait appel en 2016 à diverses sociétés pour tenter de discréditer les femmes qui se plaignent de son comportement. Un contrat de 1,3 million de dollars est conclu avec l'agence de renseignement privée Black Cube. Ayant pour but de tenter d'empêcher la publication des affaires de harcèlement, ces sociétés de renseignement avaient pour mission de collecter des informations personnelles et de dresser des profils psychologiques des anciennes victimes. En réponse à l'article du New York Times, Harvey Weinstein aurait indiqué : « Je saisis que la façon de me comporter avec mes collègues dans le passé a causé beaucoup de souffrance et je m'excuse sincèrement ». Et, en réponse au New Yorker, une porte-parole d'Harvey Weinstein indique : « Monsieur Weinstein nie sans équivoque toute allégation de relation sexuelle non consentie. Monsieur Weinstein a aussi ajouté qu'il n'a jamais eu aucun geste de représailles envers des femmes qui auraient refusé ses avances...». Dont acte.

Il n'empêche que les agissements attribués à M. Weinstein sont dénoncés par des personnalités éminentes de l'industrie du cinéma et de la sphère politique ; ainsi, l'Academy of Motion Picture Arts and Sciences évoque : « l'ignorance voulue et la complicité honteuse avec des comportements de prédateurs sexuels et de harcèlement au travail dans l'industrie du cinéma » (The Guardian du 14 octobre 2017). Ce, en précisant que « la plupart des hommes influents de l'industrie du cinéma sont demeurés silencieux » (The Guardian du 11 octobre 2017)... Je gage que nos plumes, en recherche constante de reconnaissance et de gloire, faisaient alors la sieste tant il est plus aisé de crier, avec la presse mondiale, « haro sur le réfugié et le migrant » dès lors qu'ils n'ont aucun moyen de défense, sinon peu... Bien entendu, eu égard au principe de la présomption d'innocence, il appartient désormais à la justice d'éclairer le monde sur cette affaire. Il est vrai que l'épouse de M. Weinstein, Mme Georgina Chapman, a annoncé le 10 octobre 2017 qu'elle demandait le divorce. De même, des personnalités américaines du monde politique condamnent ses agissements (Hillary Clinton, Barack Obama...) ; en France, M. Macron a initié le retrait de la Légion d'honneur de Weinstein et des membres du parti travailliste du parlement ont exigé le retrait du titre de Commander of the British Empire de Weinstein...

Cette affaire a eu un impact international ; ainsi : en France avec #BalanceTonPorc, un hashtag largement diffusé sur les réseaux sociaux en octobre 2017 à l'initiative de la journaliste française Sandra Muller, a permis de dénoncer les faits d'agression sexuelle et de harcèlement plus particulièrement dans le milieu professionnel (en l'espace de 3 jours, 150 000 messages sont échangés. 16 000 personnes ont témoigné de harcèlement, d'agression, ainsi que de viol, selon Le Figaro du 16 octobre 2017). En effet, il semblerait qu'en France, une enquête menée en 2006 indique que 16 % des femmes et 5 % des hommes déclarent avoir subi des rapports sexuels forcés ou des tentatives de rapports forcés au cours de leur vie. Aux Etas-Unis même, l'actrice américaine Alyssa Milano encourage les femmes à raconter ce qu'elles ont vécu en reprenant sur Twitter le hashtag #metoo, inspiré par une campagne initiée en 2007 par Tarana Burke. Il en a été de même, en Asie et en Afrique. Ce qui démontre que ce que l'on pourrait appeler le refoulement sexuel de l'animal tapi en l'homme concerne la totalité des continents de notre village planétaire et de la gent masculine y demeurant (sans distinction de race, de religion, de couleur et de condition socio-économique ou politique) et non pas quelques réfugiés et migrants caractérisés par certains comme des « barbares » dont la religion (l'Islam en l'espèce) n'a pu les vacciner contre de tels comportements à en croire nos plumes patentés.

Et, pour cause, il semblerait que d'autres personnalités du monde du spectacle, du sport et de la vie politique sont mises en cause, notamment Casey Affleck, Dustin Hoffman par Wendy Riss Gatsiounis et Anna Graham Hunter, Jeremy Piven par Cassidy Freeman et Ariane Bellamar, George Takei, Richard Dreyfuss, Steven Seagal, Mariah Carey, Jeffrey Tambor, le candidat républicain au Sénat Roy Moore, Sepp Blatter, Ed Westwick, Brett Ratner, Sylvester Stallone, les journalistes Glenn Thrush, Charlie Rose, Matt Lauer et Mark Halperin (en), le cadre d'Amazon Roy Price (en), le dramaturge Israël Horovitz, les acteurs Morgan Spurlock et James Franco, les réalisateurs Bryan Singer et John Lasseter, le sénateur démocrate Al Franken, ou encore les anciens présidents George H. W. Bush et Bill Clinton (CF. « Après Harvey Weinstein, ces figures du cinéma américain visées par un scandale sexuel », dans Madame Figaro du 3 novembre 2017).

Et, en matière d'éducation, le Sénat et la Chambre des représentants (au pays de la civilisation donc) ont annoncé, courant novembre 2017, la mise en place de stages de sensibilisation obligatoires pour les parlementaires et leurs collaborateurs. Ce, en sachant qu'auparavant une procédure existait qui consistait pour la victime d'agression de la part d'élus à s'adresser au Bureau de conformité des règles du Congrès, sous 180 jours sous peine de nullité, attendre une phase de 30 jours de « médiation » (lors de laquelle la victime paie son avocat, ce que ne fait pas l'élu) avant que le conflit se règle généralement par une compensation financière comprenant une obligation de confidentialité... Que nos plumes reprennent plus de sérénité et d'humilité pour cesser de chercher à tout prix à plaire aux autres (avec parfois un zeste de haine de soi) pour glaner un peu de gloire...

Avec « Time's Up » à Hollywood, « c'est fini »), des projets ont été initiés par de nombreuses actrices, metteuses en scène et autres personnalités du cinéma destinés aux femmes qui n'ont pas les moyens financiers de se défendre. Time's Up appelle également à ce qu'il y ait plus de femmes en position de pouvoir agir, estimant que doit cesser « ce monopole incompréhensible : la difficulté pour les femmes de s'imposer, de grimper les échelons, et simplement d'être entendues et reconnues dans des lieux de travail dominés par les hommes » (Le Monde du 01.01.2018). Selon Libération (2 janvier 2018), Cate Blanchett, Reese Witherspoon, Meryl Streep et plus de 300 personnalités du cinéma ont lancé cette initiative pour lutter concrètement contre le harcèlement sexuel, aussi bien à Hollywood que dans les milieux moins privilégiés. Et, même sur la scène des Golden Globes, les femmes étaient en révolte ; ainsi, Oprah Winfrey y a livré un discours en faveur «de toutes ces femmes qui n'ont pas été entendues ou crues quand elles osaient dire leurs vérités sur le pouvoir des hommes» ; «Leur temps est venu !» (Le Figaro. fr du 08 janvier 2018).

Qu'en est-il en Algérie ? Dans ce domaine, comme en d'autres, l'omerta oblige encore nos femmes à taire leurs souffrances dont des agressions de nature sexuelle, outre les sévices liés à la maladie et à la pauvreté. Soulevons la chape de plomb. 2019 n'est pas loin.