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Communication politique : nouvelles du front !

par Belkacem Ahcene-Djaballah

Un an après l'énorme succès de sa vidéo Don't go to Iran «N'allez pas en Iran», qui démontait les préjugés véhiculés sur la République islamique, Benjamin Martinie, alias «Tolt», 26 ans, s'«attaque» à l'Algérie. Début juillet 2017 : le réalisateur a passé deux semaines en Algérie. Il en revient avec une vidéo. Le principe est toujours le même. Le réalisateur français est allé à la rencontre de la population et des sites les plus mémorables. Il en revient avec un clip pétri d'idées reçues : «L'Algérie n'a pas d'histoire», «Les Algériens n'aiment pas les Occidentaux» ou encore «L'Algérie est dangereuse». Tous ces clichés sont alors soigneusement battus en brèche à l'aide d'images saisissantes. Une autre façon de faire de l'info. Succès garanti. Il fallait seulement y penser et le faire...et, surtout, être accepté par des autorités toujours immergées dans une conception «positiviste», vieillote et obsolète et dirigiste de la communication. Il n'a, de ce fait, bénéficié d'aucune subvention ni aide de la part des autorités. «J'ai contacté l'office du tourisme algérien, qui m'a directement renvoyé vers une agence», explique le Français. «J'ai donc assez vite compris que je ne pourrais pas compter sur eux. Et pendant tout mon séjour, je n'ai perçu aucune volonté publique de développer le tourisme dans le pays»

Ses craintes de départ vont rapidement s'estomper. Après deux semaines d'attente et 90 euros versés au consulat pour obtenir le précieux visa, voilà le jeune Français débarquant dans les rues d'«Alger la blanche». Puis Oran, puis Tipasa, puis le Sahara, puis....

En conclusion de sa vidéo, le réalisateur français invite ? ironiquement ? à ne pas se rendre en Algérie, de peur d'«avoir envie d'y rester». Un clip efficace qui pousse l'observateur occidental à «oser» s'aventurer en Algérie...et nos autorités touristiques (locales ou nationales) à ne plus nous abreuver de discours d'un autre âge et se contenter de veiller : à la bonne hygiène et à la sécurité publique, au strict respect du client et à la liberté de «jouir» de ses vacances.



Un autre Européen qui «chante» l'Algérie, c'est Gérard Depardieu, l'immense acteur français qui, dans un entretien avec un site électronique d'information, dit son grand respect pour notre pays. Bien sûr, certains, les éternels esprits chagrins, vont avancer le fait qu'il exploite (en associé) un domaine viti-vinicole de 150 hectares dans l'ouest du pays...en oubliant qu'il produit (et exporte certainement) un des meilleurs crus du pays, selon les œnologues, le «Saint-Augustin». Ça rapporte des devises et ça fait connaître Saint Au', un des pères fondateurs de l'Algérie...si oublié dans son propre pays...quand il n'est pas traité de réac' au servive des Romains. De Berbère de service, quoi !



L'action gouvernementale vise à accorder à la communication, dans le présent et l'avenir, une importance stratégique, a souligné, début juillet, à Rabat, le chef du gouvernement marocain, Saâd Eddine El Othmani.

 Dans une allocution d'ouverture de la rencontre de communication des conseillers en communication dans les cabinets ministériels, El Othmani a indiqué que la constitution du Royaume stipule que tous les citoyens ont le droit d'accéder à l'information, appelant à améliorer la disposition des départements gouvernementaux en matière de diffusion de l'information correcte au profit des citoyens en temps réel. Il a mis l'accent sur l'importance stratégique des conseillers en communication dans les cabinets ministériels qui se veulent une liaison essentielle entre le gouvernement et les organes de presse et, par ricochet, les citoyens.

 D'autre part, le chef du gouvernement a relevé que cette réunion vise à favoriser la concertation entre les différents conseillers en communication dans les cabinets ministériels et la rédaction d'un document définissant les perspectives, les outils et les mécanismes de communication.

 El Othmani a rappelé certains mécanismes mis en place par le gouvernement pour communiquer avec les citoyens, la dernière en date étant le décret de gestion et de réception des plaintes. «Nous aurons bientôt, dans cette optique, un portail dédié aux points de vue des citoyens concernant l'action gouvernementale et leurs revendications», a-t-il indiqué.

 De son côté, le ministre de la Culture et de la Communication, Mohamed Laaraj, a appelé à l'élaboration d'une stratégie claire permettant au gouvernement de mener une communication efficace, afin d'accompagner les développements qui s'opèrent dans le champ médiatique. Il a souligné la nécessité d'interagir avec les citoyens et de les informer sur les politiques publiques et les décisions gouvernementales, ainsi que de fournir les mécanismes de consécration de la confiance des citoyens dans le service public.

 Il a, dans ce cadre, relevé que la déclaration gouvernementale a instauré une nouvelle vision gouvernementale relative à la communication et aux médias, en tant que pierre angulaire du succès des travaux de l'organe exécutif.

 Après avoir rappelé les acquis apportés par la Constitution en matière d'accès à l'information et les dispositions relatives à la gouvernance, Laaraj a plaidé pour l'adoption d'une approche participative incluant les départements gouvernementaux et les autres intervenants en matière de communication. Comme toujours, de beaux et prometteurs discours politiques. De véritables leçons de communication institutionnelle...Chez eux. Chez nous. Sur le terrain, une autre paire de manches, la «realpolitik» à la sauce maghrébine prenant le pas



Phrases du mois : «Vous croisez des gens qui réussisent et d'autres qui ne sont rien» (E. Macron, jeudi 29 juin 2017, inauguration d'un incubateur de start-up, Paris)

«Il n'y a pas de conflit proprement religieux dans l'histoire de l'humanité. Les conflits sont toujours des conflits de puissance, par des chefs d'Etat, des empires, des tribus lorsqu'il n'y pas encore d'Etat moderne. Ces conflits sont ensuite habillés de religieux pour leur conférer une légitimité» ( Georges Corm, intellectuel, ancien ministre des Finances du Liban. Entretien© El Watan, samedi 15 juillet 2017)

«La fidélité est une qualité quand elle est balisée par un solide sens du devoir public, mais elle est un pur encanaillement, une abdication de toute conscience morale et patriotique quand elle devient de la servilité absolue pour gravir les échelons et s'enrichir» (Noureddine Boukrouh, ex-ministre et fondateur du PRA. Entretien © Tsa, mercredi 26 juillet 2017)



Le coach du CR Belouizdad, le Marocain Badou Zaki, a saisi l'occasion de cérémonie de remise du trophée de la Coupe d'Algérie remportée par son équipe face à l'ES Sétif, pour demander au Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, la réouverture des frontières algéro-marocaines.

L'ancien international marocain a confié à la presse à l'issue de la remise de ce trophée par le Premier ministre qu'il lui avait soufflé à l'oreille »M.Tebboune, je ne suis pas un politicien et je n'y connais rien en politique, mais s'il vous plait, je n'ai qu'une seule demande, ouvrez les frontières».

 Nul n'a vu de «main de l'étranger» dans la démarche qui relève d'une considération toute fraternelle d'un homme qui est connu pour son humilité et qui a beaucoup donné au foot algérien en moins d'une année. D'autant qu'il a, je crois savoir, de la famille qui habite et Oujda et Maghnia...



Une nouvelle forme de com politique serait-elle en train de se développer chez les gouvernants des pays occidentaux, portée par la vague d'électeurs, jeunes ou moins jeunes, mais tous «révoltés» par les comportements politiques classiques, désormais vieillots, des décideurs ? Au départ, on verouille sa communication ! On a eu donc Donald Trump. Puis, plus proche de nous, La République en marche (LREM) d'Emmanuel Macron qui veut «se constituer comme un média» en développant sa propre production de contenus pour relayer ses messages sur le terrain, y compris «là où les médias ne vont pas». De l'excès de transparence hollandienne à l'excès de secret macronnien ? Au sommet de l'État, son chef, Emmanuel Macron a donné l'exemple...à suivre bien sûr. Il privilégie déjà une communication directe avec les Français, via les réseaux sociaux, et il a supprimé l'habituelle interview télévisée du 14 juillet. Sur le plan international, il n'a donné que très peu d'interviews depuis son investiture, préférant la communication européenne. Selon un spécialiste, Arnaud Benedetti, professeur-associé à la Sorbonne, le président de la République «pourrait devenir un Prince-journaliste, rédacteur en chef de sa propre chronique». Le style Obama était presque parfait mais il est inimitable. Gare à la «parole rare» et à l'excès des codes de la culture-pop. Gare aux «petites phrases» (des faux pas !) polémiques qui peuvent causer bien des dégâts (ex : la «plaisanterie» sur les kwassa-kwassa, les propos sur le taux de natalité élevé des femmes africaines devenues responsables du sous-développement du continent, la réaction sèche et publique à une déclaration à huis clos du chef d'état-major des armées)...et aussi aux initiatives malheuesreuses, parfois, des gestionnaires de la com trop imbus de leur mission et de leur nouvelle puissance (ex : Sibeth Ndiaye, conseillère en com qui «assume parfaitement de mentir» et qui révèle avoir une «liste noire» de journalistes)



Polémique médiatique autour des migrants africains que l'on retrouve un peu partout dans nos villes et... campagnes, souvent, sinon toujours, (sur-)vivant dans des conditions matréielles et hygiéniques déplorables. A. Ouyahia, le SG du RND (et néanmoins directeur de cabinet de la présidence de la République) ayant déclaré (Ennahar Tv) que «ces étrangers en séjour irrégulier sont source de crimes, de drogue et de plusieurs autres fléaux...Ces migrants sont entrés en Algérie de manière illégale et les membres de cette communauté sont devenus ces derniers temps une source pour tous les types de crimes dont ceux liés à la drogue, au trafic de monnaie», est descendu en flammes et traité de raciste et de xénophobe. Ce qui est tout de même aller vite en besogne. Il est vrai que beaucoup de journalistes et de cadres ne le portent pas dans leur cœur...omettant de préciser qu'il avait dit aussi : «On ne dit pas aux autorités : jetez ces migrants à la mer ou au-delà des déserts. Mais le séjour en Algérie doit obéir à des règles». Quoi de plus normal. Il est vrai que nous nous sommes habitués à une organisation «bordélique» de la société?ne sentant plus les problèmes et les dangers que lorsque «le pied est posé sur les braises».

Certes, l'État n'a pas fait grand-chose pour gérer les flux migratoires et régulariser la situation des migrants clandestin. Certes, selon le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune «les procédures sont en cours et le ministère de l'Intérieur est en train de faire le nécessaire dans la réalisation d'un recensement avec l'aide de la police et de la gendarmerie. Une fois le fichier national construit, nous réaliserons des opérations de régularisation et nous fournirons des titres de séjour à ces migrants, ce qu'il leur permettra d'avoir l'accès au travail ». Encore faut-il que les choses ne traînent pas en longueur !

Vingt-quatre heures après les propos tenus par le secrétaire général du RND, Abdelkader Messahel (un homme assez proche et apprécié par les journalistes), le MAE, confirme dans une large mesure le constat.

«Il faut savoir que derrière ces immigrés clandestins, existent des réseaux terroristes et une mafia de la drogue», a asséné le ministre des Affaires étrangères.

Comme lui, il a bien précisé que notre pays doit prendre des mesures pour faire face à ce phénomène «qui concerne des milliers d'immigrants clandestins». Pour Messahel, l'équation est simple : cette immigration incontrôlée pose un défi majeur à la «sécurité nationale». Il en veut d'autant plus que la situation compliquée en Libye et la prolifération des armes qui vont jusqu'aux pays du Sahel peuvent être une source de danger pour l'Algérie.

«C'est une question de souveraineté nationale !», a répliqué le ministre des Affaires étrangères aux journalistes qui voulaient connaitre son avis sur la présence des Subsahariens en Algérie...cherchant qui plus est à trouver des divergences avec les positions du Premier ministre ; oubliant que Ouyahia s'était exprimé en tant que chef de parti politique, que A. Tebboune s'était exprimé en tant que chef de l'exécutif et que Messahel a joué son rôle de MAE chargé de veiller sur le respect de tous les aspects diplomatiques liés à la sauvegarde de la souveraineté nationale.

Rester et agir humain est nécessaire...mais ne pas tenir compte des réalités dramatiques du terrain (dont l'exploitation des femmes et des enfants, la mendicité et les conditions infra-humaines de vie) et de tout ce qui se passe (et «passe») aux frontières pour des seules raisons politiciennes et idéologiques, c'est ouvrir les portes à bien des dangers. Les leçons de la décennie rouge n'ont pas beaucoup servi...Mais, il est vrai que les Algériens ont une mémoire assez oublieuse. De plus, peut-être trop tolérants mais assez peu respectueux ! Le devoir de solidarité, absolument. Mais, surtout, un devoir et un comportement de respect, à l'endroit des migrants, qui doit passer avant tout...la tolérance (ou l'intolérance) étant faite pour les «lieux» mal-honnêtes ou intégristes.



Abdelwahab Derbal, le président de la Haute instance indépendante de surveillance des élections (HIISE), n'a pas apprécié le rapport des experts de l'Union européenne sur le déroulement des dernières élections législatives en Algérie. Il a accusé ces derniers d'être «à côté de la plaque». Pour lui, les Européens ont été «mal informés». «Ils ne connaissent pas notre culture. Il n'ont pas de background sur notre société et son fonctionnement, sur ses élites et ses juristes», soutient-t-il. Il est «tout à fait normal», dans ce cas précis, que le «rapport comporte des préjugés», selon lui. Comparer les pratiques démocratiques dans un pays «tiers-mondiste», comme l'Algérie, au Danemark ou à la Finlande serait injuste, souligne-t-il. «La démocratie est une culture avant d'être une pratique. En Algérie, on la construit pas à pas», explique Derbal qui dit que «l'Algérie n'a pas de leçons à recevoir». Derbal assure enfin que le rapport de sa commission était mieux «étoffé». «Nous avons fait beaucoup mieux que la mission d'experts européens», conclut-il. Les Algériens, des éternels insatisfaits ? Des prétentieux ? En tout cas, toujours à la recherche de circonstances atténuantes ou d'excuses !



La pilule a été très dure à avaler...par le président du FCE, Ali Haddad. Hier, très bien accueuilli par les décideurs politiques, désormais évité. N'a-t-il pas été, dit-on, «prié» de sortir lors d'une cérémonie de remise de diplômes (Ecole supérieure de la sécurité sociale) juste avant l'arrivée du (nouveau) Premier ministre qui, à l'évidence, ne le porte pas dans son cœur ? Une disgrâce ? Dur à avaler par ses proches mais aussi par tous ceux avec lesquels il a travaillé durant toutes ces dernières années. Voilà donc qui est mal venu à l'approche d'une (nouvelle) opération de Dialogue national avec les partenaires sociaux, politiques et culturels. Ainsi, FCE, l'UGTA et sept (?!) autres organisations patronales signataires du Pacte national économique et social de croissance dénoncent, mardi 18 juillet, le «traitement réservé» à Ali Haddad samedi 15 juillet 2017 par le Premier ministre Abdelmadjid Tebboune.

 Ces organisations (certaines ont nié avoir participé à la réunion), réunies à l'hôtel Aurassi, ont exprimé, dans un communiqué, leurs inquiétudes...et renouvelé leur disponibilité pour le dialogue avec le gouvernement.

 «La sagesse et la sérénité nous commandent de ne pas y voir, pour l'instant, un coup de canif au consensus douloureusement construit et qui porte, par le geste de Monsieur le Premier ministre, indéniablement préjudice à l'esprit et la lettre du Pacte national économique et social de croissance, moment fondamental de la consécration de la culture du dialogue social entre le gouvernement et ses partenaires sociaux», écrivent-ils. Ils estiment que «ce dialogue, fruit de la confiance entre tous les partenaires, initié et porté par son Excellence, Monsieur le Président de la République, vient d'être entaché par un acte difficilement admissible».

 Un simple constat ? Une menace ?

 Bien sûr, comme toujours, Haddad, Sidi Saïd et les présidents des autres organisations patronales renouvellent leur «attachement indéfectible» et leur «fidélité totale»...à la seule personne...du président de la République, ce qui n'est pas nouveau.

 Une leçon à tirer...par nos hommes d' affaires et autres affairistes : pour vivre heureux (en affaires) vivez cachés ! Au minimum soyez discrets et, surtout, évitez de vouloir devenir des «politiques». Ceci ne vous empêchera aucunement de faire de la politique (il y en a qui y réussissent très bien)...surtout lors des grands tournants de la vie politique nationale comme nous le vivons actuellement, avec une succession présidentielle (2019) qui se prépare. Les couteaux sont-ils tirés ? On le pense...les victimes ne se comptent déjà plus et bien d'autres vont suivre pour avoir cru beaucoup plus à la force politique de l'argent (toujours conjoncturelle) qu'à la puissance économique de la politique (toujours permanente)



Le ton est donné. Le nouveau directeur de la communication de la Maison-Blanche, Anthony Scaramucci, promet, dimanche 23 juillet, un «nouveau départ» au sein de l'équipe du président américain, tout en menaçant sans équivoque ceux qui parlent à la presse sans autorisation.

 «Je vais prendre des mesures spectaculaires pour arrêter ces fuites», a déclaré Anthony Scaramucci sur la chaîne Fox, deux jours après sa nomination par Donald Trump, duquel il dépend directement. »Si les fuites ne s'arrêtent pas, je vais réduire le nombre de collaborateurs car ce n'est bien, a-t-il dit. Il se passe des choses à la Maison-Blanche que le président n'aime pas, et nous allons y mettre un terme.» Il ira juqu'à licencier «tout le monde»

A noter que la veille de sa nomination, il avait effacé tous les tweets dans lesquels il critiquait ces derniers mois la politique de Donald Trump. Il avait parfois exprimé sur Twitter des vues contraires à celles du président, notamment sur l'immigration clandestine, le changement climatique, l'islam ou le contrôle des armes.

 «Mes opinions ont évolué et mes anciens tweets ne doivent pas gêner. Je sers l'agenda du président et c'est tout ce qui compte», a-t-il annoncé. En politique, «il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas», a-t-on l'habitude de dire...chez les pros du retournement de veste.



Démission (sans précédent ?) du chef d'état-major des armées françaises... Une démission certainement «encouragée» par un président de la République qui n'a pas accepté que le premier ne veuille pas «être baisé par Bercy» (le ministère des Finances) qui avait diminué le budget 2017 du MDN de 850 millions d'euros ... et ce malgré les promesses électorales. La remarque (émise à huis clos dans une commission parlementaire, mais ayant «fuité») n'aurait pas plu à E. Macron pour qui le chef d'état-major, comme dans toute démocratie républicaine qui se respecte, est là pour exécuter les politiques et les actions de Défense nationale déterminées par la hiérarchie, en l'occurrence le minist(è)re, le chef de l'Etat et/ou le Parlement.

Un recadrage jupitérien nécessaire ? D'autant que le chef d'état-major n'a jamais été homme à se laisser faire (c'est le frère de Philippe de Villiers, l'homme politique de droite). Ou, simplement une manière de s'affirmer face à une classe militaire s'étant trop habituée, tout particulièrement depuis 1968, après le départ du général de Gaulle, à obtenir (et, avec elle, les lobbies du complexe militaro-industriel) tout ce qu'elle demandait : l'argent, les armes, les privilèges (l'armée française compterait, aujourd'hui, 5.465 généraux «de la deuxième section», à la retraite dans une sorte de «réserve» créée en 1839, -c'est-à-dire moins d'une dizaine d'années après l'invasion de l'Algérie- par Louis Philippe, pour 540 génréaux «opérationnels», c'est-à-dire en activité) ...et, hélas, les guerres.



Et, pour finir, hélas, un (petit et rapide) commentaire sur la presse et le journalisme : Dans bien des pays du monde, lorsque le politicien (au pouvoir ou s'échinant à prendre le pouvoir) échoue dans tout ou partie de son programme d'action, la faute se trouve toujours, en fin de parcours, imputée...à la presse ( d'abord l'étrangère, puis la nationale) et aux journalistes. ...Les mesures de rétorsion, nombreuses et variées, directes ou insidieuses, ne manquent pas ; la plus innommable étant l'élimination physique du prétendu coupable (une mission largement «assurée» depuis les années 90, à travers le monde, par les mouvements terroristes et les mafias)...et la plus fréquente, surtout dans les pays du Sud, avec une couverture «légale» donnant «bonne conscience» aux décideurs, étant l'emprisonnement... le mot-clé «terrorisme» devenu, peu à peu, un alibi passe-partout.



Je pensais en avoir fini pour ce mois. Non ! On aurait bien aimé voir l'équipe des U21 de handball aller en finale et remporter un titre mondial. Hélas, la Macédoine a été un obstacle faisant voler en éclats les illusions nées des premières rencontres.

Le sport étant, en diplomatie, un vecteur de communication, nos diplomates (et ceux français du même coup) ont dû pousser un ouf de soulagement, les équipes d'Algérie et de France devant se renconter en quart en cas de victoire algérienne sur la Croatie. Pourquoi ce ouf ? En cas de victoire ou en cas de défaite, le stade et les quartiers environnants... et le pays auraient littéralement explosé... de joie ou de dépit. Et, les dégâts et les «incidents diplomatiques» auraient été assez importants. On se souvient des diverses rencontres qui ont eu lieu, en Algérie ou en France. A quelque chose malheur est bon, dit-on ! Pour l'instant donc, contentons-nous de simples «échanges» de joueurs, d'entraîneurs et d'expériences.



Bravo à Kamel Daoud pour la récente obtention (jeudi 20 juillet) du 16è Prix Livre et Droits de l'Homme de la ville de Nancy pour son ouvrage «Mes Indépendances, chroniques 2010-2016», édité par Barzakh Editions (Algérie) et Actes Sud (France). On attend avec impatience la sortie de son prochain livre...et sa prochaine participation au «Café littéraire d'Aokas» . «Je viens à Aokas dès que je rentre au pays. S'y joue notre avenir de dire, écrire et parler», a-t-il écrit sur sa page Facebook.