Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Trahison ou fidélité du corps diplomatique à l'étranger ? La question de la résilience de l'Etat et la leçon syrienne

par S. Bensmail

1ére partie

De manière générale, la question sensible de la trahison (ou de la fidélité) du corps diplomatique vis-à-vis de son gouvernement n'est ni spécifique à la puissance d'un Etat ni liée à la vulnérabilité de son administration.

Une diplomatie française qui a perdu rayonnement et sens des réalités

Chez l'éditeur R. Laffont, la sortie de l'ouvrage de V. Jauvert, ?La face cachée du Quai d'Orsay', montre en effet que cette question touche même les pays du G7, pourtant si friands d'éthique et de transparence. Plus encore, en France, du fait de l'alignement de l'élite politique sur des intérêts étrangers depuis la fin de l'ère Chirac1, la gestion catastrophique du double dossier syrien et iranien - très lié, ne l'oublions pas - par l'ex-ministre des Affaires étrangères et collectionneur d'objets d'art, Laurent Fabius2, et les conséquences dramatiques pour Paris, montrent l'abandon de la souveraineté nationale aux Anglo-saxons3 et à leurs alliés. Dans une bien moindre mesure, les révélations sur les coulisses du Quai nous rappellent, il y a plus de dix ans, les abus persistants au sein des consulats français, en Afrique et au Maghreb, mais aussi en Europe centrale4. Croyez-vous vraiment que ceci a été définitivement et totalement éradiqué?! Tant sur le plan de la corruption proprement dite que sur celui, plus grave encore, de l'allégeance à l'Empire (avec ses principaux vassaux, en particulier les Arabes de la péninsule et du Golfe, la Jordanie) ainsi que la Turquie et Israël, le Quai d'Orsay a perdu toute crédibilité5.

Et Vincent Jauvert d'écrire :

« Ces hauts fonctionnaires compétents ne supportent plus de voir le ministère des Affaires étrangères malmené budgétairement et à la dérive, parce qu'une nomenklatura est plus attachée à défendre ses propres intérêts qu'à défendre ceux de la France ».

Pays déstabilisé, diplomates visés

Dans un contexte de plus en plus tendu et mouvant où l'allié d'aujourd'hui peut devenir l'ennemi de demain6, un Etat doit à tout prix préserver sa diplomatie et ses représentations. Il lui est indispensable d'éradiquer non seulement les pratiques illégales de clientélisme, de détournement de fonds et de toute forme de criminalité (dont la pédàço-criminalité) - ce que révèle ce journaliste courageux Jauvert -, mais aussi de lutter efficacement contre la manipulation et l'influence des ses diplomates par des puissances étrangères.

A cet égard, les faits divers impliquant une ambassade (délits, crimes, scandales, affaires sexuelles, pratiques « grises ») sont autant de « vulnérabilités » permettant aux services d'intelligence étrangers d'approcher, de compromettre voire de retourner son personnel, dans le but de s'attaquer au pays concerné. Ainsi, actuellement en Syrie, au Venezuela et au Brésil notamment, toutes les opérations de déstabilisation menées par les USA ont cherché à préparer l'effondrement et la capitulation par la défection monnayée d'un maximum de diplomates ennemis. Ceci n'est certes qu'un volet tactique, mais toutefois important, de la guerre hybride et complexe en vue d'un « regime change» - guerre autant psychologique que médiatique, financière, économique et militaire.

Qu'est-ce donc qu'une guerre hybride ? Andrew Korybko nous l'explique :

« Le grand objectif derrière chaque guerre hybride est de perturber les projets multipolaires interconnectant des pays souverains en manipulant les conflits d'identité provoqués extérieurement (ethniques, religieux, régionaux, politiques, etc.) au sein d'un État de transit ciblé. »7

En bref, principalement pour l'énergie et les ressources naturelles restantes, il s'agit donc de la lutte à mort de l'Empire contre les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) et de la volonté de ces derniers de s'affranchir de son hégémonie en offrant une alternative multipolaire et légaliste aux dizaines d'autres pays épuisés par la prédation et l'asservissement.

Pour exemple, Wikileaks et les piratages d'emails de décideurs étatsuniens, en particulier de ceux du Département d'Etat avec la guerrière et psychopathe Hillary Clinton8, ont montré que l'attaque contre Damas a été planifiée et dirigée depuis au moins 20069. Six années après le déclenchement de cette guerre programmée, l'extraordinaire résilience de l'Etat et de l'Armée syriens et le très faible nombre de ses diplomates transfuges ont rendu cette résistance encore plus énigmatique.

Je me demande parfois que doit en penser cet ancien d'un Régiment d'infanterie coloniale (RIMA, l'un des corps d'élite de l'infanterie de marine française) rencontré en 2010, qui me racontait son expérience au Liban, là où « les soldats syriens pissaient dans leur froc au contact » de son unité? Vantardise et suffisance, comme souvent, d'un ancien soldat se posant comme patriote nostalgique et terminant comme garde du corps de familles princières arabes en mal des Champs? Triste ironie du sort.

Rien à voir cependant avec Patrick, qui terminait ses dernières semaines comme agent de sûreté avant la retraite, dans une administration parisienne. Grand, sec, le torse abîmé par de profondes blessures dues à un tir de sniper à Beyrouth, Patrick a néanmoins gardé un grand attachement pour cette région, s'est marié à une Algérienne et m'a assuré avoir surpris plus d'une fois ses officiers indiquant que l'attaque du Drakkar, bâtiment où logeait l'armée française, n'était pas le fait du Hezbollah ? contrairement à la version officielle. Nous avons rapidement sympathisé à la suite de la fouille de mon sac, que j'avais commentée comme étant « du cinéma national » et « du pipeau médiatique »?

Justement et en vain, les médias français ont tellement attendu l'effondrement de la Syrie qu'ils ont dû faire appel à un peu d'imagination. Par exemple, dans l'un des JT de BFM ? TV de 2012, l'«expert en géopolitique» Harold Hyman déclarait : « l'ASL se gonfle de soldats retrouvés ». « Ce sont des milliers de défections possibles qui attendent (?) selon cette (même) ASL et CNN. » Appuyé par un titrage familier, « Les pontes du régime doutent », Hyman commentait de manière pathétique la défection d'un « ami proche de Bashar Assad, M. Tlass (?) à qui on donne de belles voitures, de beaux cigares? ». Laissant une impression d'improvisation, tout en reprenant presque, mot pour mot, un extrait du livre du journaliste Malbrunot10, ces commentaires ont ajouté au malaise déjà perceptible sur le plateau11.

Du côté de la presse écrite aux ordres, Le Monde, toujours plein de ces mêmes dissonances cognitive et propagande atlantiste, n'hésite pas - via Christophe Ayad - à nous expliquer que la vraie-fausse défection de Lamia Chakkour, Ambassadrice de Syrie à Paris, a été montée par les Renseignements syriens piégeant la TV du Quai d'Orsay, France 24 ! Selon lui, Damas serait donc derrière l'annonce de la trahison de ses propres diplomates ? Merci aux millions d'euros de nos subventions et à nos brillantes écoles de journalisme !

Deux ou trois choses intéressantes semblent avoir échappé à l'analyse de ce spécialiste ès-manipulations. D'une part, les deux ambassadeurs expulsés d'Europe l'ont été par les Etats les plus bienveillants à l'égard des filières terroristes en partance pour le Jihad en Syrie : la France et la Belgique ? ceux-là même qui ont été les plus frappés par les derniers attentats. D'autre part, interrogation légitime : le renvoi de l'équipe syrienne en place était-il dû à cette nouvelle ambassadrice « aussi peu commode qu'inexpérimentée », selon Ayad, ou aux anciennes pratiques et éventuelles compromissions des diplomates en poste? Enfin, en rappelant que madame Chakkour a prudemment fait appel à son père, ancien général chrétien baathiste et lui-même ex-Ambassadeur à Paris, le journaliste fournit un éclairage inédit sur l'action de la nouvelle représentante de la Syrie contre les éventuelles failles internes et les difficultés avec Paris. A son corps défendant, et incidemment, C. Ayad dévoile enfin l'une des clés de la résilience de cet Etat et de son Armée : le nationalisme arabe (et laïc) a constitué le socle même des institutions syriennes, nationalisme autour duquel toutes les confessions (y compris chrétienne), communautés ethniques et classes sociales se sont soudées. Et c'est justement cela qui explique, au moins en partie, à la fois le projet impérial de destruction de cet Etat-nation (comme l'Irak ou la Libye hier) et sa résistance. De plus en plus de révélations documentées en témoignent aujourd'hui.

Absence de trahison massive du corps diplomatique syrien

Messieurs les directeurs du Quai et les rédacteurs en chefs, défections en masse donc ? Qui se rappelle d'une longue liste d'ambassadeurs, de consuls et autres vice-consuls syriens à travers le monde, qui ont réellement basculé dans le camp adverse et ont confirmé en avoir décidé ainsi, en suivant l'ex-Premier ministre syrien, Riad Hijab, début août 2012 ? Que nenni, au grand dam des officines transatlantiques, des think tanks « néocons » et de son alter-ego parisien, la voix extérieure et officielle de la Syrie, El Kharijiyya, ne s'est toujours pas éteinte. Elle continue inlassablement à dévoiler, auprès notamment de l'ONU, les contradictions, doubles langages et crimes des pays agresseurs.

A quelques rares exceptions près, ces défections en nombre n'ont pas eu lieu, en dépit d'un programme substantiel de financement équivalent à 5 millions de $ pour chaque « prise » importante (du calibre d'un ambassadeur), voire plus, si l'on en croit certaines sources bien renseignées12.

Il est donc utile de s'interroger sur l'absence de trahison massive du corps diplomatique syrien à l'étranger, absence qui a permis au gouvernement de Damas de continuer de résister et de se consolider sur le front si particulier de la négociation diplomatique. Imaginez un seul instant le coup de tonnerre qu'aurait constitué le passage chez l'ennemi de Walid Mouallem, ministre des Affaires étrangères, ou de Bachar El Jaafari, l'élégant représentant à l'ONU ?! N'en déplaise aux experts de la machine de propagande13 et à la haute hiérarchie du Quai d'Orsay, tous adeptes du déni de la réalité, la Syrie a bel et bien fait l'économie de telles ignominies14.

Comme analysé ici ou là, ce type de déni est par ailleurs révélateur d'une déliquescence de la pensée postcoloniale et occidentale, toujours impérialiste et supérieure aux autres, et se combine à cette spécificité si franco-parisienne faite de cynisme et de sophistication15. Ici, quotidiennement, dans plusieurs milieux distincts et souvent étanches les uns aux autres, je l'observe lors d'échanges personnels ou de rencontres professionnelles. Bien rares sont les avis indépendants et non formatés, subversifs ou simplement critiques. Face donc à cet absence d'effondrement de l'Etat syrien et de sa diplomatie au profit d'un Etat islamique qui arrange bien du monde, la déception des services de renseignement des pays agresseurs (et à leur tête la CIA, la MI5, la DGSE, avec leurs homologues saoudiens, qataris, jordaniens, turcs et, last but not least, israéliens), pourrait s'expliquer par plusieurs facteurs :

la sélection d'un corps diplomatique intègre et fidèle à l'Etat, un fort sentiment patriotique, même chez la majorité des opposants, sentiment renforcé après le constat d'une attaque internationale fomentée depuis au moins 200616, loin de la mythologie orchestrée des « printemps arabes » spontanés, l'appartenance de ce personnel (et de leurs familles respectives) aux« segments » plus larges de clans, tribus ou communautés ? pas uniquement confessionnels17 - restées sur place et qui, de fait, sont comptables de ses agissements.

Ce qui peut être, dès lors, intéressant est l'importance que l'on accorde à chacun de ces critères, dans l'explication générale de la résilience de l'Etat et de sa haute administration. Bien sûr, les ennemis du « régime de Bashar (?) qui doit partir»18- cette mantra obsessionnelle du maître étatsunien et de ses obligés19? rétorqueront, sans nul doute, que la seule et unique raison de ce non-évènement (l'absence de défection massive) s'explique justement par la répression féroce et le chantage exercé par Damas sur ses fonctionnaires installés dans les autres capitales.

Mais est-ce bien la seule explication qui vaille ? Je ne le crois pas

Cette absence de défection massive fait bien partie de l'énigme syrienne, trou noir incompréhensible pour les stratèges politiques et les intellectuels occidentaux et français en particulier, dont le logiciel est réglé sur un calcul « bénéfices / risques » et une conception de leur fonction obéissant à leurs intérêts personnels. Depuis 2013, cette résistance surprenante de l'appareil d'Etat de la Syrie a stimulé en retour l'Hubris vengeur de ses mortels ennemis. La violence de la guerre s'en est trouvée redoublée. Elle a transformé toute cette région, berceau des religions du Livre et lieu énergétique central aux sens pétro-gazier et spirituel du terme, en un gigantesque brasier dont les flammes commencent à lécher l'Europe.

« Qui sème le vent récolte la tempête » : Tout en pleurant ses larmes de crocodile quant à la tragédie des « migrants » - et à sa mise en scène20, cette Europe entrevoit en effet son proche futur : chaos et déclassement social, plus ou moins « grand remplacement » des populations par des flux incessants de réfugiés, stratégie de la peur et du bouc-émissaire, islamophobie et salafisation entretenues par un pouvoir de manigance, émeutes urbaines voire guerre civile21, destruction de l'identité notamment catholique et culturelle, hausse importante du chômage... Le piège tendu par les puissants amis « qui (nous) veulent du bien », de Washington à Wall Street, et de Downing Street à la City, se referme lentement et achève une Europe déjà affaiblie et domestiquée. N'oublions pas l'enjeu crucial des TAFTA et TISA étatsuniens dans l'emprise totale sous l'Empire, les prochaines sorties de l'euro qu'il faudra éviter aux prix des pires vilenies22, ainsi que les préparatifs de la guerre contre la Russie et la Chine qui risquent de la dévaster.

Comme le conclut Daniel Estulin, journaliste d'investigation de renommée mondiale, dans Fuera de control23, à force de jouer avec le feu aux côtés des anglo-saxons, et d'alimenter ce nouveau Frankenstein, tout en bombardant par vengeance des populations civiles (en favorisant le recrutement terroriste)24, la France, comme le vieux Continent, arrive aujourd'hui au seuil « des portes de l'Enfer ». Dans l'ambiance chaotique qui règne de plus en plus dans la France urbaine, entre les grèves du mouvement de lutte contre le gouvernement « socialiste » - et notamment sa réforme du Code du Travail -, le durcissement de sa gestion sociale et sécuritaire, les émeutes qui commencent à s'installer et la pauvreté inégalée, la guerre imminente contre la Russie passe hélas inaperçue25. Les derniers évènements de l'Euro 2016 (et des JO de Rio) et la diabolisation - répression des supporters de la Russie26, sont les quelques derniers avatars sportifs de cette russophobie agressive qui préparent les masses à leurs propres souffrances. Mais regardons un peu en arrière en ce qui concerne ce pays martyrisé, la Syrie.

A suivre

Notes

1 Et sa compromission avec la famille libanaise Hariri. Lire René Naba, « Saad Hariri: Du kidnapping comme mode de suppression de toute contestation » in http://www.renenaba.com/kidnapping-mode-de-suppression-de-toute-contestation/? utm_source= feedburner&utm_ medium=email&utm_campaign =Feed%3A+ enpointdemire+%28 En+point+de+Mire% 29. Difficile d 'espérer un débat équilibré à l 'Institut du Monde Arabe (IMA), par exemple, quand l 'on sait qu 'à sa tête, Jack Lang, est l 'obligé des Séoud et de leurs chéquiers. La grande salle de conférences a été rebaptisée « Rafic Hariri ».

2 La position de L. Fabius ? désormais patron du Conseil constitutionnel - est sans surprise maintenue par son successeur. Lire Mouna Alno-Nakhal , « Alep : Ayrault, digne successeur de Fabius pour le blanchiment des terroristes d 'Al-Nosra « in Réseau international , 7 mai 2016.

3 Selon Julian Assange, et par le biais de Wikileaks, « la France est tellement contrôlée par les Etats-Unis qu 'elle en perd sa culture » in Slate . Sarkozy « a poussé la France vers son plus haut niveau de coopération en matière de renseignements militaires. La France est une puissance nucléaire indépendante. Elle a une culture propre, une langue, elle est assez puissante pour s 'imposer sur le plan du renseignement. Mais il y a un tel désir de coopération, un tel lobby que cette culture française s 'efface », explique-t-il. La France a depuis cédé au « chantage au renseignement « notamment anti-terroriste. Enfin : « Il y a encore des choses que les services secrets français ignorent sur l 'espionnage de la France par les Américains, y compris au sein de ses partis politiques ».

4 Scandale maintes fois étouffé pour être finalement divulgué par les médias même mainstream .

5 Les langues commencent à se délier avec d'anciens hauts diplomates, tels Roland Dumas et Michel Raimbert - ce dernier parlant de la France comme « un pays braillard qui manigance à tout prix » in « Les Etats-Unis n 'ont qu 'une logique : celle du chaos », Afrique? Asie , 3/3/2015. Lire l 'excellent « Laurent Fabius : De la pôle position à la voiture balai, une incarnation caricaturale de la diplomatie française », de René Naba , 10/2/2016 , http://www.madaniya.info/2016/02/10/5762/

6 Regardons du côté de la Séoudie et de ses rapports avec leurs maîtres étatsuniens, leurs menaces de rétorsion financière face au vote, par le Sénat de Washington, d 'une loi autorisant à enquêter et poursuivre les pays impliqués dans des actes terroristes. Des révélations en rapport avec les attentats du 9/11, notamment sur l 'implication de l 'Arabie saoudite via le personnage-clé, Bandar Sultan, ont été faites en partie. Voilà pourquoi des Sénateurs ont demandé à B. Obama de respecter sa promesse électorale: la levée totale du secret concernant les fameuses 28 pages du rapport final de la Commission d 'enquête.

7 « Guerres hybrides : 1. La loi de la guerre hybride » in Réseau international , 16 mars 2016. Andrew Korybko est commentateur politique à l 'agence Sputnik.

Lire son ouvrage : Guerres hybrides : l 'approche adaptative indirecte pour un changement de régime,

 paru en 2015.

8 « Assad doit être renversé pour protéger Israël » écrivait-elle dans l 'un de ses emails, rendus publics par Wikileaks. Ici : https://wikileaks.org/clinton-emails/emailid/18328

et là : http://fr.awdnews.com/politique/email-de-clinton-assad-doit-%C3%AAtre-renvers%C3%A9-pour-prot%C3%A9ger-isra%C3%ABl

. Lire

Rania Khalek, « Hillary Clinton est-elle plus dangereuse que Donald Trump ?

« in http://questionscritiques.free.fr/edito/Hillary_Clinton_plus_dangereuse_ que_Donald_Trump_150416.html et Grégoire Lalieu, http://www.investigaction.net/diana-johnstone-clinton-est-vraiment-dangereuse/#sthash.kI7PB4AM.dpuf

9 Décidée après son soutien au Hezbollah lors de l 'agression du Liban par Israël, la même année. Seyyed H. Nassrallah a révélé par la suite qu 'il avait refusé l 'intervention directe de la Syrie à ses côtés, n 'acceptant uniquement que son aide logistique et balistique. A plusieurs reprises, le chef de ce mouvement libanais a qualifié B. Assad (et la Syrie) comme « l 'ami fidèle », « le fidèle des fidèles ».

10 Les chemins de Damas, le dossier noir de la relation franco-syrienne , de Malbrunot (écrit avec Christian Chesnot et préfacé par le général P. Rondot), Laffont, 2014.

11 Cf. « Syrie la défection d 'un ami d 'enfance de Bachar », fichier mp4 téléchargeable sur la toile.

Lire

« Harold Hyman from BFMTV : une autre grande voix de la désinformation d'inspiration américaine d'expression française » ici: lemondeactualite.unblog.fr /2012/02/01/deux-coupables-de-desinformation-comme-harold-hyman-et- ravanello-sur-i-tele-et-bfm-denonces/

12 Rien que pour le Ministère de l'Intérieur syrien, R. Barton, officiel étatsunien, a reconnu lors d 'un congrès international le financement important des défections recherchées au sein de l'appareil sécuritaire de Damas :

« The Bureau of Conflicts and of Stabilization Operations (Department of State) has employed 10 million dollars to pay off Syrian policemen in order for them to defect from their jobs and insure security in the«freed-zone », revealed it

's president Rick Barton, during the Aspen Security Forum, on July 19th 2013. Mr. Barton did not, however, indicated how many police officers were corrupted in this manner, but declared that each one of them receives a monthly salary of at least 150 dollars. Since the beginning of the conflict, Congress has voted for as high as 50 million dollars of ''aide '' to the ''rebels ''. Only a small part of this funding has been spent.»

In The United-States spent 10 million dollars for the defection of Syrian policemen , in Voltaire.org.

13 Olivier Berruyer : « Les gens pensent qu 'il n 'y a pas de propagande dans les démocraties » entretien donné à

Russia Today , 25 avril 2016.

Lire « la propagande délirante» deFrance Diplomatie , via sa « Présentation de la Syrie » du 2/9/2014 (in

Les Crises.fr , 6/5/2016).

14 Les chemins de Damas, op. cit. , ouvrage très intéressant sur les tensions au sein notamment de la diplomatie française au sujet de la Syrie, et le conflit entre Eric Chevalier, l 'ancien ambassadeur (qui persistait à donner les vraies infos sur la stabilité de l 'Etat et l 'Armée syrienne) et Nicolas Galey, conseiller Moyen-Orient à l'Elysée, ainsi que les directeurs du Quai, pris dans un déni de la réalité hors du commun.

15 Sur le déni et la dissonance cognitive, Cf.

Emmanuel Todd, « L 'aveuglement des Occidentaux n 'est pas seulement ridicule et regrettable, il devient dangereux » in

Atlantico , repris par les Crises , 18 juin 2014, le Saker, « Le suicide par déni de réalité de l 'UE «,

18 avril 2016 (paru initialement in The Unz Review), Pierre Khalaf , « La couverture du terrorisme : du déni aux justifications » inTendances de l 'Orient, 25 novembre 2013.

16 Notons que tous les observateurs et journalistes objectifs ont relevé ce fort sentiment patriotique lors de leurs séjours, auprès des populations les plus diverses - excepté évidemment parmi les familles des « rebelles».

17 Contrairement au credo et au rêve non concrétisé des pseudo-experts : « la guerre en Syrie est confessionnelle».

18 Maxime Chaix, «Bachar » est resté, « Laurent » est parti : il est temps de «comprendre le réel» en Syrie », 16 février 2016 in http://maximechaix.info/

19 Souvent, les communiqués du Quai d 'Orsay reprennent exactement les déclarations du Département d 'Etat US.

20 L'histoire de la noyade du petit Aylan, dont le corps a été repositionné sur une plage après avoir été découvert coincé dans des rochers, et de sa médiatisation, en est révélatrice.

21 Cf. l 'audition de Patrick Calvar, patron de la DCRI (fusionnant les RG et la DST), par la Commission parlementaire de la Défense et des forces armées, sur les dangers de la radicalisation non seulement des islamistes salafisés mais aussi de l 'extrême-droite, avec « l 'affrontement inévitable entre les uns et les autres », in Voltairenet.org , 21/5/2016

22 Après le Brexit et l 'assassinat de Joe Cox, pro-Europe et, chose peu relevée, pro-palestinienne. Ce type de tragédie a été annoncé par François Asselineau, président du parti UPR, comme évènement de nature à diaboliser les eurosceptiques et éviter le Brexit (décrit par tous nos médias comme devant être cataclysmique).

23 D. Estulin, Hors de contrôle. Comment l 'Occident a créé et financé la terreur de l 'Etat islamique

, Ed. Planeta, Espagne, 2016. Disponible dans des bibliothèques publiques espagnoles, cet ouvrage sera probablement difficilement consultable en France !

24 Triste honneur pour l 'aviation et l 'aéronavale française?

25 A la suite d 'une opération spéciale ukrainienne contre la Crimée, la Russie vient de placer 40 000 soldats sur le flanc ouest en alerte maximale et engagé de grands exercices. V. Poutine, évitant jusqu 'à ce jour les provocations ukrainiennes, a très récemment déclaré que Kiev est désormais considérée comme un Etat usant de terrorisme. Ceci est sans précédent.