Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

L'heure des calculs a sonné

par Abdelkader Djebbar

En cette fin de la première étape du mondial brésilien, toutes les spéculations sont permises. Chacun tente de bloquer toute tentative de tractations afin de ne pas fausser le cours de la compétition. Chacun parmi les menaces par l'élimination. Néanmoins il existe d'autres qui sont capables de manipuler les esprits et les corps pour se tailler une part et une place dans la phase suivante.

Les tentatives se feront en direction des équipes qui n'ont plus rien à perdre encore puisque déjà classées en troisième ou quatrième positions dans leurs poules respectives et qui peuvent détenir les clefs de certaines qualifications.

Cela avait commencé avec la rencontre Brésil-Cameroun, cette dernière formation étant pratiquement condamnée à faire ses valises. Tout le monde tremblait pour le Brésil car on voit mal le pays organisateur obligé de plier bagages sans possibilité aucune de participer aux huitièmes de finale. Les dirigeants avaient de quoi frissonner à l'idée d'une disqualification avant l'heure.

L'idée de la collusion n'a finalement pas fait long feu et le Brésil n'a laissé aucune chance au Cameroun pour lui barrer le passage. À décortiquer les buts brésiliens, aucune ombre de match « pala ». Aucune odeur de brûler. Pour le premier but brésilien, le gardien camerounais est reste cloué. But sans bavure.

Deuxième but, gardien médusé face au même Neymar, auteur du premier. Troisième réalisation: Fred a paralysé le gardien. Quatrième but: le gardien était tout simplement plus que battu. Petit match tranquille donc pour le Brésil face au Cameroun. Pourtant l'enjeu était de taille pour le pays organisateur du mondial alors qu'en parallèle se disputait Mexique-Croatie pour la tête du classement.

Évidemment, cela n'est pas sans rappeler, il y a 32 ans, Allemagne-Autriche en Espagne pour condamner l'Algérie qui avait battu sèchement l'Allemagne par deux buts à un avec le tandem Belloumi-Madjer.

Mardi, ce fut au tour de l'Italie dans le groupe D de trembler pour sa qualification en rencontrant le Costa Rica. Ce dernier devait absolument gagner pour se qualifier alors que l'Italie pouvait se contenter d'un petit match nul. Mais à quelques minutes du coup de sifflet final, le Costa Rica ouvrait le score et muselait l'Italie numériquement diminuée.

Jusqu'à présent tout laisse croire que les jeux sont sans bavure. Mais tout n'est pas encore joué pour faire oublier d'éventuelles collusions surtout avec les équipes qui n'ont plus rien à espérer pour la suite. Donc, les intermédiaires ne sont pas tous à l'écart des vestiaires... malgré le KO de certains grands habitués du mondial que sont l'Italie, l'Espagne et l'Angleterre, entre autres. Reste le sort de l'Algérie et celui de la France... notamment.