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Présidentielle 2014 : tourner une page d'histoire

par Medjdoub Hamed *

Il est impératif que les jeunes générations comprennent que l'Algérie n'a raté aucun rendez-vous de son histoire. Qu'ils doivent s'imprégner de l'histoire et que toutes les épreuves traversées par le peuple algérien n'ont fait que renforcer sa stature internationale.

Et encore aujourd'hui, contrairement à la «décennie noire » où les nations hostiles ont crû que l'Algérie, comme nation révolutionnaire, comme nation qui a aidé tous les peuples dans leur aspirations à l'indépendance, était fini, bien fini. Tous les pays du monde la voyaient ainsi, en particulier les pays d'Europe et les États-Unis qui envoyaient des panels pour enquêter sur les crimes commis en Algérie. L'Algérie était alors en prise avec l'hydre islamiste.

Aujourd'hui, ce passé encore récent de l'histoire algérienne est oublié. Les jeunes et moins jeunes générations trépignent d'impatience et, en ce début d'année 2014, refusent que le président sortant Bouteflika qui a demandé un quatrième mandat puissent encore gouverner les cinq années à venir 2014-2019. Par certaine lecture dans des contributions dans agoravox où il est dit « accepter que le pays soit gouverné pour les prochaines cinq années par un tel homme (Bouteflika) est un non sens, je dirai même une insulte à ce peuple qui a vaincu le colonialisme français et le terrorisme islamiste. Beaucoup d'algériens sérieux et sincères, qu'ils soient au fait de la chose politique ou simple profanes, réclament, aujourd'hui, l'instauration de la 2° République. Que cela soit. Que la 2° République naisse en ce 17 avril 2014 sans forceps et sans césarienne. Sans souffrance et sans effusion de sang. » Et des écrits de la même teneur sont foison dans la toile et la presse écrite nationale et internationale.

Aussi l'effervescence politique qui a pris un tour hystérique sur le plan médiatique nous interpelle pour apporter une explication rationnelle aux événements et enjeux qui se jouent dans ce rendez-vous de l'histoire qu'attend le peuple algérien.

Pour situer ce rendez-vous historique, i.e. les élections présidentielles du 17 avril 2014 et montrer la rationalité de l'histoire, nous allons nous limiter à la période 1999-2014. Et pourquoi, durant cette période, Bouteflika a exercé trois mandats présidentiels. Est-ce que le choix de Bouteflika en 1999, a été le fait du hasard de l'histoire ? Parce qu'il a été un ministre des Affaires étrangères connu et respecté qu'il a été choisi par les plus hautes instances algériennes. Certes, les capacités de Bouteflika en tant qu'ancien ministre des Affaires étrangères ont beaucoup joué tant l'Algérie subissait un feu médiatique extérieur sans précédent durant cette période de fin de terrorisme (un terrorisme résiduel). L'essentiel de la lutte anti-terroriste étant réglé sous la présidence de Liamine Zéroual. Mais on ne peut se satisfaire du talent oratoire d'autant plus que l'Algérie durant toute la « décennie noire » s'en est assez bien sortie des ingérences extérieures. Est-ce que ce sont les « tensions au sommet » qui ont commandé ce choix ? Et là encore, il est difficile de penser que ces sont les tensions au sommet qui sont à l'avènement de l'homme « providentiel » que fut Bouteflika, d'autant plus que les instances suprêmes de la nation devait former un front uni contre toutes ingérences extérieures. Il y allait de la nation et du peuple algérien face aux forces hostiles, aux forces subversives.

Donc il ne peut qu'y avoir des causes précises qu'il faut cerner et relèvent du développement historique de la nation algérienne.

LES « NECESSITES DE L'HISTOIRE ». LE PREMIER MANDAT DE BOUTEFLIKA 1999-2004

Tout d'abord la situation économique et financière mondiale en 1999. Avec la crise asiatique à l'été 1997, l'économie mondiale a brusquement décéléré, la fuite des capitaux l'Europe et les États-Unis ont mis sur le carreau la Thaïlande, la Corée du Sud, la Malaisie? Seule la Chine a échappé à ce tsunami inattendu. L'Asie était victime de son propre succès. En 1998, la crise systémique a pris dans ses filets l'Amérique du Sud (en particulier le Brésil) et la Russie. C'est ainsi qu'une économie mondiale qui a vu l'Asie, l'Amérique du Sud, la Russie et l'Europe, qu'il ne faut pas oublier, en pleine préparation de l'Union monétaire, ce qui sous-entend restrictions budgétaires, lutte contre l'inflation, etc., ont entraîné un véritable marasme économique mondial. Et qui a provoqué un contrechoc pétrolier en 1998 ? le pétrole avait atteint un cours de 10 dollars le baril.

Ce qui a généré une situation extrêmement grave pour l'économie algérienne. Au plus haut sommet de l'Etat, le problème central qui se posait pour l'Algérie était de sortir d'urgence d'une « banqueroute » qui se profilait et« risquait de remettre en question toutes ces années de lutte contre le terrorisme ». Il faut seulement se rappeler la situation que fut l'année 1994 pour l'Algérie. Un accord stand by a été conclu avec le FMI qui a commandé des conséquences catastrophique pour l'économie algérienne. Un peu ce qui s'est passé avec les délocalisations en Europe mais en plus désastreux : la dissolution de milliers d'entreprises nationales,la mise au chômage de centaines de milliers de travailleurs Algériens, la dévaluation du dinar, etc., autant de maux qui allaient mettre de nouveau l'Algérie à genoux.

On comprend dès lors le stress des décideurs algériens et l'absence de riposte contre une situation à laquelle les plus hautes instances se trouvaient désarmées. Les tensions au sommet devenaient toute naturelles. Quelle parade pour sortir de ce cul-de-sac ? Et c'est là où la carte Bouteflika est entrée en jeu. D'autant plus qu'en 1994, l'Algérie en pleine débâcle économique avec l'« accord Stand by imposé par le FMI », les autorités avaient « déjà sollicité Bouteflika, mais celui-ci, mettant la barre haute (conditions inacceptables par les décideurs), n'a pas été retenu. » En 1999, la même histoire se répète, mais en plus grave. Et c'est là où Bouteflika devenait l'homme providentiel pour l'Algérie.

Homme politique très introduit dans les pays monarchiques, le choix sur sa personne était désormais acquit. Les pétromonarchies arabes qui devaient apporter les capitaux nécessaires pour permettre à l'Algérie de sortir du contrechoc pétrolier de 1998 commandaient ce tournant de l'Histoire algérienne. Il n'y avait donc aucune entorse à l'histoire par les hommes, ce sont les hommes qui se pliaient à l'évolution du monde. Et ce sont les « intérêts suprêmes de la nation qui ont dicté ce choix. Toutes les analyses qui ressortaient à l'époque faisaient ressortir que l'Algérie avait besoin de capitaux pour le fonctionnement de l'Etat, et ce fonctionnement passait par l'économie nationale.

Et c'est ainsi que le président Bouteflika a accédé à la magistrature suprême. On comprend pourquoile désistement des six candidats aux élections présidentielles n'a pas influé sur la marche de l'Histoire algérienne. Une nécessité historique qui dépassait le caractère démocratique des élections. Il serait plus juste de dire une « herméneutique » de l'histoire, dans le sens qu'il y a des événements qui dépasse les hommes. Ceci pour dire que ce ne sont pas les problèmes et les conflits au sein du sérail politique algérien, même s'ils y ont joué, mais la situation économique et financière grave qui a commandé l'arrivée de Bouteflika à la présidence.L'Algérie pour ainsi direfaisait face à elle-même et à l'Histoire, comme d'ailleurs aujourd'hui.

A cette période, on faisait état que si l'Algérie rééchelonnait une troisième fois, les conditionnalités seraient plus dures. On parlait d'hypothéquer la moitié des grands gisements pétroliers sahariens. Ce qui serait une catastrophe pour l'Algérie. Mais la bonne étoile veillait sur le peuple algérien. Les cours du pétrole ont commencé à monter à partir de l'été 1999, il passe de 10 dollars à 14 dollars le baril en juillet-août. En septembre 2000, le cours du baril de pétrole passe à 36 dollars le baril.Une « hausse providentielle » ?

En fait, l'Algérie a peu bénéficié des capitaux qui devaient venir des riches pays arabes. On peut même parier que si les cours du pétrole n'avaient pas progressé, les aides des pays arabes n'auraient certainement pas joué comme l'auraient espéré les plus hautes instances algériennes. Pour la simple raison qu'il était nécessaire pour les pétromonarchies arabes « d'annihiler l'aura du peuple algérien », dont le passé révolutionnaire continuait de marquer les peuples d'Afrique, arabo-musulmans, d'Asie et d'Amérique du Sud. L'« aura historique » du peuple algérien et le régime politique républicain constituait un danger certain pour les régimes monarchiques arabes.

LE DEUXIEME MANDAT 2004-2009. LE GMO, UNE DONNE MONDIALE ET SON IMPACT SUR UNE « NECESSITE » POUR LA SECURITE

Par conséquent, si les cours pétroliers ne s'étaient pas redressés et des capitaux arabes octroyés à l'Algérie au compte-goutte, il était peu vraisemblable que le président Bouteflika aurait apporté ce dont il était attendu de lui. L'Algérie, affaiblie par une décennie 1990 de terrorisme, serait retombée de nouveau dans une crise « déjà planifiée » et bien plus grave. Et on peut se douter ce que l'Algérie aurait été, ce que les médias nationaux et internationaux auraient eu à écrire. Mais la belle étoile veillait sur l'Algérie, une « herméneutique » qui a non seulement sorti le peuple algérien, auteur d'une des révolutions les plus marquantes du XXe siècle, de la crise des années 1990, mais de le maintenir comme « phare pour le réveil les autres peuples ».

Il est évident que si la situation économique et financière s'était aggravée, i.e. il n'y aurait pas eu de redressement des cours pétroliers, et les pétromonarchies faisant faux pas au deal attendu, il n'y aurait probablement pas d'alternatives pour le peuple algérien que de poursuivre le combat contre les forces hostiles à l'Algérie. Et c'est ainsi que l'Algérie grâce à la manne providentielle que l'Algérie est sortie progressivement de la crise politique et économique et financière, et que la politique porteuse du président Bouteflika dans la « Concorde nationale » et la « main tendue aux terroristes » a confortée.

Mais, dès 2003, la situation géopolitique et géostratégique du monde arabo-musulman va gravement se détériorer. Les attentats du 11 septembre 2001 vont changer les donnes mondiales. Les États-Unis partent en guerre contre le terrorisme international. Et c'est le monde arabo-musulman qui est ciblé. L'Afghanistan est envahi en novembre 2001, l'Irak en avril 2003. L'Iran est désormais menacé aussi d'invasion ou d'attaques préventives suite à la découverte du programme secret d'enrichissement nucléaire. Grâce à l'occupation rapide de l'Afghanistan et de l'Irak, les États-Unis se sentaient déjà en force de dessiner le monde arabo-musulman au grand bonheur de ses alliés notamment d'Israël, qui mena durant les opérations anglo-américaines, une forte pression militaire sur les fédayins palestiniens dans les Territoires occupés.

La Libye, la première, chercha les bonnes grâces de la première puissance mondiale. Le 13 août 2003, laLibye versa 2,7 milliards de dollars d'indemnités aux familles des victimes de l'attentat de Lockerbie et reconnaît sa responsabilité civile dans l'attentat. De son côté la France exigea préalablement le versement d'« indemnités équitables » aux familles des victimes de l'attentat contre le DC-10 d'U.T.A, qu'elle obtient le 11 septembre, amenant le Conseil de sécurité de l'O.N.U. à voter la levée des sanctions contre la Libye. Et surtout l'idée du Grand-Moyen-Orient qui mit en émoi toute la classe politique maghrébine, proche et moyen-orientale. Les Arabes, affaiblis, visées par la nouvelle politique hégémonique américaine, n'ayant aucun recours, l'Union soviétique a cessé d'existe, la Chine convertie en économie de marché ne pourrait être qu'un hypothétique rempart puisqu'elle-même est dépendante de l'économie américaine. Les pays arabes, en 2004, ne pouvaient qu'obtempérer aux desiderata de la superpuissance. C'est ainsi que la « reconduction du président Bouteflika qui était bien vu des Américains devenait une nécessité ». Le régime politique cherchait avant tout la sécurité.

La politique du président sur la « concorde nationale » s'est encore renforcée grâce à la hausse spectaculaire des cours pétroliers qui a contribué à payer les indemnités des pertes humaines aux centaines de milliers de familles victimes du terrorisme. L'Algérie était réellement entrée dans une croissance économique qu'elle n'a pas connue depuis les années 1980. Bien plus les cours du pétrole ont atteint des sommets inconnus jusque-là.

LE TROISIEME MANDAT 2009-2014. LE DESIR DE STABILITE

En 2009, la situation économique s'est nettement améliorée. L'Algérie est devenue un véritable chantier à ciel ouvert. Le président a apporté avec lui la richesse, n'en déplaise les pétromonarchies qui ont vu et voient encore aujourd'hui un pays qui porte de l'ombre à leurs régimes. L'Algérie, qu'on l'accepte ou non, est devenu un ilot de stabilité et où il fait bon de vivre, n'en déplaise ceux qui n'aiment pas l'Algérie. Y compris les nationaux qui n'ont pas compris leur pays. Et aujourd'hui, la stabilité est telle qu'elle donne des ailes à la jeunesse qui cherche à prendre en main ses destinées. Ce qui est très positif en soi, mais ce n'est pas si simple que cela. L'Algérie évolue dans un monde mouvant et, qu'à la moindre inattention, elle risque de payer chèrement les frais.

En deux mandats 1999-2009, les réalisations nationales ont été immenses. L'Autoroute Est-Ouest de 1500 km, voire plus, des autoroutes construites entre villes, des centaines de milliers de logements ? on parle d'un million de logements mais il est plus juste de parler de centaines de milliers de logements, ce qui est déjà considérable ?, des centaines de milliers de voitures ? il faudrait parler de millions de véhicules (légers et lourds, Poclain, etc.) importés ? plusieurs centrales électriques de plusieurs milliers de mégawatts. Des barrages, des écoles, des lycées, des universités, des hôpitaux dans plusieurs départements, le métro d'Alger en service, des tramways dans les grandes villes d'Algérie, des centaines de trémies, es édifices de portée internationale pour conférences, et tant de réalisations qui ont demandé des sommes astronomiques. Et le remboursement de presque la totalité de la dette publique qui était considérable. Et enfin le pactole de 186 milliards de réserves de change. L'Algérie est classée, deuxième détentrice de réserves de changes après l'Arabie saoudite, elle surplombe tous les pays arabes et non arabes du cartel pétrolier. Elle est treizième détentrice dans le monde. Avec 186 M$, elle surplombe la France avec 182 M$, l'Italie avec 164 M$, les États-Unis avec 143 M$ et le Royaume-Uni avec 119 M$.

Aujourd'hui, elle dispose plus de 200 milliards de dollars.

On comprend dès lors pourquoi un troisième mandat a été échu à Bouteflika d'autant plus que les figures charismatiques qui recueillent un large consensus n'existent pratiquement plus. Si le danger des ambitions américaines s'est écarté en définitivement en décembre 2011, avec l'évacuation totale des forces américaines d'Irak, un nouveau phénomène a surgi dans le monde arabe, le « Printemps 2011 ».

Le « Printemps arabe » n'a pas pratiquement pas touché l'Algérie pour la simple raison que l'Algérie l'a vécu dès 19888, il y a 22 ans et les années de terrorisme de 1990 qui ont suivi. Le multipartisme est entré en Algérie avant même la chute du « Mur de Berlin ». Et là aussi on constate une avancée majeure de l'Algérie dans la modernité, certes balbutiante mais non moins réelle. Il faut seulement se rappeler qu'après que le multipartisme a été inscrit dans la constitution algérienne en 1990, l'Algérie est devenue le pays à abattre. Le pays qu'il faut à tout prix « déstabiliser », tant la crainte était palpable auprès des pétromonarchies arabes féodales et les autres dictatures arabes. Et c'est la raison pour laquelle la décennie noire a suivie avec ses souffrances indescriptibles que le peuple algérien a vécues, alors que les autres pays arabes n'étaient pas touchés.

LE MANDAT 2014-2019. LE TEMPS VENU POUR L'ALGERIE DE TOURNER UNE PAGE D'HISTOIRE

L'expérience que le peuple algérien a vécue s'est à la fin étendue aujourd'hui aux autres pays arabes. Des tentatives ont été tentées en janvier 2011 pour déstabiliser l'Algérie, mais « vaccinée », n'ont pas eu les effets projetés. Cependant le « Printemps arabe », qui est un plan planétaire et auquel l'Occident et les pétromonarchies ont souscrit parce qu'ils craignent une fin de règne, est en train paradoxalement de prendre une toute autre direction. La démocratie, et on entend par là, la « vraie démocratie », est en train de faire école dans le monde musulman. En balbutiement, certes, avec de grosses difficultés, mais réellement est lancée. Il est évident que cela prendra encore quelques années, mais c'est un mouvement inéluctable.

Les forces réactionnaires ne peuvent arrêter le « Temps de l'Histoire des peuples ». Elles ne peuvent arrêter le progrès qui est inscrit dans les gènes du monde humain. Aujourd'hui, l'Algérie est arrivée à une nouvelle page de sn histoire. Et avec un président malade, et gravement malade, il est évident qu'il n'a plus les facultés minimales pour continuer son œuvre d'autant plus qu'on fait beaucoup mention de corruption. Mais, au-delà de la corruption qui, en réalité, a été de tout temps, l'Algérie doit se renouveler avec un sang neuf mais un sang qui appelle la stabilité d'autant plus que la situation aujourd'hui avec les autres pays arabes est mouvante. Par conséquent, même avec un quatrième mandat, l'ère de Bouteflika a déjà pris fin au cours du troisième mandat. Et on doit même penser que le président en appelle à la stabilité et au bonheur du peuple. On ne peut oublier que c'est la nation algérienne qui a porté son nom dans l'histoire.

Quant au brouhaha politique qui se passe en Algérie, il n'est mouvant qu'en surface. L'Algérie a déjà son président tout désigné. Il sera le « président de la continuation de la stabilité », le président qui certainement cherchera à rompre avec le zaïmisme (l'homme providentiel) qui est néfaste pour la nation. Il cherchera, avec toute l'humilité et la hauteur de sa fonction, à se rapprocher de la jeunesse, de la « jeune et moins jeune génération ». L'Algérie a une destinée comme chaque pays a une destinée dans le concert des nations, et l'histoire témoigne qu'elle n'a jamais raté un rendez-vous de son histoire. Tous ses rendez-vous ont été assumés depuis la conquête coloniale jusqu'à son indépendance. Et 2014 est en train d'écrire une nouvelle page de son indépendance.

* Auteur et chercheur spécialisé en Economie mondiale, Relations internationales et Prospective.