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Quelle issue au malaise algérien?

par Kamal Guerroua *

«La confiance vient d'en-bas, le pouvoir vient d'en-haut» Emmanuel Sièyes, écrivain (1748-1836)

Horreur ou psychodrame! Qu'importent les noms et les épithètes quand la bêtise humaine frappe une fois encore à nos portes sans crier gare. Ce n'est pas la première fois que cela arrive et ce n'en sera sans doute pas la dernière. Le bouillonnement, la frénésie et la démence sociale qui se partagent en ces dernières décennies le même nom générique : malaise n'en finissent pas de menacer la santé de la société algérienne et par ricochet, les assises de la famille qui la sous-tend en en choquant plus d'un.

 Aujourd'hui, nos enfants en sont touchés. Sans l'ombre d'un doute, cette frange qui était déjà considérée avec celle des femmes parmi les plus fragiles de l'Algérie postindépendance a déjà été ciblée auparavant mais qu'est ce qu'on a fait pour la protéger? Nos lois, en majorité télescopées de la législation française, ont de grandes failles et dans la fond et dans la forme parce qu'inappropriées à nos réalités spécifiques, les moyens matériels et les arsenaux juridiques dont dispose la société civile, s'il en existe encore vraiment une, sont dérisoires et le climat «anxiogène» de ces derniers temps n'a fait ensuite qu'empirer la situation. En vérité, la société algérienne va mal, souffre énormément, se fragmente, se délite à mesure que le temps passe et il y a de quoi tirer au plus vite la sonnette d'alarme. Sans verser dans des jugements de valeur sévères ou des procès d'intention à son encontre, le problème dont pâtit notre société est, à mon humble avis, qu'elle se définit ou essaie de se définir par ce qu'elle n'est pas plus que par ce qu'elle est (confusion inquiétante de repères), c'est là que le bât blesse. On dirait qu'elle a de multiples personnalités d'emprunt qu'elle affiche en façade au gré des occasions alors que son arrière-boutique en est tout à fait autre. Quiconque prend un peu de recul et la regarde de plus près aura l'impression qu'elle aurait survécu à des fluctuations contradictoires, concomitantes, constantes et de surcroît non espacées dans le temps ou l'espace (moralisme/religiosité, pragmatisme/dogmatisme, ouverture/archaïsme). Or l'expérience historique a prouvé que, pour qu'une société garde en son giron ce qui la préserve tant de la désintégration que de la dissolution morale, sociale, intellectuelle et économique à savoir son identité et ses valeurs fondamentales, il va falloir qu'elle imprègne une certaine «cadence uniformisatrice» à son train d'évolution. Autrement dit, elle est obligée d'avoir un paradigme social/normatif, consensuel et fixe, du vivre-ensemble/cohabitation tracé d'en haut par ses élites pour le court, moyen et long terme. Un paradigme sur la base duquel elle rythme sa marche dans l'avenir, un modèle où les élites pensent et les masses agissent dans un processus d'interaction permanent. A ce propos, il n'est pas étrange de constater que depuis longtemps, faute de ce modèle (pensée pour les uns, action pour les autres), la dimension manichéenne (mal/vertu) qui était, du reste, une donnée immanente au substrat traditionnaliste de notre société a radicalement changé d'aspect et de nature sans qu'»un élan progressiste» dans les mentalités ait bien lieu en profondeur. Cela se vérifie tout particulièrement dans le rapport parfois ambivalent/crispé/incohérent qu'entretient la société algérienne avec ce qui est consigné dans la constitution du pays comme étant des constantes nationales surtout en ce qui concerne le diptyque linguistique (Arabité/Amazighité). Dommage! Ce qui est considéré chez d'autres nations (entités politiques ayant réalisé le défi gigantesque du vivre-ensemble), songeons notamment à l'Afrique du Sud (11 langues officielles, à la Suisse 4 langues officielles), comme une richesse culturelle et politico-sociale d'une grande importance a été idéologisé dans notre pays à des fins politiciennes. En ce sens que le peuple n'ait pas eu le temps de trancher sur son destin ni prendre à bras le corps son être réel car il s'est englué dans des problèmes accessoires.

 En plus, c'est plus qu'une évidence d'ailleurs: ou le progrès soit positif ou il ne l'est pas du tout. Il n'y a guère une troisième voie intermédiaire qui s'appelle «progrès négatif»! Cet état de fait, il est vrai, accumule les frustrations et provoque de la sorte des comportements déviants, des comportements, saurait-on dire, hors normes, inclassables dans le cas algérien. Et puis, qu'est-ce que la modernité? Comment se conçoit-elle? Serait-elle technologique, mentale, comportementale, scientifique? L'algérien n'a pas encore trouvé des réponses à ces interrogations légitimes à l'heure de l'apogée des technologies d'information et de la communication et les élites sont encore plongées dans leurs délires schizophrènes! Outre l'incompatibilité et l'écart grandissant entre la vision globale de la société sur elle-même ainsi que sur l'autre/les autres (son pouvoir/les élites) et celle que la nomenclature qui la gouverne avait conçue à son égard, les rares réformes du gouvernement, au demeurant inefficaces, voient les défis sociaux par le petit bout de lorgnette des prébendes et avantages tirés de la rente pétrolière (se référer aux derniers scandales financiers). C'est pourquoi, aucune réforme n'a suscité grand enthousiasme au milieu de la population. L'incertitude y règne toujours en maître incontesté. La majorité de nos compatriotes n'ont pas obtenu ce réconfort moral et cette sécurité intérieure qui rend la chaleur aux coeurs et fait fondre la glace de la méfiance. En même temps, le drapeau de l'ambition nationale est en berne et presque tout le monde souscrit pleinement à cette vision pessimiste et fataliste des choses. La quientescence de la justice est atteinte en son noyau dur car celle-ci n'est pas la même pour tous (justice pour les nantis, les riches et les épaules «al-ketaf», une autre pour les pauvres malheureux (zawalia)). C'est une justice à deux vitesses et à double tranchant! Dans cette dynamique suicidaire, la complaisance de l'Etat dans la gestion des deniers publics est favorisée par le gel fonctionnel de la cour des comptes depuis pratiquement le début des années 2000. Pourquoi a-t-on freiné la comptabilité de nos responsables? Y-a-t-il une raison apparente à cela à part le fait que nos parlementaires, nos dignitaires y aient trouvé leurs comptes? On laisse la parenthèse ouverte en attente, peut-être, de réponse.

A vrai dire, le décor algérien laisse à désirer, il est terne. Dans la foulée, des villes, censées être en plein essor sont laissées en jachère pour cause de régionalisme. Celui-ci s'est trouvé des frères jumeaux: le tribalisme et la corruption, vices on ne peut plus cardinaux du système de gouvernance en Algérie. Du coup, on n'a plus de politiques managériales des villes (petite ville/métropole/mégapole) ni moins encore de collectivités locales. On y entasse les gens sans étude préalable de la population ni sondages d'opinion. Travail préliminaire qui est, rappelons-le bien, fortement conseillé pour bien gérer les impondérables et les forces majeures. Ironie du sort, on trouve même dans certains lieux des bidonvilles (constructions illicites), genre favelas brésiliennes à côté de nouvelles bâtisses «chic». Sur les plateaux de la télévision nationale, on nous gave par des débats aussi stériles qu'affligeants. Sans contenu tangible, périphériques, manipulés à l'extrême par les tenants du bla-bla, de la démagogie et du khobzisme, ceux-ci se sont révélés incapables de réduire les appréhensions les incompréhensions de la population. Les chaînes privées qui ont vu dernièrement le jour, n'y ont pas apporté grand-chose. C'est là l'une des conséquences les moins avouables de la régression nationale tout azimuts. En réalité, il ne s'agit nullement de faire de la rédaction d'un article un simple exercice de routine ou un réquisitoire mais de mettre le doigt, quand il le faudrait, dans l'engrenage et voir là où ça barde. En tant que simple citoyen, je me sens, au fond de moi, exaspéré par l'ampleur de la barbarie dont ont été victimes deux enfants innocents de mon pays. Des victimes qui s'ajoutent au répertoire combien macabre des gangs du crime organisé qui infestent de long en large le pays. C'est vraiment dramatique! On a une l'impression que l'Algérie tend à devenir à force du temps et des circonstances comme les pays de l'Amérique centrale où la mafia urbaine, la grande délinquance, les réseaux de prostitution, du trafic d'organes et de stupéfiants s'organisent et se professionnalisent d'une part, parallèlement à la défaillance de l'État à tous les niveaux en tant qu'autorité de contrôle et de régulation de la vie publique et face au délitement de la famille ainsi que l'effacement de la société comme cellules fondamentales du soutien et du suivi de l'enfant, de l'adulte et de la personne âgée d'autre part. Il est à rappeler dans cette perspective que selon le philosophe allemand Max Weber (1864-1920), l'une des particularités de l'État est justement «le monopole de la coercition légitime». En ce sens qu'il est l'unique organe habilité et capable de faire régner la paix sociale en collaboration avec la société à laquelle il est lié par un pouvoir politique agissant sur la base d'un contrat social.

Néanmoins, force nous est de relever qu'en Algérie, il existe une véritable «crise de confiance» entre gouvernants et gouvernés. Un problème de fond qui s'est ramifié en tous sens (politique, social, urbain). Pour revenir au sujet qui nous intéresse, disons qu'au jour d'aujourd'hui, peu de villes ont un plan urbanistique digne de ce nom. On constate, hélas, une grande anarchie dans la conception de notre cosmos. Ainsi les cités-dortoirs enclavées où la sécurité et les conditions de vie font défaut génèrent-elles les phénomènes de la petite délinquance : kidnapping, viol, agression...Etc Beaucoup de facteurs y contribuent en effet. Primo, dans le fond illusoire de «la citadinité», il persiste encore des relents de conservatisme purement paysan. La société algérienne est presque dans le stade embryonnaire de construction d'un repère identificatoire (elle n'est ni totalement paysanne ni réellement citadine). Secundo, au-delà du jugement qu'on pourrait émettre sur le phénomène du kidnapping, c'est tout l'expérience sociale de l'Algérie qu'il faudrait remettre en question. Car, garantir la sécurité ne signifie en aucune manière s'atteler à mettre devant chaque immeuble ou administration publique un policier ou un vigile. La sécurité, c'est en premier lieu se convaincre au niveau individuel (citoyen) qu'on vit dans un climat sain où «l'anormal» serait l'exception et non pas la règle comme il est de nos jours. Un simple exemple illustre mon propos, dans les parkings publics, nos jeunes, désœuvrés et laissés-pour-compte sont devenus pour certains, au pire, des racketteurs ou, au mieux, des vendeurs à la sauvette devant les trottoirs. Qui assumera donc la responsabilité de cette situation déplorable? Seraient-ce ces jeunes à qui on a tout refusé même un simple travail de dignité, la société qui feint l'indifférence face au spectacle de misère ou un État porté depuis longtemps parmi les abonnés absents? Difficile d'y apporter un éclairage pertinent tant que nos dirigeants ne planifient pas ni n'ont aucune vision réaliste/concrète sur la société. Tertio, il est un fait impardonnable, le partage inégal de la rente et l'apparition inexpliquée et inexplicable de fausses fortunes ont mis la société dans la zone rouge du danger. C'est une société en ébullition où une espèce de revanche sociale guette tout symbole de richesse (les rançons demandées dans les rapts ou la vente d'organes). Mais à côte de cet État défaillant à plus d'un égard, il y a également des contrepoids, des forces parallèles comme la société civile, le tissu associatif qui sont, avouons-le, au point mort. Car, au final, c'est à ces derniers que revient la charge de signaler les incohérences de la société, ses déviances et ses dérapages. Un travail de longue haleine s'articulant sur une stratégie de pédagogie compréhensive et une approche analytique du mouvement général de la société. Où allons-nous? Quelles sont les causes de cette déliquescence généralisée? Pourquoi les autorités publiques refusent-elles de se voir dans le miroir du monde? Nos compatriotes ont-ils assimilé la modernité, ses dérives et ses travers? Pourquoi nos jeunes se sont-ils aussi dénationalisés? Pourquoi nos compatriotes ressentent-ils de la peur partout? C'est à de telles questions que nombre de mes compatriotes, et moi-même faisons face jour et nuit. Il est vrai que, c'est très important de le préciser d'ailleurs, dans les pays développés, un événement pareil (rapt, viol et mort d'enfants) va susciter une réaction officielle de la plus haute instance dirigeante du pays. Or en Algérie, ce n'est plus le cas. Pire, le secteur éducatif, censé canaliser les conduites individuelles et améliorer le niveau de conscience populaire est depuis longtemps en faillite. En son temps déjà, le feu président Mohammed Boudiaf (1919-1992) aurait parlé de «l'école algérienne sinistrée», n'est-ce pas là une prophétie à laquelle on n'y a jamais prêté la moindre attention? Un fait a attiré également mon attention, sur les réseaux sociaux, l'indignation est totale suite à cet incident, les condamnations fusent de partout. On pressent un état de ras-le-bol général parmi la population.

Par ailleurs, à peine pense-t-on avoir vécu une période paroxystique de la bêtise sociale ou politique que celle-ci est aussitôt effacée par des scandales encore plus dramatiques, encore plus tragiques, ou encore plus comiques! Une pièce de théâtre à la vaudeville où «la tribu de mâaliche» (laissez-aller) côtoie dans les coulisses et parfois de façon solennelle la société secrète des pots-de-vin, des passe-droits, du trafic des diplômes et du pillage du patrimoine matériel de l'État. Cela, il est vrai, n'a rien d'une somptueuse œuvre de fiction mais c'est d'une brutale réalité dont il s'agit. En un mot, c'est l'illustration la plus haïssable du déclin moral de la nation avec tous les ingrédients du pourrissement. Sur le plan interétatique, on voit bien le fantôme de la militarisation excessive au détriment des secteurs vitaux de la nation (santé, éducation, culture) revenir sur le devant de la scène avec force. En témoignent les budgets d'États colossaux octroyés à la défense nationale depuis l'indépendance nationale, lesquels sont disproportionnés par rapport aux défis qui attendent les algériens dans leur vécu de tous les jours. A titre d'exemple, faisant une concurrence sans merci sur le plan purement militaire, le Maroc et l'Algérie, deux pays voisins, frères par le destin et le sang, sombrent dans une conflictualité imaginaire. Au lieu de collaborer sur le plan économique comme le font les pays européens ou latino-américains, ils cultivent la peur l'un de l'autre « en dollars constants 2013, les dépenses en la matière des deux frères ennemis ont ainsi doublé entre 1974 et 1986 : de 1, 03 à 2,43 milliards de dollars pour l'Algérie, de 887, 48 millions à 1,57 milliards pour le Maroc [?] entre 2006 et 2012, les dépenses militaires algériennes passent de 3,6 milliards de dollars à 9,8 milliards de dollars et celles du Maroc, obligé de répondre sans les revenus des hydrocarbures, de 2, 4 milliards de dollars à 3 milliards de dollars. Rien, conclut amèrement l'éditorialiste François Soudan, n'indique que cette inflation connaîtra en 2013 un moment de répit» (1).

En fait, pour résumer, notre pays est tel un vieux perclus de tant de rhumatismes, la gangrène lui est passée au-dessus du nombril et il ne reste que le cœur qui palpite à petits coups. Comme quoi, l'État existe encore. Pas sûr qu'en ce climat délétère, la situation ne dégénère pas à moyen et long terme en mauvaises surprises sur le plan politique d'autant plus que la privatisation du pouvoir devient une ligne de conduite dans la gestion des affaires d'État « secrets d'État par excellence, les salaires et avantages octroyés aux hauts dirigeants font tous l'objet de décrets non-publiables [?] Des décrets non publiables, des caisses noires, des fonds spéciaux incontrôlés et incontrôlables, l'État s'est donné tous les moyens d'une gestion opaque, mafieuse de l'argent public» (2).Il est en fait quelque chose d'incontestablement anormal en Algérie. Quand des politiciens véreux et cupides osent encore montrer la face en public sans être aucunement gênés, il y a vraiment de quoi s'inquiéter. On en juge par ce gangstérisme et cet appétit vorace à dilapider les biens publics. Dans son ouvrage la Cité de Dieu, le penseur Saint Augustin écrit ce qui suit «sans la justice, en effet, les royaumes sont-ils autre chose que de grands troupes de brigands? Et qu'est ce qu'une troupe de brigands, sinon un petit Royaume?»(3).

A côté de la gérontocratie qui n'a plus de relais ou de relève politique, la société est devenue sans scrupules, l'individualisme s'est adjugé cette autorité de gestion de soi chez l'algérien d'aujourd'hui. Il y a un nécessaire travail de thérapie, un besoin de catharsis collective car comme l'a si judicieusement remarqué le sociologue Nacer Djabi «la société algérienne n'a pas encore résolu ses problèmes historiques avec l'argent, considéré avec beaucoup d'hypocrisie, aimé et adulé, convoité légalement et illégalement mais appelé par ailleurs «wassekh edounia» «souillure de ce bas monde»[...] L'étude a démontré l'absence d'homogénéité et les dissymétries sociales traversant l'élite» (4). La corruption ou la corruptibilité de l'âme de la société est une chose sérieuse à laquelle les autorités doivent y prêter attention afin de désamorcer la bombe à retardement qui menace la cohésion nationale. A l'heure où la situation sociale se tend sur fond d'une aisance financière sans précédent, le régime est appelé à trouver des alternatives, non pas celles consistant à relever le (S.M.I.G) en proportion d'un pouvoir d'achat en constant dérèglement mais d'aider les couches les plus défavorisées par une prime à l'emploi tout en encourageant l'investissement local et étranger. La compétitivité économique dans tous les domaines (agricole, industriel, éducatif) devrait être à mon humble avis le vrai challenge du pouvoir d'Alger. La technocratie n'en est pas en reste. Finis les temps où on gère avec des ministres qui restent cloîtrés dans leurs bureaux, gérant par portables et télécommandes les affaires de l'État. La conjoncture nationale et internationale ne sera jamais en notre faveur si encore aujourd'hui, des responsables d'État sont à la tête de secteurs dont ils ne savent presque rien. Cette mentalité d'assiégé qui fait qu'un ministre, wali, chef de daïra ou maire n'aillent pas sur le terrain, ne lisent pas les rapports émanant de leurs secteurs et ne consultent pas leurs conseillers, est révolue. Et puis, pourquoi n'imitons-nous pas, au moins une fois dans la vie, le bon sens des sociétés occidentales où un ministre est très présent médiatiquement et prend souvent attache avec son peuple? La gouvernance est au quotidien ; c'est une gouvernance médiatique. Au final, encore faudrait-il le rappeler une fois, l'État n'est pas une entreprise économique d'enrichissement mais une société politique où tout se gère dans la transparence et où le citoyen a un droit de vivre dans la dignité et surtout dans la sécurité ! Un droit des plus élémentaires d'ailleurs.

* Universitaire

Notes de renvoi:

1-François Soudan, Algérie-Maroc, le match des armées, Jeune Afrique N° 2722 du 10 au 16 mars 2013 2-Voir l'article de Mohand Aziri, le train de vie impérial de l'État algérien, El Watan, 12 novembre 2012 3-Saint Augustin, La Cité de Dieu, Livre IV, chapitre 4-Nacer DJABI entretien avec Mohand Aziri, «Quand les hauts responsables vont en France, ils ne voyagent pas mais rentrent chez eux» in El Watan, 12 novembre 2012 repris in www.algeriewatch.org