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Les dernières cartouches ?

par Ali Brahimi

En principe, dit-on, dans la diplomatie internationale actuelle, il n'existe pas d'ultime tentative d'essayer de trouver une solution à un conflit armé entre les parties d'un peuple voire un ensemble de pays aux intérêts divergents.

Ainsi, selon les démarches politiques des temps actuels, il y aurait continuellement des moyens diplomatiques afin de solutionner ce genre d'altercations y compris en allant sans cesse d'un compromis a un autre

Par contre, depuis les anciens temps, une révolution engagée par un peuple contre l'oppression, est vélocement conduite sans fioritures jusqu'à la dernière cartouche malgré les tromperies des uns et des autres, y compris diplomatiques, tentant de la détourner de son objectif principal qui un combat acharné et permanent jusqu'à l'éradication intégrale des résurgences néfastes aux libertés, la justice sociale, et le bien-être des gens.

Chez les pays arabes, des régimes politiques ont essayé d'instaurer, notamment depuis ces derniers temps, un climat favorable aux libertés individuelles et collectives. Par malheur, des obsédés du pouvoir absolu ne peuvent s'empêcher de mettre les bâtons dans les roues au convoi des espérances. En vain, puisque la caravane passera malgré tous les aboiements.

En ce qui concerne la justice sociale, il serait utile de reconnaître que malgré tous les efforts accomplis à l'échelle du monde arabe, les échecs seraient plus cuisants. En effet, la plupart de ces pays ont confondu, a tort ou a raison, la justice sociale à l'idéologie socialiste voire dictatoriale. C'est-à-dire penser, au soi disant bien être social, à la place des gens. Par cette manière d'agir, ils ont ainsi épuisé toutes les cartouches en termes de fuites en avant.

Chez nous, malgré ces centaines de milliards de dinars injectés, depuis notamment la décennie 2000, dans le développement socioéconomique ainsi que l'amélioration du pouvoir d'achet, et donc du bien-être, au profit d'une importante partie de la population, néanmoins il serait utile et honnête voire constructif, a plus d'un titre, de reconnaître qu'il existe un sentiment d'inachevé ressenti par quelques couches sociales du peuple.

Vraisemblablement, cette insatisfaction est également ressentie par les hautes autorités du pays C'est la raison pour laquelle elles tentent d'y remédier a ces déficiences. Ainsi, cette impression collective pourrait activer la mise en place rapide d'un processus réformateur adéquat et profitable a l'ensemble des couches sociales et les régions défavorisées du pays montrant pour la unième fois, et a l'occasion de ce mois d'abstinences, l'urgence de ces reformes préparées depuis un certains temps a la lumière des événements internes et externes notamment de ces deux dernières années.

A propos des cartouches, liées au reformes dont celle des activités sportives, le jeune et admirable athlète Algérien Monsieur Mekhloufi Toufik, médaille d'or aux jeux olympiques de Londres, a répondu à un média lui demandant quel est donc le secret de sa performance. Il avait répondu : Kassaman. En d'autres termes, l'Algérie de la fidélité aux principes des martyrs. Une réserve de cartouches inépuisables

Cette semaine, un deuxième honneur a été obtenu par le chevronné diplomate Algérien. Il s'agit de M. Lakhdar Brahimii pressenti en tant qu'envoyé spécial de l'ONU en Syrie, afin qu'il puisse trouver une solution collective et concertée, notamment au sein du conseil de sécurité onusien (c'est la ou se trouve le nœud gordien de l'affaire), a ce «conflit» ainsi défini diplomatiquement.

Ensuite, il avait laissé plané le doute sur son acceptation car les conditions, ci-dessus annotées, ne sont pas réunies d'après son habituelle perspicacité de voir les choses. C'est-à-dire trouver d'abord le fil d'Ariane a ce labyrinthe Ce qui n'est pas évident. En attendant, et au cas d'un échec complet avant l'heure des bons offices de l'ONU, cela n'empêchera pas de rehausser davantage la stature de ce diplomate hors pair de par sa prudence d'autant plus qu'il serait inconcevable de mettre la charrue avant les bœufs d'autant plus que le terrain est miné et, donc, il faut bien savoir labourer et farder ses dernières cartouches au cas ou ça commence a sentir le roussi en termes de blocage diplomatique conjugué a la perte du temps

Entre-temps, malheureusement, le peuple Syrien se retrouva «diplomatiquement coincé entre deux blocs. A savoir : les Usa, Israël et quelques régimes arabes voulant tout régler en vrac les comptes a l'Iran, Hezbollah... ; tandis que l'autre bloc (Russie, Chine?) se retrouve perplexe néanmoins décidé a conserver intact le rapport des forces a leur avantage. Une gageure !

En revanche, ça été maintes fois prouvé par l'Histoire, une révolution populaire armée excitée redouble de vivacités et accroisse le nombre d'objectifs a atteindre au fur et a mesure qu'elle progresse. Ainsi, le terme compromis diplomatique, notamment au cours d'un soulèvement généralisé allant crescendo, n'existe nullement dans l'agenda de la révolution des peuples, possédant un grand nombre de cartouches en réserves, contre les dictatures la ou elles continuent de sévirent !