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L'espace public, enjeux et perspectives

par Mazouzi M.*

«La démocratie, c'est l'exercice du contrôle des gouvernés sur les gouvernants. Non pas une fois tous les cinq ans ni tous les ans, mais tous les jours.» (Alain)

De l'Agora aux systèmes de communication politique les plus modernes, on peut dire que le citoyen n'est jamais sorti de cette marmite où sont concoctées toutes les recettes possibles pour le triturer et le faisander afin qu'il soit malléable, tendre et assimilable. Cette marmite c'est l'espace public, et l'enjeu a toujours été la conquête du pouvoir.

En Démocratie, La politique possède cette singularité qui fait que celui qui l'exerce doit constamment rendre des comptes, Le gouvernement vis-à-vis vis du parlement, Les députés vis à vis de leurs électeurs. Et tout le monde doit impérativement user de son pouvoir de séduction et de persuasion, ou d'affabulation et de mystification si nécessaire.

Les systèmes totalitaires n'avaient nullement besoin du plébiscite et de la bénédiction de leurs sujets : un seul commandement, une seule idole, une seule information, une seule vérité et la soumission de tous. Altières, Jubilatoires et vengeresses, les démocraties n'auraient jamais pensé qu'elles pouvaient à leur tour donner lieu à des situations insolites où le peuple ne peut ni accéder réellement à cet omnipotent pouvoir qu'on lui prétend ni à cette vérité qui détermine ses choix décisifs.

«Hier, le pouvoir était lié à la détention de l'information. Aujourd'hui, c'est l'inverse : informer c'est noyer le poisson»(1)

Le citoyen de nos démocraties modernes est bombardé d'informations diffusées par une multitude de canaux. Devant autant de liberté et de profusion d'informer, devant autant de probabilité de vérité, l'individu suffoque et se noie. Il ne s'est jamais senti aussi seul, désemparé et floué tout comme l'était ce pitoyable aliéné que l'on dépeint dans les régimes totalitaires.

L'homme de ces démocraties modernes, infatué de sa liberté, de son indépendance, en dépit du savoir encyclopédique qu'il peut solliciter à loisir, il demeure très vulnérable et incapable de communiquer et partager avec le reste du monde un vécu et un ressenti qu'il a le devoir de transmettre pour le bonheur de tous. N'a-t-on pas, même aujourd'hui, l'impression de voir se reproduire et s'installer ostentatoirement ces rouages vicieux et liberticides décrits par Georges Orwell et Hannah Arendt(2)

Il n'y a pas hélas que la peur qui induit l'atomisation des individus, la mise en œuvre de leur servilité, leur désolidarisation et la désagrégation de leur unité constructive.

George Orwell disait «Et si tous les autres acceptaient le mensonge imposé par le Parti - si tous les rapports racontaient la même chose - le mensonge passait dans l'histoire et devenait vérité.»

Neanmoins il faut aussi reconnaitre que lorsqu'il y a des centaines de voix qui prophétisent des centaines de vérités, il ne reste pas beaucoup de choix à l'allocutaire ; soit il adhère sans aucun sens de discernement à n'importe quelle thèse ou secte, soit il se désintéresse complètement de toutes ces pseudo-vérités, et là aussi le mensonge finira par triompher donnant lieu à la confiscation du pouvoir.

Il y a plus de deux millénaires, la Rhétorique fut un outil redoutable en politique, Platon y voyait déjà dans cet art magique un instrument démoniaque de manipulation et d'illusion.

«Elle se prononce sur l'opinion, non sur l'être ; elle a sa source dans une théorie de la connaissance qui se fonde sur le vraisemblable(eikos), le plausible et le probable, non sur le vrai(alethes) et la certitude logique.»(3)

Après plus de deux millénaires, les rhéteurs menteurs de l'antiquité ont laissé place à un nouvel ordre de prestidigitation plus sophistiqué, la communication politique n'arrive toujours pas à s'affranchir de ses précieux auxiliaires que sont le mensonge et la manipulation et qui sont, comme disait Chomsky au service de «La fabrique du consentement». Pour cet intellectuel américain il y a peu de différence entre les démocraties et les régimes totalitaires lorsqu'il s'agit du formatage des esprits, de la fabrique de l'opinion publique. Il disait que «La Propagande est aux démocraties ce que la violence est aux dictatures».(4)

On peut donc conclure qu'il n'y a pas lieu de se hâter à fustiger seulement les Systèmes totalitaires où l'information était monopolisée, uniformisée, un monde qui exaltait la castration de la pensée libre et veillait au bannissement de cet «Espace public», matrice des échanges de l'intelligence, considéré naguère comme vain et subversif. Les démocraties contemporaines sont peu enviables. Le démographe Emmanuel Todd disait que «L'électeur reste le souci constant des politiciens mais pour être manipulé plutôt que servi. L'important est désormais de contrôler les medias, séduire les journalistes, analyser les sondages : nous sommes non plus dans une démocratie d'opinion mais de manipulation(5)

La démocratie algérienne reste un genre à part, hybride et bicéphale, conciliante et permissive, avec une société où la pensée reste féconde mais incarcérée, la parole débridée et licencieuse. En aparté, tout le monde peut brailler, cogiter, discourir jusqu'à la fin des temps mais toujours sans personne en face ou à coté pour construire à partir des logorrhées du peuple, de ses espérances et de ses râles un destin commun apprécié de tous. La démocratie algérienne a pu transformer son outil essentiel(l'espace public) en véritable eunuque.

Cet espace public qui est la seule richesse et le cœur des démocraties a été quasiment et avec le mépris le plus total cadenassé et enguenillé.

Devant la lente et inexorable extinction ou agonie des cinémas, des théâtres, des librairies, des maisons d'édition, face à l'interdiction des marches, des manifestations, des meetings. Avec une presse endettée, menacée ou embrigadée et un système audiovisuel obsolète, caricatural et pitoyable, il reste malgré tout quelques énergies extraordinaires mais disparates et dont les effets sont quasi nuls( colloques et conférences, quelques publications et études dans les sciences humaines et sociales très importantes ) Néanmoins cette élite extra minoritaire et infinitésimale virtuellement symbolique et représentative glose ou soliloque avec une verve qui ne dépassera jamais l'enceinte de l'amphithéâtre, d'un cinéma loué pour les circonstances, ou de l'hôtel qui abritent ces doctes conciliabules.

Cette intelligentzia ne pourra jamais posséder cette envergure intellectuelle qui doit être la sienne «Des Intellectuels qui vivent dans un système clos ne constituent pas une intelligentsia, quelle que soit par ailleurs la richesse de leurs créations, pas plus que des masses de diplômés de l'Université ne constituent des intellectuels et encore moins une intelligentsia si le savoir accumulé n'a pas d'efficacité dans l'ordre symbolique de la société.»(6)

Et ainsi, cet espace public restera toujours un eunuque, une entité insignifiante qui ne représente ni ce pouvoir qui lui échoit et que l'histoire ne lui a pas permis de conquérir, ni un contre pouvoir ni un danger pour personne. Comment peut ?on alors continuer à manipuler sans honte des concepts tels que la démocratie, la société civile, la liberté d'expression, la souveraineté, Lorsque cet espace public qui est pourtant au cœur du fonctionnement démocratique a été en Algérie quasi inexistant depuis plus de d'un demi-siècle. Selon le Philosophe Habermas, cet espace public prend forme à l'issue d'un «processus au cours duquel le public constitué d'individus faisant usage de leur raison s'approprie la sphère publique contrôlée par l'autorité et la transforme en une sphère où la critique s'exerce contre le pouvoir de l'État.»(7) Rien ne peut se construire sans passé, sans histoire et généalogie faites de luttes et confrontations. Les pirouettes et créations ex-nihilo sont l'œuvre exclusive du Bon dieu. Ce lieu d'échanges et de délibérations requiert forcément du temps pour se former et exige un vocabulaire, des valeurs et un projet de société qui suscite l'assentiment général et au sujet duquel les protagonistes puissent apprendre à discuter, à s'opposer et à délibérer avec cette reconnaissance mutuelle de légitimités qui se forgent, se valorisent et s'imposent. Pour Habermas, une décision n'est légitime que si la discussion qui y mène l'est également. Cet espace public ne doit jamais rester vacant, en jachère.

Si toutefois l'histoire a permis a celui-ci de se structurer , tout doit passer par lui et tout doit en sortir de manière visible ou imperceptible , de nos moindres embryons de désirs et d'espoirs jusqu'à l'aboutissement final des grandes oeuvres nationales; sans quoi il n'y a point de démocratie.Ce n ?est pas la topographie de celui-ci qui fait sa force et sa légitimité mais la capacité de ce lieu à influer sur le cours des choses ainsi que sa puissance symbolique qui se dresse face à un pouvoir qui naturellement serait toujours tenté par le despotisme.( Ellaâb Hmida ouéRecham Hmida)

En parlant de l'intellectuel, de son rôle et de sa fonction, le philosophe Edward.G.Saïd dira que

«Celui-ci ne déclame pas depuis le haut d'une montagne, il souhaite, cela va de soi, dire son mot là où il peut être le mieux entendu; et représenter son message de manière à influer sur un processus en cours»(8)

Cette présence symbolique et représentative doit ensuite squatter nos esprits et harceler nos mémoires.

Le fait que l'ébullition intellectuelle qui règne et émane de l'espace public puisse circuler et parvenir à tout le monde, qu'elle soit apparente par la publicité qui lui est intrinsèque, cela finira par instaurer ce que Habermas nommait «Le pouvoir d'assiégement pérmanent» qui se traduit par une revitalisation de l'État de droit par la délibération constante et publique des individus.

L'espace public n'est pas la rue avec ses ruches d'individus dépareillés qui bourdonnent, des attroupements grégaires et stériles. Bref ! ce ne sont pas les bruits et les sons que nous émettons chaque jour dans nos bureaux, dans nos universités, dans nos éstaminets, dans nos mosquées, dans nos hammams. Ce sont nos actes et nos pensées consciemment et habilement exécutés au moment opportun, dans les lieux opportuns, de manière opportune, avec des buts précis qui doivent impérativement générer des résultats tangibles et quantifiables, sinon nos coexistences seraient semblables à celles que l'on retrouve dans des écuries ou des étables. Là aussi, il y a de la vie, du mouvement, du langage mais tous coalisés pour la réalisation d'un seul objectif : La maintenance de l'appareil digestif pour la survie de l'espèce.

Je ne sais pas si l'Algérien a réellement conscience de son pouvoir s'il avait la possibilité de l'exercer pleinement et sans violence dans les circonstances décrites plus haut. Par contre son terrible ostracisme et son extrême vacuité ne se démontrent pas. Elles sont là évidentes et palpables. Des partis qui naissent avec des moustaches, des deputés qui emergent du néant, des silhouettes avec des postures et des pretentions outrecuidantes, banales et grotèsques, faisant ce serment ingénu d'aller affronter pour nous des resistances et des forces invincibles qu'une histoire et une mentalité séculaires ont enraciné dans le pays.

Cet espace public, signe d'une démocratie participative, a toujours été subtilisé au peuple. De manière franche et directe depuis l'indépendance sous le règne du parti unique, perdurant ensuite jusqu'à récemment sous la caution d'un curieux état d'urgence imposé par une menace dont l'Etat a été l'instigateur par ses maladresses politiques étalées sur plusieurs décennies.

Et pourtant il semblerait que dans un passé lointain l'histoire en décida autrement et décréta que dans l'intérêt de tous cela devrait perdurer jusqu'à la fin des temps car ce pacte d'alliance entre la masse et l'élite était le seul qui puisse être viable et pérenne. Rien ne peut se faire sans le consentement des citoyens ou hors de leur contrôle disait-on, tel fut le rêve des anciennes démocraties. Des dogmes devenus des mythes, de slogans creux, de la propagande attrape-nigaud. En effet le peuple n'est-il pas la source de tout pouvoir et le détenteur exclusif de la souveraineté?(9)

Les démocraties directes où le peuple exerçait son pouvoir et sa souveraineté lui-même et dans l'immédiat selon le modèle athénien n'étant plus possible, les démocraties n'ont pu évoluer qu'en faisant en sorte que le peuple ne puisse désormais continuer à exercer un semblant de pouvoir et de souveraineté que dans des conditions tout à fait différentes. Le peuple devait désormais et en quelque sorte se dépouiller de ce pouvoir de décision direct, instantané et immédiat au profit d'une ribambelle de représentants qu'il aurait lui-même choisi. C'est ce que l'on appelle depuis plus de deux siècles la démocratie représentative.

«Le système représentatif est une procuration donnée à un certain nombre d'hommes par la masse du peuple, qui veut que ses intérêts soient défendus, et qui néanmoins n'a pas le temps de les défendre toujours lui-même»(10). Je doute fort que ce soit principalement le «le manque de temps» qui incitait le peuple à déléguer ses pouvoirs à des représentants, il fallait qu'il eût surtout certaines qualités sinon l'érudition nécessaire pour défendre lui-même ses propres intérêts. Toujours-est-il que cette démocratie représentative avait fini par s'éroder et montrer ses limites. On parle aujourd'hui de démocratie délibérative ou participative à laquelle on a donné les instruments nécessaires pour qu'elle puisse se déployer efficacement comme le seul modèle de gouvernance qui sert réellement l'intérêt du peuple.

A l'instar de toutes les constitutions du monde, La constitution algérienne stipule que «le peuple exerce sa souveraineté par l'intermédiaire des institutions qu'il se donne ?et par l'intermédiaire de ses représentants élus.»(Article7), notre Loi fondamentale précise aussi que «Le peuple choisit librement ses représentants»(Article 10). Hélas, comment peut-on choisir librement ses représentants si cette «liberté» n'est pas consubstantielle à une connaissance puisée dans une intimité qui s'établit entre le citoyen et ses élus. Une liberté entravée historiquement et politiquement par l'abrutissement d'un peuple n'a plus aucun sens. Le philosophe et politologue français Condorcet disait : «Épuisez toutes les combinaisons pour assurer la liberté ; si elles n ?embrassent pas un moyen d'éclairer la masse des citoyens, tous vos efforts seront vains.»(11).

Le philosophe Emmanuel kant, témoin éberlué de cette époque bouillonnante des siècles des lumières, estimait urgent et fondamental que l'homme, le citoyen se réapproprie ce qu'il a toujours eu d'essentiel: «le courage de se servir de son propre entendement!» et de sortir «hors de l'état de minorité dont il est lui-même responsable. Il ne manqua pas aussi d'évoquer cette liberté, «la plus inoffensive de toutes les libertés», et qui consiste fondamentalement à «faire un usage public de sa raison dans tous les domaines.»(12)

Le tsunami de révoltes qui a balayé les républiques bananières arabes a forcé l'histoire à réinstaurer cet esprit de concertation et de délibération. La révolution des jasmins et celle de la place Tahrir en Egypte furent des exemples édifiants de cette tentative de réappropriation de l'espace public. Fallait-il que cela se produise dans le chaos et le sang ? Terriblement inquiet quant à l'effet domino qui semblait menacer tout le monde arabe, l'Algérie extrêmement prudente s'est hâtée à rendre à la démocratie ses droits et ses attributs. Partout, on avait l'impression de revivre ces moments décisifs de la révolution française : des états généraux, des assises nationales? et pourtant les prodromes de ces événements tragiques étaient trop flagrants pour que les dirigeants arabes persistent dans leur autisme politique sans que cela ne débouche sur une boucherie continentale. Nos politiciens et élus ressemblaient à ces dieux de l'olympe; une fois intronisés, ils se retiraient dans une forme de réclusion dorée, dans un univers calfeutré ou règnent le secret, la dérobade, la dissimulation et la gouvernance par la menace et les mythes.

Ce grand méchant loup que le peuple devint et qui fit irruption dans l'espace public, prêt à s'offrir en holocauste pour la bonne cause obligea les politiciens à se soumettre et à s'initier à l'art des négociations en investissant à leur tour cet espace public en qualité d'humbles interlocuteurs pour exercer leurs activités de manière à êtres convaincants, crédibles et pouvoir perdurer. Et ainsi la communication politique redevint encore une fois nécessaire puisque son principal enjeu consistait toujours donc de faire adhérer l'opinion publique pour permettre la décision, l'action politique. Même notre vénérable CNES prit récemment son bâton de pèlerin et se mit laborieusement à sillonner notre Numidie meurtrie pour s'enquérir du sort de nos tribus(7 rencontres régionales puis deux rencontres nationales), une lampe à la main comme celle de Diogène, au terme de son périple il vient récemment d'accoucher d'un rapport accablant. Parmi ses incalculables recommandations il prône une ?démarche visant à analyser et évaluer la problématique de développement local à travers l'écoute des doléances des citoyens et de leur vécu réel et dans un véritable esprit critique?, il abonde dans des trivialités qui rappelle cette nécessité à laquelle tout le monde s'est résigné «l'instauration d'une démocratie participative qui impliquerait la société civile». Les fabuleuses découvertes du CNES pourraient prêter à rire si les choses n'étaient pas aussi tragiques car leurs révélations sont en usage depuis des lustres sous d'autres cieux. Nous espérons ardemment que tous ces principes fondateurs de cette maudite démocratie représentative et participative puissent réellement s'incarner quotidiennement à travers nos mœurs politiques et fassent que nos Lois ne soient plus des fables.(13)

Nous ne voulons pas ressembler à ces citoyens que Rousseau prenait en pitié lorsqu'il disait : «Le peuple anglais pense être libre, il se trompe fort ; il ne l'est que durant l'élection des membres du parlement : sitôt qu'ils sont élus, il est esclave, il n'est rien.»(14)

*Université - Mostaganem

Notes de Renvoi :

(1)Domique Wolton, Sauver la communication, 2005(2) Georges Orwell «1984» et Hannah Arendt «Les origines du totalitarisme»

(3)»Article Rhétorique» par Philippe Roussin, p. 167, in Nouveau dictionnaire encyclopédique des sciences du langage, Paris, 1995.

(4)Noam Chomsky, Edward.S.Herman, Manufacturing Consent: The Political Economy of the

(5) Emmanuel TODD. «Après la démocratie», Gallimard, 2008

(6) Ali KENZ «Au fil de la crise», p.17, Edition BOUCHENE-ENAL, 1993(7) Jürgen Habermas, L'espace public : archéologie de la publicité comme dimension consultative de la société bourgeoise, Payot, Paris : 1997

(8) Edward.G.Saïd, «Les Intellectuels et le Pouvoir» p.22, Edition du Seuil, 1996 p. 117.

(9) «Le peuple est la source de tout Pouvoir»-» l'Etat puise sa légitimité et sa raison d'être dans la volonté du peuple».(Constitution algérienne ?Articles 6 et 11)

(10) De la liberté des Anciens comparée à celle des Modernes Benjamin Constant 1819

(11)Condorcet, Cinq mémoires sur l'instruction publique(1791), édition Garnier-Flammarion, p. 235.

(12) Emmanuel Kant «Qu'est-ce que les Lumières ?( 1784)

(13) «L'assemblée populaire communale constitue le cadre d'expression de la démocratie locale. Elle est l'assise

de la décentralisation et lieu de participation du citoyen à la gestion des affaires publiques. «(Art /84 de la Loi n° 90-08 du 7 avril 1990 portant code de la commune.)

Toujours dans le but de prévenir et de lutter contre le phénomène de la corruption, la Convention des Nations Unies contre la Corruption(Art :13) ainsi que La Loi 06/01 du 20/02/2006 relative à la prévention et la lutte contre la corruption(Art : 15) recommandent à juste titre «L'adoption de procédures ou de règlements permettant aux usagers d'obtenir, s'il y a lieu, des informations sur l'organisation, le fonctionnement et les processus décisionnels de l'administration publique «,et aussi et surtout «d'accroître la transparence des processus de décision et de promouvoir la participation du public à ces processus

On peut également et aisément voir dans la «Loi d'Orientation de la Ville du 20 Février 2005» quatre concepts ou «Principes généraux «( Article2)( La gestion de proximité ? Le développement humain- le développement durable-La bonne gouvernance- et l'Information) , on peut distinguer dans ces énoncés la place prépondérante qui échoit au citoyen dans la fabrication de son bien être au sein de sa cité par sa présence et son action incontournables ainsi que par sa participation

effective aux affaires de sa cité.

(14)J.J. Rousseau, Contrat social, livre III, chapitre XV