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Écrire à l'université

par Djebbar-Licir Khadidja*

L'écriture est la seule forme parfaite du temps.

J. M. G. Le CLEZIO Quoi de plus angoissant et de plus frustrant qu'une page blanche que l'on a consigne de noircir ! Nos étudiants, même ceux inscrits en filières littéraires, éprouvent énormément de difficultés à rédiger leurs mémoires de fin d'études voire un simple exposé ou tout autre travail demandé par leurs enseignants. Or, à l'université, comme à l'école, l'écriture est un exercice quasi-quotidien dans la mesure où tout apprentissage ne peut être réalisé, mais surtout évalué que par le truchement de l'écrit. L'importance de la rédaction est donc évidente. Aujourd'hui plus que jamais, savoir lire et écrire est la condition sine qua non de la réussite scolaire et sociale.

Les activités scripturales à l'université : entre fonctionnel et fictionnel

La seule écriture valable, c'est celle qu'on invente... C'est ça qui rend les choses réelles.

Ernest HEMINGWAY

Fiche de lecture, résumé, compte-rendu, commentaire, analyse relèvent tous de procédures rédactionnelles différentes, spécifiques au milieu scolaire et universitaire ou professionnel. On qualifie ce genre d'écriture de fonctionnelle.

Cette pratique de l'écrit universitaire, en ce qui nous concerne, requiert la maîtrise de certaines techniques d'écriture et l'acquisition de quelques compétences linguistiques en syntaxe, lexique et orthographe, que l'étudiant a déjà apprises ou qu'il aura à acquérir tout au long de son cursus universitaire. En réalité, lors de la rédaction de leurs travaux universitaires, les étudiants, pour la plupart d'entre eux, pour ne pas dire la totalité, sont livrés à eux-mêmes et ne bénéficient d'aucun apprentissage ou accompagnement spécifique. Les enseignants ne sont attentifs qu'aux «produits finis » remis par les étudiants, sans aucun intérêt pour les moyens que ces derniers ont utilisés pour réaliser leurs documents d'où les nombreux cas de plagiat et de copier / coller : expression qui fait, désormais, partie du jargon estudiantin. Les enseignants, plus particulièrement ceux qui ont en charge les étudiants dans les premières années ou ce que l'on appelle le tronc commun, devraient prendre en compte cette réalité et s'intéresser de plus près aux besoins langagiers de leurs étudiants afin de distinguer ce qui relève des prérequis de ce qu'ils auront à leur enseigner eux-mêmes. À ce niveau, ce sont les chargés des modules de la pratique systématique de la langue (P.S.L.) et des techniques d'expression écrite et orale (T.E.E.O) qui sont concernés, pour les filières de licence «classique» des langues et des lettres.

 La pratique écrite en milieu universitaire ne relève pas uniquement de l'écriture fonctionnelle. Certains étudiants ont opté pour les filières littéraires dans l'espoir, secret ou avoué, de pouvoir un jour, taquiner la muse, voire de se voir consacrer écrivain. La motivation existe donc et l'université, pour ce genre d'étudiants, est l'endroit le mieux indiqué pour s'initier à l'écriture fictionnelle. Il ne s'agit plus d'écrire sur la littérature, ni à propos de la littérature mais de créer sa propre «littérature». La pratique de l'écrit peut faire l'objet d'un véritable enseignement. De nombreux pays anglo-saxons, l'ont déjà intégré à leurs cursus universitaires. Aux États-Unis d'Amérique, au Canada comme en Angleterre, l'enseignement du «Creative writing» a depuis longtemps franchi le seuil de l'université. En France, cette forme d'apprentissage de l'écriture a débuté dans les années 70 avec les ateliers d'écriture à caractère associatif, avant d'être timidement intégrée aux écoles et à quelques rares universités.

Apprendre à écrire à l'université

Le désir d'écriture, à savoir la curiosité de soi-même et du monde, est en chacun. Il suffit de le réveiller.

François BON

L'écriture créative se présente sous des formes diverses allant de l'atelier d'écriture de quelques heures au cursus se déroulant sur plusieurs années.

En France, ce sont les ateliers d'écriture à vocation sociale qui sont pratiqués dans les banlieues, les cités, les prisons. Anne ROCHE, Nicole VOLTZ à Aix en Provence, Claudette ORIOL-BOYER à Grenoble, Elisabeth BING, la Boutique d'écriture et ALEPH avec ses différentes antennes à travers l'hexagone, sont les premiers à avoir exercé ce genre d'activité sur le sol français. L'OULIPO, Ouvroir pour la Littérature Potentielle, est quant à lui, une association fondée déjà en 1960 par Raymond QUENEAU et François Le Lyonnais. Les Oulipiens se réunissent régulièrement pour écrire des textes soumis à des contraintes formelles : c'est ainsi qu'est né La Disparition, de Georges PEREC (Denoël, Paris, 1969), considérée comme le lipogramme le plus long jamais écrit, ainsi que les Cent Mille Milliards de Poèmes de Raymond QUENEAU, publié chez Gallimard, Paris 1961. Les réunions de l'OULIPO, ont lieu à présent à la Bibliothèque François MITTERRAND, Paris, et ce depuis 2005.

En 1968 Elisabeth BING instaura le premier atelier d'écriture pour des enfants en difficulté scolaire à Dieulefit dans la Drôme. Elle raconte cette expérience dans un livre intitulé Et je nageai jusqu'à la page, éditions Des Femmes, Paris. Peu de temps après, elle tente la même expérience mais cette fois-ci à l'université d'Aix en Provence, avec un public d'adultes désirant écrire. Depuis, les ateliers d'écriture à l'université foisonnent, il existe même des formations diplômantes à l'instar de celle de l'Université d'Aix-Marseille qui forme des animateurs d'atelier d'écriture depuis 1996.

À l'université d'Angers, une écrivaine Françoise NEVEU assure un module d'écriture destiné à des étudiants en Master. Les Français, on le voit, ont changé leur rapport à l'enseignement de l'écriture créative, ils ont fini par se rendre compte qu'elle est loin d'être incompatible avec l'écriture fonctionnelle.

Pourquoi la littérature serait-elle la seule discipline artistique qui ne s'enseigne ni ne se perfectionne ? [...] Du reste, je ne promets rien à mes étudiants. Je ne leur dis pas « un roman sommeille en vous » ou « je vais faire de vous l'écrivain du siècle ». je ne leur garantis même pas qu'ils seront publiés. Je veux simplement les aider à devenir de meilleurs lecteurs et à faire la différence entre une bonne et une mauvaise phrase.

Amy BLOOM

Pour les anglo-saxons, beaucoup plus pragmatiques, on apprend à écrire comme on apprend à peindre ou à composer de la musique. C'est donc dès les années 30, au siècle dernier que les writers workshops ont vu le jour.

L'université de l'Iowa fut la pionnière en la matière. De grands noms de la littérature et du cinéma ont fréquenté assidûment l'atelier de création littéraire de cette prestigieuse université. Nous citerons, entre autres, Raymond CARVER, Jane SMILEY, Colin HARRISON, Ron HAMSEN, Vito ACCONCI, Gene WILDER, John Edgar WIDEMAN, William STYRON, T.C.BOYLE, John IRWING. Les writers workshops, existent aussi en Angleterre : Kazuo ISHIGURO (d'origine japonaise), Ian Mc. EWAN, écrivains célèbres tous les deux, sont issus de ces ateliers. Aujourd'hui, 70% des universités anglaises possèdent un cours de créative writing.

La plupart des écrivains de ma génération ont participé à des ateliers d'écriture et enseignent à leur tour [...] ce désir frénétique d'apprendre l'écriture dans des ateliers est bien réel aux États-Unis, d'autant que les écrivains qui ne vivent pas de leur plume, occupent massivement ces postes. Les ateliers les plus prisés sont ceux où enseignent les grands noms de la littérature actuelle.

T.C. BOYLE, in Lire, N° 283, mars 2000

T.C. Boyle a lui-même fréquenté l'atelier d'écriture animé par un autre écrivain : John IRWING.

Les universités canadiennes, à l'instar de leurs voisines américaines, offrent aux bacheliers une formation de création littéraire, à l'issue de laquelle, un certificat leur est délivré. Cette formation permet aux étudiants d'acquérir un ensemble de connaissances théoriques et pratiques et de développer des aptitudes affectives qui les rendent capables de créer des textes littéraires de qualité.

Les ateliers d'écriture à l'université algérienne La lecture apporte à l'homme plénitude, le discours assurance et l'écriture exactitude.

Francis BACON

Les ateliers d'écriture, sans être intégrés partout dans l'université, et sans avoir vaincu toutes les réticences, sont néanmoins à peu près acceptés dans certains premiers cycles. Leur diffusion sociale, et la possibilité de les faire fonctionner en collège, contribuent à les rendre crédibles dans les premières années des formations littéraires débouchant sur l'enseignement. En revanche, proposer à des étudiants de maîtrise (quatrième année) un mémoire tout entier d'écriture fait problème. D'ordinaire, la conception du mémoire de maîtrise est d'être une première initiation à la recherche (qui sera la seule pour nombre d'étudiants), et quelle qu'en soit la méthodologie (critique génétique, thématique, narratologique, etc.) il s'agit en tout cas d'une écriture seconde, qui porte « sur » l'oeuvre d'un autre. Écrire un roman ou une pièce de théâtre, est-ce encore de la recherche ? Est-ce sérieux ?

Anne ROCHE in Les Cahiers pédagogiques, N°363, avril 1998.

En Algérie, l'instauration d'ateliers d'écriture à l'université, permettrait d'abord la dédramatisation du problème de l'écrit ; les participants se verront libérer de certains préjugés et stéréotypes, ils reprendront confiance en eux, lorsqu'ils se seront familiarisés avec les contraintes spécifiques à certains types d'écriture. Ils comprendront que l'écriture n'est pas la transcription de la parole, qu'elle permet une réflexion abstraite et complexe ; qu'elle restructure la pensée.

Pour nos étudiants en lettres, notamment, participer à un atelier d'écriture ou suivre un module d'écriture est une pratique bien vivante qui les changerait de l'analyse des corpus écrits par d'autres, c'est aussi l'occasion, pour eux de s'approprier des savoir-faire scripturaux, grâce auxquels, ils pourront « accéder aux grands textes que la lecture passive seule, ne permet pas. Écrire, c'est lire. » Edgar POE.

Tous les participants ne deviendront certes pas écrivains, en revanche, l'atelier d'écriture permet de découvrir les talents, à défaut de les créer.

Comme pour les universités françaises, il ne saurait être question, pour nous, non plus, du moins dans un premier temps, de proposer aux étudiants un mémoire d'écriture, pour l'obtention de leur licence. Néanmoins, nous gagnerions à instaurer ce genre d'activités dans nos facultés, de manière à permettre à ceux de nos étudiants qui le désirent, d'y participer. L'atelier d'écriture pourrait constituer un module, non pas obligatoire, mais complémentaire et ouvert au choix de l'étudiant, toutes filières confondues.

Qu'est-ce qu'un atelier d'écriture ?

Ecrire est un verbe intransitif.

Roland BARTHES

Il existe trois grands types d'ateliers d'écriture :

- L'atelier comme un lieu de pur loisir où l'écriture n'est pas un but : à partir des désirs des participants et du plaisir d'être ensemble, on explore diverses manières d'écrire, on augmente ses capacités créatrices, on change ses rapports aux autres. Il n'est pas question de compétences ni d'expert : l'animation s'appuiera sur le désir de chacun des participants. C'est l'atelier d'écriture de loisir.

- L'atelier d'écriture de formation : défini comme un espace-temps institutionnel dans lequel un groupe d'individus, sous la conduite d'un expert, produit des textes, en réfléchissant sur les pratiques et les théories qui organisent cette production, afin de développer les compétences scripturales de chacun des membres du groupe.

- L'atelier d'écriture de loisir et de formation, de connotation artisanale : il venge des gavages du savoir, c'est un lieu utopique où l'on se réunit pour produire du texte sans idée mercantile, on y travaille la langue, l'écriture.

- Les invariants

Si les objectifs des ateliers d'écriture sont différents, quatre caractéristiques semblent cependant communes à tous les ateliers :

1- La situation d'écriture

Elle est donnée par l'animateur. Elle est appelée suivant l'atelier : consigne, exercice, motivation, proposition, inducteur, starter, appel, point d'envol, ouverture, provocateur d'imaginaire...

2- Le temps d'écriture des textes

Il varie selon les ateliers. De quinze minutes à une heure ou une heure et demie pour des situations d'écriture élaborée.

Il peut aussi être variable : on s'arrête au signal de l'animateur, ou flou : on s'arrête quand tout le monde a fini.

3- La communication des textes

Dans la plupart des ateliers, les textes (écrits, productions) sont lus oralement sur-le-champ. On dit alors publication, communication ou socialisation.

Certains ateliers ne s'arrêtent pas à la lecture des textes : on les affiche, on les projette par rétroprojecteur, on propose parfois même de les calligraphier avec plumes et papiers spéciaux.

4- La réaction aux textes

Selon les ateliers on l'appelle : retour, réactions, commentaires, corrections, feed-back, impressions, résonances.

Les participants découvrent le texte à l'audition. La lecture devient spectacle. On peut éventuellement faire des copies du texte et les distribuer aux participants, des exemplaires qui deviendront individuels grâce aux annotations, aux corrections, qu'on y ajoute. L'auteur du texte peut aussi raffiner sa mise en page, fignoler, bichonner sa propre production, bref la réécrire : une astuce pour mener les participants au re-travail du texte. Les commentaires deviennent alors plus précis, plus techniques, tandis que l'audition ne permettait qu'une impression d'ensemble.

- Les variables

Ce qui diffère d'un atelier à l'autre

1- Le nom qui est chargé de signification : il peut être littéraire, psychologique, technique, ludique...

2- La littéralité

Certains ateliers, dans leurs dépliants, utilisent une phrase ou un mot d'auteur, en exergue, qui indique le rapport de l'atelier en question à la littérature. D'une façon générale, on peut distinguer les ateliers où la littérature a une place et ceux où elle n'en a pas, comme les ateliers à vocation thérapeutique.

3- Les conditions concrètes

Un atelier peut avoir lieu à la campagne, dans une salle louée pour l'occasion, dans un appartement, dans une bibliothèque, dans une école, partout. Il peut se dérouler en une soirée de quelques heures, une journée entière, un week-end, un stage d'une semaine voire plusieurs années progressives.

4- Les animateurs

Des enseignants peuvent animer comme de vrais animateurs d'ateliers d'écriture formés dans les universités, des animateurs socio-culturels, des psychologues, des médecins, des écrivains...

5- Les sources d'écriture Le point de départ peut être

- bref : un seul mot ;

- long : jusqu'à trente minutes ;

- sommaire : on peut écrire à partir de n'importe quoi ;

-très élaboré : avec un enjeu littéraire.

La motivation est toujours orale, on recourt parfois à une photo, Un objet, une promenade, un texte.

Ce sont là quelques caractéristiques des ateliers d'écriture, adaptables aux différentes situations. À l'université, les conditions s'y prêtent sans aucun doute. Il suffirait d'aménager un espace et un temps favorables à l'activité, en fonction des disponibilités des enseignants, des besoins des étudiants, des objectifs d'apprentissage de ces derniers et de leurs futures fonctions.

L'idée que l'écriture est un don gagnerait à être en partie déconstruite afin de rendre possible, une véritable didactique de l'écrit, de croire que l'écriture peut aussi s'apprendre. La prédisposition ne suffit pas ; tout art suppose des techniques susceptibles de se transmettre. L'université a le devoir de s'ouvrir à la créativité, et nos étudiants ont la possibilité d'accéder à cette créativité par le biais des ateliers d'écriture. Le domaine de l'écrit ne peut plus être négligé. En effet, grâce aux nouvelles technologies de la communication : messages électroniques et autres courriels, la place du langage écrit est désormais restaurée : l'écrit fait partie de notre quotidien, sa maîtrise est devenue plus qu'une nécessité. Pour finir nous faisons notre, l'avis d'un spécialiste, qui est, selon nous, tout à fait applicable au public qui nous intéresse, à savoir les étudiants universitaires en Algérie.

En milieu scolaire, nous venons rompre le déroulement convenu d'un enseignement, même heureux, afin de rappeler qu'il n'y a pas de mauvais sujet, que le langage appartient à chacun en propre [...] nous suscitons de nouvelles modalités d'accès au langage dont aucun enfant ne saurait être exclu. En travaillant à partir de la fragilité, de la maladresse, en donnant confiance entière à chacun, nous parvenons à créer ce petit miracle : tous les enfants ont la même richesse potentielle, pour l'imaginaire. Hubert HADDAD, in Harfanf, juin 2007



*Diplômée de l'Université Paris 5

Professeur de français.



Références bibliographiques

1- Claire BONIFACE, Les Ateliers d'écriture, Retz, Paris, coll.

Pédagogie, 1992

2- Michel MARTIN, Jeux pour écrire, Hachette Education, coll. Pédagogie pratique à l'école, Paris, 1995

3- Josette JOLIBERT, groupe de recherche sous la coordination de _, Former des enfants producteurs de textes, Hachette Education, coll. Pédagogie pratique à l'école, Paris, 1994

4- Les Cahiers pédagogiques, magazine français, N° 363, avril 1998

Autres sources d'information

1- Dépliant de présentation des ateliers ALEPH

2- Mes stages d'écriture:

- Université Jean Monnet de Saint-Etienne, France, juillet 1996

- ALEPH, Paris, août 1999

J.M.G. Le CLEZIO, L'Extase matérielle, Paris, Gallimard, 1967.

Ernest HEMINGWAY, Les Aventures de Nick Adams, Paris, Gallimard, 1972

François BON, Tous les mots sont adultes, Paris, Fayard, 2005

Amy BLOOM, professeur de créative writing à Yale, in Le Monde des livres, le 20 / 11 / 2008

T.C.BOYLE, professeur, écrivain et éditeur américain, il a suivi l'atelier d'écriture de l'Université de l'Iowa animé par John IRWING, écrivain lui aussi.

Francis BACON, philosophe anglais (1561 / 1626)

Anne ROCHE, écrivain et professeur à l'Université de Provence où elle assure un cours d'écriture. Elle a publié de nombreux ouvrages sur les ateliers d'écriture.

Roland BARTHES, (1915 / 1980) , critique et sémiologue français.

Hubert Haddad, écrivain, historien d'art et essayiste français, a publié un ouvrage Le Nouveau Magasin d'écriture chez Zulma, en 2006, issu de son expérience des ateliers d'écriture qu'il anime depuis de longues années. Dans les 900 pages de ce livre, H. Haddad propose des exercices pour les apprentis - écrivains et soutient que si l'art d'écrire ne s'enseigne pas, il répond quand même à certaines règles.