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C'en est trop !

par Ali Brahimi

D'un acte irréfléchi à l'autre, d'une parole saugrenue à une autre, les élites des peuples arabes, notamment leurs jeunesses absorbées par des mystifications de toutes natures, sont totalement désorientées, voire polarisées autour des jeux de société, dont celui du football, alors qu'elles négligent les grands enjeux et défis majeurs du siècle.

Et, donc, elles s'égarent dans des voies tortueuses les ramenant, malgré elles, aux archaïsmes ataviques voire idolâtres, d'une certaine façon, du Cheikhisme et autres Zaouiaismes ayant par le passé prédisposés d'autres groupes sociaux à la colonisabilité puis, après, aux résurgences des «nationalismes» voire de tribalismes extrémistes aussi bien en paroles virulentes qu'en actes de gouvernance. Le tout se fourvoyant dans des sentiers ne menant qu'aux déboires et aux détours enrageants du simple fait qu'ils n'aboutissent qu'à des mirages renouvelés.

 Le match de football - encore lui ! -, entre les équipes Algériennes et Egyptiennes, est devenu un événement majeur défoulant des millions de jeunes énergies ainsi aiguillonnées excessivement par les soi-disant ardeurs nationales, alors qu'en vérité ces supporters appartiennent à la même entité, géographique, historique et religieuse?, mais malheureusement défigurée par les combines politiciennes voire électoralistes «familiales» des uns, et les fuites en avant des autres pour d'autres considérations.

 Ajouter à cela, leur commune hantise des lendemains chargés d'un tas d'embûches menaçant les systèmes de gouvernance ainsi basés sur les legs au lieu de ceux animés par l'esprit du libre choix démocratique renforçant effectivement les patriotismes responsables intergénérationnels respectifs. Et non de celui empreint du chauvinisme borné voire douariste encouragé par les clientèles impertinentes, attentistes et laudatrices de part et d'autre, jusqu'à fouler aux pieds les étendards respectifs. Un acte de décadence terrible. Un acte de trop ! En tout cas, le Drapeau algérien représente le majestueux couronnement de tous les sacrifices du monde arabe contre l'occupation étrangère durant des siècles. Mais qui a commencé le premier à embrouiller un jeu sportif de cette manière paroxystique : l'Algérie ou l'Egypte ? Et a quel niveau ? Evitons de s'affaler dans les relents des discours byzantins - à l'image de qui est le premier : l'œuf ou la poule ? - lesquels, malheureusement, nous sont propres aussi bien en Algérie qu'en Egypte et qui nous ont causés trop de malheurs, de dissensions et de décadences dont la dernière se définissant, sous d'autres attraits à l'air du temps, en colonisabilité et protectorabilité toujours aux aguets pour les uns et, hélas, presque admise, comme une fatalité, par les autres en termes de dépendances géostratégiques, technologique et?alimentaire. Par conséquent, jusqu'à quand ce jeu de dupes, pour suborner d'avantage les uns, et de massacres pour anéantir les volontés émancipatrices des autres ?



A VOS MARQUES ! CITOYENS ARABES ET MUSULMANS, L'HONNEUR DE LA NATION EST EN JEU

Dans cette compétition sportive mondiale, l'Algérie est la seule représentante du monde arabe. Un honneur qu'on ne peut qu'admirer et, surtout, une lourde responsabilité qu'on doit tous assumer quels que soient les résultats d'autant plus que deux équipes sportives, se trouvent dans le même groupe que la notre, à savoir les USA et l'Angleterre qui avait occupé des pays arabes dont l'Egypte et, actuellement, l'Irak par les USA pour des motifs d'équilibres stratégiques avec Israël et, à l'avenir, par le ventre mou des peuples arabes en terme alimentaire entre autres.

 Et qu'elle doit l'être - cette responsabilité - notamment pour l'Egypte, pays frère dirigé malheureusement par l'esprit des dynasties pharaoniques, avec qui nous avons de hauts et quelquefois des bas moment et que nous aurons malheureusement toujours sans pour autant balayer d'un revers de la main les affinités mutuelles et les concordances qui ont jalonné nos parcours respectifs depuis des millénaires et surtout depuis les fatimides, qui avaient édifié le Caire, Mahdia en Tunisie et bien d'autres villes en Algérie et au Maroc. Et, surtout, notre communion révolutionnaire lors du précèdent siècle. Une belle époque, et ce, malgré toutes les manigances subies de part et d'autre. Malheureusement, ces moments n'ont duré que le temps des roses du printemps ! En effet, depuis ce temps chargé de passions révolutionnaires, beaucoup de choses ont terriblement changées. Et que ces ferveurs ne pourraient en aucun cas se substituaient aux rationalismes liés au développement, notamment humain, conjugué admirablement aux nouvelles technologies d'information et de communication et des avancées de la science, dans son ensemble, dont nous avons apporté notre part durant des siècles, certes, mais que d'autres nations ont su merveilleusement se rattraper en les introduisant pertinemment, les adapter selon les moyens en place et les faire évoluer d'après le niveau culturel de leurs sociétés en pleine mutation. A l'image de certains pays asiatiques dont beaucoup sont musulmans justement !

 Leurs apports, au profit de l'humanité, sont aujourd'hui reconnus partout dans le monde et touchants divers domaines scientifiques et culturels. Cependant, certains de leurs comportements socioreligieux sont jugés, par les sociétés dites occidentales, comme des régressions voire des agressions à l'encontre de leurs modèles d'existence. Pourtant, la mondialisation des périls, à l'image du changement climatique, est due aux pollutions morales et physiques de leur propre modèle de vie caractérisé, certes, par une discipline admirable mais également bornée car exagérément frileuse. L'exemple de la Suisse, votant à prés de 60% contre certaines coutumes religieuses musulmanes jugées «dérangeantes», en est l'illustration de cette phobie exagérée.

 Cela dit, il n'en demeure pas moins que certains agissements arrogants émanant de la part de «dignitaires» de quelques pays arabes sont forts condamnables car réellement incivils d'autant plus qu'ils sont motivés par l'aisance eurodollaresque affichée ostensiblement aux vu et su des élites suisses depuis fort longtemps. Ainsi, la Suisse rembourse rubis sur l'ongle, en quelque sorte, aux peuples usurpés de leurs richesses ainsi scellées sous ses obscurs secrets bancaires caractérisés par l'argent sale, elle qui est si propre en terme environnemental d'une part et, d'autre part, exemplaire pour sa démocratie directe et transparente.



DES ELITES DE CERTAINS PAYS SE SOUCIENT AUTOUR DE L'AVENIR DU GLOBE TERRESTRE

Alors que d'autres, ils rivalisent dans les insultes et l'arrogance autour du ballon rond mobilisant les foules plus que toute autre distraction. Pourquoi tant de vacarmes ? Cela mérite la consultation d'ouvrages sur la psychologie des foules débordantes car polarisées autour des leurres ; tels que décrits dans les œuvres comme le Prince de Machiavel ou encore Mein Kampf d'Hitler confondant le globe terrestre à celui d'un ballon de football, d'une course d'athlète avec la «pureté raciale» qui doit prédominé? ! Ou bien encore espace vital à celui? élastique. Le cerveau humain est tellement marécageux. L'Ecologie raciale, d'essence nazie, est une de ses multiples délires.

 A ce propos, l'environnement de la terre se dégrade de plus en plus. Le sommet de Copenhague, tenu cette semaine, sur le Climat réunira plus de 100 Chefs d'Etats et de représentants gouvernementaux, dans un contexte empreint beaucoup plus par des constats à rivalités politico-financiéres internationales qu'un programme, d'actions effectives, chargé de volontés identifiées à tous les niveaux mondiaux, régionaux et locaux. Les Gaz à effet de serre proviennent de quelques pays développés aux industries intensivement productives mais, également, excessivement polluantes. Les USA et la Chine sont les premiers dans la liste dans ce domaine. La France semble bien désarmée pour faire valoir ses idées et s'arme d'espoir lié au commerce de? l'armement. L'Allemagne aussi, mais avec d'autres points de vue. Alors que le reste navigue à vue.

 L'administration américaine, quant à elle, pense sérieusement faire engager la? CIA pour lui établir un constat détaillé sur les risques engendrés par le monoxyde de carbone. A l'aide de satellites observant -espionnant- les mouvements du?Climat et, à l'occasion, sur bien d'autres choses aussi bien liées que pour d'autres motifs inavoués dont l'exagération de la part des climatologues, supposent-ils, des risques carbonisant l'atmosphère !

 Par conséquent, les bonnes intentions et les engagements de certains pays vont encore, une fois de plus, rencontrer des blocages de quelques pays assez connus comme étant les plus grands encrassant de l'environnement de la terre Malgré tout, des efforts généreux dénués de tout calcul contreproductif, notamment issus d'organismes scientifiques et autres bonnes volontés, ne cessent de faire leur bon bout de chemin. Ils militent pour que les énergies propres, prennent réellement le relais, tels que le soleil, le vent, l'électricité?, rehaussant l'espoir le plus déterminant dans ce sens.

 Mais des lobbys financiers liés aux hydrocarbures ont d'autres points de vue et se font des idées telle que «les puits à carbone» qu'ils présentent comme la panacée idéale pour diminuer voire éradiquer, pensent-ils, la pollution hydrocarburienne. A coté des forages des hydrocarbures dont le dernier sommet des pays arabes producteurs du pétrole projette leur multiplication presque une fois et demi d'ici 2020-30.

 C'est-à-dire a coté de la plaque, d'autant plus que des estimations fondées prévoient une diminution de 10% des ressources en eau d'ici à 10 années au niveau du Maghreb. Sans compter les pollutions au carbone, justement, ainsi comprimé aux alentours des grands aquifères sahariens !!

 D'autant plus, également, que les GES sont tellement difficiles à capter lorsqu'ils s'évaporent dans les couches terrestres et l'atmosphère, et ce, depuis belle lurette rappelle-t-on. Alors que faire ? Attendons l'enquête de la CIA, par le biais des satellites espions. Et les performances des nouvelles technologies d'observations et d'analyses, d'ici cinq ans, comme prévus par leurs superviseurs souhaitant qu'elles apporteraient les réponses et, donc, les solutions optimales en la matière. En attendant, les éoliennes se multiplient dans les plats pays ventés et le soleil pour ceux possédant, ironie du sort, les gaz naturels dans leurs sous-sols. Donc, l'essentiel serait bel et bien de bannir trop de mensonges à travers le Monde déjà saturé par des leurres et d'hypocrisies issues de la politique et des finances. En d'autres termes, que des pollutions d'ordre moral.

 Déjà des sous-entendus, de part et d'autre, accentués notamment par quelques pays européens en crise de performance en terme de productivité liée aux coûts industriels des équipements et autres usines de transformation d'autres biens, sur le désintérêt affiché par le Président des USA à l'encontre de certaines restrictions programmées, d'autant plus qu'il ne pense pas assister à la clôture du sommet de Copenhague, laissent supposer que les divergences vont s'intensifier dans les prochaines semaines, et dans le moyen terme, d'autant plus que le soi-disant protocole de Kyoto est mort-né et que le sommet de Copenhague n'en que le vain prolongement.

 A moins, que toute nouvelle feuille de route doit être avalisée par les gros pollueurs qui sont les USA, la Chine et l'Inde, qui ont donné des promesses, pour le long terme, de faire diminuer les émanations du carbone dans les proportions suivantes : 17 % pour les USA, 25% pour l'Inde et plus de 40% pour la Chine.

 En attendant, l'expansion de la Chine est jalousée par certains pays européens qui ont eu l'amère expérience avec tout ce qui synthétique chinois dont l'habillement des pieds à la tête avec un coût défiant toute logique marchande.

 L'Asie et l'Afrique, pour ne citer que ces deux continents, s'habillent chinois. Et l'environnement ? Attendons l'espionnage d'en haut par les satellites américains pour nous donner des idées en la matière. En attendant, le Président américain a perdu 7 points liés à sa popularité qui était voila moins de deux mois à 57%.

 Décidemment, l'Américain moyen se soucie beaucoup plus de son petit déjeuner, à base de bon pain blanc et du beurre de vaches des grandes vallées herbeuses, que des bonnes paroles de leur Président. Comme les sondages sont minutieusement affinés par des puissants lobbys pivotants autour de la Maison Blanche ; celui de va-t-on-en guerre en Iran dépasse les 60% d'intentions favorables d'une part, et la diminution à 50 % de la popularité du Président Obama, d'autre part, nous ne mèneraient qu'a une seule conclusion : Un avertissement bien ciblé. Frapper l'Iran et, donc, les sondages grimperont à 60% (1)



1-Durant la période du Parti unique, deux amis de l'Administration agricole discutaient sur leurs tensions artérielles respectives. Alors l'un se confie, à son camarade de bureau, que sa tension est très faible et ne dépasse pas 8, et ce, malgré les immenses dépenses pharmaceutiques consenties pour y remédier. Ledit ami, tout en sourire, lui conseilla tout simplement d'aller assister à deux réunions d'une cellule du parti unique et, à force d'entendre de la langue de bois, sa tension remontrait à ?16 ! Un traitement de choc ajoutait l'auteur du conseil.