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Lumière et sérénité

par Ali Brahimi

La vie est une suite de naissances dans un univers qui, selon les scientifiques, se dilate et se meut continuellement. A l'image du cycle de vie d'un être, d'un rayon de soleil, ou encore de la survenue d'un bébé dans un foyer ainsi égayé par ce nouveau visage aux expressions sereines et réconfortantes inouïes!

Le Saint Coran et d'autres livres sacrés en font mention de cette lumière joyeuse, autour de la vie, chargée de sérénité liée au miracle d'une naissance et de la certitude de la mort de tout être. A ce titre, le savoir est défini en la lumière illuminant le sens de la vie et, donc, il est la sève même de l'existence. Alors que l'ignorance est comparée à la mort de l'esprit. En d'autres termes: la ruine de l'âme et à partir de là, celle d'une société dans son ensemble.

Cela dit, l'objet de notre article, quant à lui, portera sur un certain nombre de points d'actualités nationale et internationale, jugées déterminantes pour la vie du pays au cours des prochaines années, voire sur celles des futures décennies. A savoir les domaines de la politique et de l'Histoire.



Lumière et brouhaha autour d'un mandat présidentiel pas comme les autres



Cette prochaine mandature intervient au début d'un contexte, national et international, chargé d'incertitudes et d'enjeux majeurs touchant plusieurs domaines liés à la bonne gouvernance et la paix civile, ici comme dans les pays similaires. En plus, le système économique actuel, dominant le monde, se confronte à une des crises majeures et qui, à ses débuts, ne laisse entrevoir qu'une infime partie de l'iceberg défini en une volumineuse et sérieuse tension touchant l'ensemble des économies avancées, émergentes et autres soi-disant «prévoyantes» pérore-t-on, ici comme ailleurs. Pourtant, ces derniers temps... !

Comme il a été fait mention, à ce sujet, de la part de la majorité de nos gouvernants mais qui ces derniers temps, sont en train de souffler, tout doucement, le chaud et le froid sans trop accentuer, cependant, ni sur l'un ni sur l'autre: une manière précautionneuse visant à ne pas décontenancer les opinions et le semblant de «quiétude» des citoyens, insoucieux mais inquiets, tout de même, à la veille de ladite élection, et ce, en sachant, bel et bien, que les impacts de la crise financière internationale, galopant sans relâche depuis un certain temps, ne seraient effectifs chez nous, bien que sa brise traverse tant de frontières, qu'après un certain temps qu'on espère qu'il intervienne dans une conjoncture nationale prédisposée et renforcée. Effectivement! Tout le reste, exprimé de part et d'autre, et pour des motifs sournois, ne serait que de la poudre aux yeux. Que des échappatoires insensées!

En effet, et à titre d'illustration pour en ce qui nous concerne, les cours pétroliers qui furent les premiers à subir les contrecoups de la crise engendrée, tout autrement et qu'elle est surtout conjuguée à d'autres manoeuvres guerrières dans la région des grands lacs pétroliers, par d'autres dépréciations liées intimement aux frasques du capital, dans un monde où la démesure tous azimuts fait, désormais, partie des nouvelles «moeurs» des établissements financiers à la recherche de nouveaux souffles. Lesquels? En attendant, le dollar tout autant que l'euro, semblent jouer au poker. Avec cependant, chacun sa cuisine: Beefsteak ou de la choucroute?

Ledit mandat présidentiel va se dérouler dans cette ambiance frelatée par tant d'airs malsains. Peu importe, semblent dire, par contre, les passionnés de cette échéance ainsi reconduite sous d'autres cachets, mais chacun de ces groupes y va, selon ses intérêts bien ciblés mais qui, pour leur plupart, semblent jouer le gai rôle à l'image du meilleur et bruyant fêtard! Pourtant les enjeux, d'une telle mission de ce rang, sont assez sérieux du simple fait qu'ils vont sceller l'avenir de tout le pays. Plus qu'auparavant au vu des défis aigus se profilant aux horizons, et ce, malgré les efforts consentis par les précédentes mandatures présidentielles pour les devancer un tant soit peu.

Malheureusement, les économies rentières, comme la nôtre qu'on le veuille ou non, ne sont pas à leurs premiers travers. Ce qui devrait, en principe, nous ouvrir les yeux et les esprits en terme d'idées valorisant d'autres ressorts -et ressources- non soumis, ou peu, aux fluctuations insensées des marchés «tombolesques» et autres agissements issus de coteries internes et externes. Pourtant des idées, valorisant les gens et le pays, existent. Il suffirait de les mettre à l'oeuvre sans hésiter, afin de décourager, voire annihiler dans l'oeuf les espoirs et les convoitises entretenues, secrètement et à ciel ouvert, par certains groupes d'intérêts, d'ici et d'ailleurs, monopolisant -manipulant- à cet effet pouvoir et contre-pouvoir!

Dans le même ordre d'idées revalorisant, l'agro-industrie, la pétro-industrie et celle du tourisme renforcée par une culture hospitalière, constituent effectivement des assemblages pertinents à plus d'un titre, notamment de profits invariants non conditionnés par les aléas externes. Pour ce faire, en termes de projets allant dans le bon sens, il suffirait d'un peu d'imaginations et beaucoup d'honnêteté. En un mot: ne pas proférer une myriade de belles paroles et mesures en face de la présente crise entêtée et susceptible de dévoiler, voire fausser toutes les intentions allant dans le sens de la démocratisation des esprits. La vraie, sans fioritures, ni écart de langage!



Sérénité mémorielle autour d'une quête historique partagée pour un avenir apaisé



Serait-il envisageable? Au cours de cette semaine, les CNES algérien et français ont organisé une rencontre ayant pour objet de débattre la question de la... mémoire et de l'écriture d'une histoire mouvementée mais partagée, tout de même, avec ses hauts et ses bas. Cependant, nous pensons que ni l'institution, du moins du côté algérien, encore moins ses attributions n'ont de relation avec un sujet délicat tel que celui d'assainir, un tant soit peu, la mémoire des deux rives et de dépasser les passions de part et d'autre, afin de converger vers une issue salutaire allant dans le sens souhaité.

Effectivement, tant que ce lourd dossier relatif au dépassement d'une mémoire non assumée à sa juste dimension, d'un côté et de l'autre, continuer à tergiverser pour des considérations politiques voire populistes, embarrasse grandement, à plus d'un titre et de «volume», l'écriture sereine, objective et dépassionnée, et ce, avec ses hauts et bas faits voire des valeurs humaines de part et d'autre également.

Quelques actes de ladite rencontre, rapportés par voie de presse, préfigurent un ensemble de contradictions du reste prévisibles du simple fait de l'inconvenance d'un tel débat au sein d'un conclave organisé par des organismes n'ayant aucun lien sinon de nature dissimulée, selon notre humble point de vue, avec un tel sujet d'ordre moral et non d'intérêts socio-économiques. A moins de considérer que tout passa par ce genre de boyau dans tous les sens du terme. Ce qui est absurde et déplacé!

Nous estimons, en revanche, que l'Histoire de la colonisation en Algérie et la lutte de Libération nationale pour se défaire de son joug politicien, parmi d'autres, combien humiliants appartient, pour conforter les arrêts d'une conscience apaisée de par et d'autre, au fil du rasoir du temps qui tranchera au moment opportun. C'est-à-dire: ni avant, ni après les tumultes passionnels et calculs conjoncturels bien que le représentant de la République française, dans notre pays, a clarifié un certain nombre de points sur cette relation passionnelle, de part et d'autre.

Le soudain «coup de gueule» -encore un de plus!-, de la part du responsable du CNES algérien, rapporté par voie de presse (El Watan du 24/02/2009 page 5. «Babes refuse de signer un chèque en blanc») clôturant un débat digne de figurer dans le recueil des signes indiens du fait des hors sujets et inconvenances, nous assiégeant encore, et entourloupettes «intellectualistes» et autre technocratisme, aux antipodes des débats sensés autour de ce genre de sujet épineux qui devrait, en principe, regrouper un autre panel approprié. Avec tout un programme tracé dans des conclaves continus regroupant des spécialistes, en la matière, dont les sociétés civiles habilitées à soulever ce genre de sujet non aisé à discuter notamment dans la facilité, certes, mais qu'un jour ou l'autre il s'imposerait de lui-même. En pleine lumière, et ce, dans tous les sens du mot, et dans la sérénité totale apaisant les coeurs et les esprits aussi bien ceux d'hier que d'aujourd'hui. Enfin!